janvie 2 Philosophie imaginaire
l'éclat

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  philosophie imaginaire

 

Philosophie imaginaire, c'est dire que là où la philosophie est vivante,
elle s'invente que là où la pensée s'éprouve, elle laisse informe
la frontière entre fiction et réalité. Oeuvres regagnées sur l'oubli,
réinventées, oeuvres nouvelles aussi, tirant la pensée hors du temps,
hors des différences tranchées, en un aber où ce qui a été écrit
est indiscernable de ce qui s'écrira.

collection créée en 1985 et dirigée par Patricia Farazzi & Michel Valensi

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Abraham Aboulafia
L’épître des sept voies (Sheva Netivot ha-Torah)

L’épître des sept voies est la première traduction française d’une œuvre d’Abraham Aboulafia, cabaliste juif du XIIIe siècle, qui élabora sa doctrine du «cabalisme prophétique» parallèlement au Zohar dont il était contemporain. Cette lettre, dans laquelle Aboulafia définit les sept voies de la connaissance, traite en premier lieu des rapports entre philosophie et cabale et apporte sur l’œuvre de Maïmonide un commentaire aussi riche qu’inattendu. Mais elle insiste également sur la spécificité de la langue hébraïque conçue comme langue qui globalise le réel et l’informe immédiatement. La philosophie, dès lors, ne serait qu’une propédeutique à la cabale, dont les savoirs ne sont accessibles qu’à un petit nombre d’individus. Parue pour la première fois dans cette même collection en 1985, l’Épître des sept voies est rééditée ici accompagnée du texte hébreu établi par Adolph Jellinek en 1854.

1985 (nouvelle édition Février 2008)

traduit de l'hébreu par Jean-Christophe Attias

précédé de «Le livre au coeur de l’être» par Shmuel Trigano

suivi de «Aboulafia philosophe et prophète» par P. Farazzi

Edition du texte hébreu original par Adolph Jellinek

978-2-84162-154-5

176 p.

14 €

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Elliot R.Wolfson
Aboulafia, cabaliste et prophète
herméneutique, théosophie et théurgie

Abraham Aboulafia est sans aucun doute l'une des figures les plus hautes en couleur du mysticisme juif ; prophète auto-proclamé aux prétentions messianiques, il vécut et oeuvra dans la seconde moitié du XIIIe siècle, à ce moment précis de l'histoire juive médiévale qui connut une activité mystique intense, aussi bien en terre d'Israël que dans les communautés de la Diaspora. Dans les essais qui composent ce volume, Elliot R.Wolfson s'attache à montrer la dimension éminemment paradoxale d'une oeuvre sans équivalent dans la «pensée juive ».

Elliot R. Wolfson est professeur au Département des Études religieuses de l’Université de New York. Il a publié un grand nombre d’articles et plusieurs ouvrages consacrés à la mystique juive, dont Through a Speculum that Shines. Vision and Imagination in Medieval Jewish Mysticism, Princeton, 1994.

JANVIER 2000

traduit de l'anglais
par Jean-François Sené.

Lire l'introduction



isbn 2-84162-031-x


288 p.

28 euros.

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Christophe Bouton et Bruce Bégout (sous la direction de)
Penser l’histoire
De Karl Marx aux siècles des catastrophes

Quelle est la pertinence et quels sont les enjeux de certains aspects contemporains des pensées de l’histoire, depuis la grande rupture que constitue la théorie de l’histoire de Marx, jusqu’à nos ‘siècles des catastrophes’, qui ont vu se succéder guerres mondiales, génocides, explosions nucléaires militaires et civiles, sans que la liste semble vouloir se clôre ? Quelle place y prennent la recherche philosophique, l’eschatologie, ou le récit quand il s’agit de connaître l’histoire ? Et dans quelles mesure et limites les individus la font-elle, si tant est qu’elle soit «faisable », selon la formule de cet autre grand penseur de l’historicité, Reinhart Kosseleck ?

Sommaire:

« Une vue de côté », Préface de Jacques Revel.

Présentation par Christophe Bouton et Bruce Bégout

I. Marxisme. Jean-Claude Bourdin : Marx, historien de la politique de la France moderne: la surpolitisation de la révolution. Franck Fischbach : Philosophie de l’histoire et conception du temps. Lukács, Marx et nous.

II. Historicité. Alexandre Escudier : «Être homme d’État, c’est être historien dans l’ordre pratique». Action politique et historicité chez J. G. Droysen. Françoise Dastur: Paul Yorck von Wartenburg, penseur de l’historicité.

III. Phénoménologie. Anthony J. Steinbock : Normes, histoire et phénoménologie chez Hegel et Husserl: esprit et «générativité». Walter Jaeschke : Entre métaphysique de l’esprit et phénoménologie : l’«esprit objectif» et son histoire chez Nicolaï Hartmann.

IV. Néokantisme. Claude Piché : Simmel et le problème de la causalité individuelle en histoire. Marc de Launay : Hermann Cohen et Heinrich Rickert : rupture avec les «philosophies» de l’histoire.

V. Eschatologie et sécularisation. Myriam Bienenstock : Le statut de l’histoire dans L’Étoile de la Rédemption de Franz Rosenzweig. Florian Nicodème : Des adieux qui n’en finissent pas : pensée de l’histoire et philosophie de l’histoire au XXe siècle (Löwith, Koselleck). Nathalie Frogneux : Les conditions transhistoriques d’une juste liberté humaine : une lecture de Hans Jonas. Bruce Bégout : Eschatologie et téléologie.

VI. Histoire et récit. Sabina Loriga : L’histoire mode de vie. Réflexions autour de Hannah Arendt et Siegfried Kracauer. Patricio Mena Malet : L’histoire d’une vie. Ipséité, événement et attestation. Marc Crépon : « L’esprit du récit » (une lecture de Imre Kertesz).

VII. Faire l’histoire? Christophe Bouton : « Ce sont les hommes qui font l’histoire.» Sens et limites de l’idée de «faisabilité» de l’histoire. Daniel Innerarity : L’histoire comme expérience de la contingence.
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Walter Benjamin - Gershom Scholem
Théologie et utopie
Correspondance 1932-1940

La correspondance entre Walter Benjamin et Gershom Scholem témoigne de ces amitiés que Nietzsche avait définies comme ‘amitiés stellaires’, par-delà les divergences et par-delà l’éloignement.
Notre édition correspond à celle publiée par Scholem lui-même en 1980 chez l’éditeur Suhrkamp. Elle comprend toutes les lettres échangées entre 1933 et 1940 que Scholem avait pu rassembler après la découverte d’archives, miraculeusement sauvées de la destruction et qui avaient voyagé de Paris à Moscou, puis avaient été remises aux Archives centrales de Postdam en RDA en 1960. Les deux amis se connaissent depuis près de 20 ans et Scholem vit à Jérusalem depuis dix ans. Ils abordent ainsi à la fois des questions d’actualité politique (sionisme, montée du nazisme) et des questions philosophiques et littéraires, suivant le fil de leurs travaux respectifs. Juifs hétérodoxes, chacun à sa manière, Scholem et Benjamin rendent compte de l’entrelacs entre théologie et utopie, mystique et révolution, et témoignent de « deux expériences de l’exil », que ni la terre d’Israël pour l’un, ni les fréquentations marxistes pour l’autre, ne parviennent à apaiser. Correspondance exemplaire, elle permet de mieux comprendre et connaître l’oeuvre de Walter Benjamin, qu’on ne cesse de re-découvrir, et confirme le statut pleinement philosophique et politique de Scholem, par-delà son activité d’historien de la mystique juive.

Le volume est suivi d’une postface inédite de Stéphane Mosès (1936-2007), qui fut un ami proche de Gershom Scholem à Jérusalem de 1969 à 1982, et un spécialiste de l’œuvre de Walter Benjamin qu’il a contribué à mieux faire connaître.

A signaler : Gershom Scholem : Le prix d’Israël (éclat 2003) ; Gershom Scholem-Leo Strauss, Cabale et philosophie (éclat, 2006) ; David Biale, Gershom Scholem. Cabale et contre-histoire (éclat, 2001); Philippe Simay, Capitales de la modernité. Benjamin et la ville (éclat, 2006).

JANVIER 2011

Traduit de l’allemand par Didier Renault et Pierre Rusch

Lire la Préface de Gershom Scholem

Postface de Stéphane Mosès

Traduit avec le concours du Centre National du Livre

Edition établie par Gershom Scholem

ISBN 978-2-84162-216-0

336 p.

29 euros

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José Bergamín
L'Espagne en son labyrinthe théâtral
suivi de La plus légère idée de Lope

Théâtre: «sphère de la pensée» – et si, depuis les Grecs, s'est jouée au théâtre la vie vraie, frémissante, offerte au public en sacrifice d'une illusion de vie, au XVIIe siècle, le théâtre marquera l'Espagne catholique du sceau de la vie même.

Théâtre du cœur palpitant d'un peuple "colérique", arène où se jouent vie et mort tout à la fois, résurrection du sang versé, croix portée ou banderille fichée sur l'échine de l'animal voué au rite:là, "en son labyrinthe théâtral", l’Espagne naît d'un regard suberptice porté sur le monde – regard du moqueur, de l'impénitent, regard du crucifié ou du bourreau, regard de l'œil pers d'un peuple entier qui, regardant, se voit être – voit qu'il est.

De Lope de Vega à Calderón, toutes les grandes figures du théâtre espagnol sont approchées par Bergamín dans cet essai fulgurant. Toute la poésie, toute la pensée de l'irréductible Bergamín s'agenouille devant cette "perfection politique" qu'est le théâtre lopiste au XVIIe siècle, et pénétrant en ce labyrinthe où "celui qui ne cherche pas l'issue ne peut se perdre", il contemple, et nous fait contempler, l’"ordre" ciselé de l'âme espagnole.

«L’écriture baroque de Bergamín se déploie dans une tentative inouïe de faire entendre le «pas impétueux et cadencé de cette énorme foule de chi mères», de ces milliers et milliers de comédies, de Lope et de son école, qui ont fait que l’Espagne soit ce qu’elle est, «entière et vraie». » J.-B. Marongiu (Libération).

 

1992

traduit de l'espagnol
et présenté par Yves Roullière

isbn 2-905372-69-9. 1992.

224p.

19 euros

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José Bergamín
L'importance du démon
et autres choses sans importance

Sans doute fallait-il la présence d'esprit de José Bergamín pour tisser autour de «L'importance du Démon» ces autres essais sur le roman, l'art, la disparate, le théâtre et la tauromachie ; autant de choses sans importance puisqu'elles ne sont au fond que le Démon même sous de multiples déguisements.

 

1993

traduit de l'espagnol
par Yves Roullière

isbn 2-905372-81-8.

304 p.

24 euros.

L Y B E R

Version provisoire

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José Bergamín
Le puits de l'angoisse
Moquerie et passion de l'homme invisible

Ce que José Bergamín aura compris de nous, prémonitoirement : notre future impossibilité à le comprendre. Ainsi se range-t-il parmi ceux qui nous disent : « Je n'irai pas plus loin. Je reste en deçà de ce nouveau siècle. Je me retire dans la brume de ce que fut notre temps – celui que nous eûmes en commun – et dont nous fîmes, chacun, si diversement usage. » Et ce qu'il aura compris alors du drame de la République espagnole : le présage de « sombres temps » pour l'Europe tout entière.
Mais, du plus profond de ce puits de l'angoisse, où s'agglutinent les philosophies du néant, surgissent les grandes figures de l'Espagne, du Don Juan de Tirso au Quichotte, moqueurs et colériques héros de la geste populaire, portés par leur implacable « volonté de ne pas mourir »; et leurs paroles se mêlent ici aux pensées d'un Pascal, d'un Kierkegaard, d'un Nietzsche, comme aux vers du frère Luis de León ou de Jean de la Croix.
Jamais Bergamín ne s'est risqué en des territoires aussi nettement «inactuels» que dans cet ouvrage paru en 1941. Jamais il n'a été aussi désespéré – aussi libéré de cet espoir donné aux hommes avec tous les maux –, et porté par ce désespoir moqueur qui lui fera écrire quelques années plus tard: « Car même en tant que squelette espagnol vivant… et pour mort que l'on veuille me tenir en Espagne où je suis né, je me crois fondé à continuer de vouloir me considérer comme ressuscité, ou comme ressuscitable. »
Mort pour de vrai en 1983, le plus pur écrivain espagnol de ce siècle laisse à ses ultimes contemporains une oeuvre multiple dont L'Espagne en son labyrinthe théâtral, et L'Importance du démon et autres choses sans importance ont déjà parus dans cette collection.

1997

traduit de l’espagnol et annoté par Yves Roullière

isbn 2-84162-019-0.

144 p.

14 euros

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José Bergamín
Terrorisme et persécution religieuse en Espagne
(1936-1939)

«En Espagne, les anarchistes brûlèrent les églises; les catholiques ont brûlé l’Église.» Ces paroles d’un prêtre, rapportées par José Bergamín, résument tout le drame qui est au cœur de Terrorisme et persécution religieuse en Espagne, tout le drame espagnol tel qu’il a pu être vécu par cette Espagne du Christ et de la République, trahie par une Église soutenant le fascisme sous toutes ses formes. Écrits de combat d’une rare violence, les textes publiés ici sont un témoignage sans équivalent de ce qu’a pu être la guerre civile espagnole de 1936 à 1939, entre catholicisme, communisme et anarchisme. Pièces à conviction qui n’abandonnent jamais la littérature, pamphlets toujours épris de vertige mystique, philippiques portées par l’action, les écrits de Bergamín rendent compte au jour le jour des drames d’une guerre intérieure et extérieure et nous en livrent le sens théologique: quel Christ pourra empêcher le déferlement de la barbarie en Europe si, sur une terre soumise aux forces de la mort, sa Croix est livrée au diable par son Église elle-même?

Publié à Mexico en 1941 en même temps que Le puits de l’angoisse, Terrorisme et persécution religieuse en Espagne est accompagné d’un abondant dossier de textes et de documents inédits sur la guerre civile espagnole rassemblés par Yves Roullière. De José Bergamín (1895-1983), on peut lire dans cette même collection: L’Espagne en son labyrinthe théâtral au XVIIe siècle (1992), L’importance du démon et autres choses sans importance (1993) et Le puits de l’angoisse (1997).



Bergamin en 1936 (au premier plan)

NOVEMBRE 2007

Traduit de l’espagnol et présenté par Yves Roullière

ISBN 978-2-84162-152-1

320 p.

28 €

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Sergio Bettini
Venise. Naissance d’une ville

Parmi les innombrables ouvrages consacrés à Venise, le livre de Sergio Bettini, considéré en Italie comme un classique, tient une place particulière en ce qu’il adopte dès l’abord une position qui veut concevoir Venise comme obéissant, à travers les siècles, à une intention artistique propre, faisant de la ville une seule et unique œuvre d’art, vivante et cohérente. Tout entière construite dans une relation à la lumière et au rythme, obéissant à un tempo pleinement humain, Venise est « la ville, la plus ville qui soit, écrit Bettini. Non seulement les places et les rues, les maisons et les églises ont été, comme partout, construites par la main de l’homme, mais le terrain lui-même a été fait par l’homme. Les Vénitiens ont dû fixer et “amarrer” leur sol, consolider le fond boueux et instable des îles avec des pylônes, relever et renforcer les grèves contre les marées, imposer aux canaux des cours moins hasardeux. Construire enfin la base elle-même de la ville, pour affirmer leur volonté de vivre, et donner à cette vie une forme et un destin». C’est l’histoire de cette forme et de ce destin que Sergio Bettini raconte ici, dessinant la mosaïque d’une ville depuis ses origines jusqu’à l’apogée de son aventure architecturale.

Sergio Bettini (1905-1986) fut professeur d’esthétique à l’université de Padoue. Il a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels: Pittura delle origine cristiane (1942), L’Arte alla fine del mondo antico (1948), Il Gotico internazionale (1996). Quelques-uns de ses plus importants essais ont été rassemblés par Andrea Cavalletti dans le volume Tempo e forma. Scritti 1935-1977 (1996).

Introduction. 1. Mythe et réalité de Venise. 2. Entre fonction et utopie. 3. Naissance de Venise. 4. La ville se forme... 5. Le miracle de Byzance et la basilique Saint-Marc. 6. Les ateliers vénitiens à l’œuvre. 7. Derniers sursauts du byzantinisme vénitien. Bibliographie. Glossaire. Index.

OCTOBRE 2006

Traduit de l’italien par Patricia Farazzi

17 X 24cm

130 illustrations noir et blanc

ISBN 978-2-84162-134-7

320 pages

relié 45 €

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Ernst Bloch
Symbole: les Juifs
Un chapitre oublié de L’esprit de l'utopie
Précédé de
Raphaël Lellouche: «Les Juifs dans l’utopie»

Ernst Bloch a publié deux éditions consécutives de L’Esprit de l’Utopie, en 1918 puis en 1923. Entre-temps, il s’est rapproché du socialisme avec une monographie sur Thomas Münzer. Avec ses traits millénaristes et hérétiques, la Guerre des paysans d’Allemagne a pris désormais l’importance d’un modèle historique décisif. Entre ces deux éditions, le livre subit quelques changements, dont la suppression d’un chapitre: «Symbole: les Juifs», rédigé bien antérieurement, en 1912, lorsque, dans un contexte d’intenses échanges avec Georg Lukács, les deux amis font l’expérience du renouveau du judaïsme. Commençant par la proclamation éclatante: «S’éveille enfin la fierté d’être juif…», cet écrit du jeune Bloch offre une interprétation messianique et néo-marcionite de la «question juive», très éloignée de celle de Marx en 1843. Dans son essai introductif, Raphaël Lellouche retrace l’histoire de ce chapitre ‘oublié’, et montre combien non seulement il renouvelle notre compréhension du jeune Bloch et de la genèse de sa philosophie de l’utopie, mais révèle aussi l’actualité de sa «gnose révolutionnaire».

MARS 2009

Traduit de l'allemand et présenté par Raphaël Lellouche.

ISBN 978-2-84162-177-4

176 p.

18 euros




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François J. Bonnet
Les mots et les sons
Un archipel sonore

Dire le ‘sonore’ a été une des gageures de l’écriture esthétique et, au XXe siècle, on aura plus largement insisté sur la structure et la forme, au détriment de la sensation, en affirmant la toute-puissance du discours. Mais il suffit de porter l’oreille à une conque marine pour que le son de la mer qu’on y entend, ébranle les édifices, mette à bas les échafaudages rhétoriques de «ce qu’entendre veut dire».
Dans les Mots et les sons, François J. Bonnet explore les voix fantômes, l’inframince du son, le sampling, les musiques d’ambiance etc. dont notre univers est peuplé et qui échappent aujourd’hui à la forme traditionnelle de l’écoute. Il ouvre sur des archipels sonores inouïs, éphémères et précaires comme les TAZs (Zones autonomes temporaires), mais riches de nouvelles expériences d’écoute, propres à éduquer nos oreilles à mieux entendre l’imperceptible.

François J. Bonnet est né à Limoges en 1981. Il est membre depuis 2007, du Groupe de Recherches Musicales de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA-GRM), responsable de la coordination pédagogique du Master Acousmatique et Arts Sonores en partenariat avec l'Université Paris-Est Marne)la Vallée, assistant de programmation de la saison musicale du GRM. Il enseigne d'autre part à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Il est également compositeur et plasticien.

AVRIL 2012

Lire la Préface de Peter Szendy

Lire le Préambule du livre

Table des matières

ISBN 978-2-84162-278-8

240 p.

28 euros

 




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Hermann Broch
Théorie de la folie des masses

«Chacun sait quelle folie s’est aujourd’hui emparée du monde, chacun sait qu’il participe lui-même à cette folie, comme victime active ou passive, chacun sait donc à quel formidable danger il se trouve exposé, mais personne n’est capable de localiser la menace, personne ne sait d’où elle s’apprête à fondre sur lui, personne n’est capable de la regarder vraiment en face, ni de s’en préserver efficacement. » Ainsi s’ouvre la Théorie de la folie des masses de Hermann Broch. Mais nul ne sait où elle commence, ni où elle finit, tant son élaboration fut problématique, au point qu’on peut se demander si le sujet n’a pas eu raison de l’œuvre, et si celle-ci ne se devait pas d’être retravaillée indéfiniment, comme est infinie cette folie des masses contre laquelle la raison vient buter sans parvenir à l’infléchir?
Commencée vraisemblablement à la fin des années 1930, la Théorie de la folie des masses accompagne Hermann Broch, jusqu’à sa disparition en 1951, sans qu’il parvienne à lui donner une forme définitive. C’est donc un véritable laboratoire qui est donné à lire – laboratoire d’une vie tout entière consacrée à la pensée, qu’elle prit la forme des célèbres romans tels que La mort de Virgile ou Le Tentateur, ou d’essais sur La logique d’un monde en ruine, parus il y a quelques années dans cette même collection.

SEPTEMBRE 2008

Traduit de l'allemand par Pierre Rusch et Didier Renault

TRADUIT AVEC LE CONCOURS DU CENTRE NATIONAL
DU LIVRE

ISBN 978-2-84162-163-7

544 pages

32 euros

Lire un compte tendu de Perrine Simon-Nahum dans la vie des idées

Compte rendu de Philippe de Lara dans Nonfiction


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Hermann Broch
Logique d'un monde en ruine
six essais philosophiques

Hermann Broch (1886-1951) figure certainement, avec Proust, Musil et Joyce, au panthéon des grands «inventeurs de roman» du vingtième siècle. Mais le public francophone sait peu qu’il se consacra également à l’écriture d’une importante oeuvre philosophique, sans jamais vouloir parvenir à lui donner une forme définitive. Les six essais, publiés ici pour la première fois en français, furent écrits entre 1931 et 1946 et rendent compte de ce que Broch aimait appeler sa «théorie de la connaissance», fondée une conception très personnelle du concept de valeur.
Portant sur des sujets apparemment divers, ils concernent finalement tous une seule et même question: comment la rationalité peut-elle permettre de saisir ce qui, dans toute activité humaine, dépasse le champ du rationnel ? Ou en d’autres termes : quelle est la logique du secret de ce qui dépasse la logique?
Ainsi l’oeuvre de Broch, centrée sur ce « paradoxe de l’irrationalité», constitue, à sa manière, et tout aussi paradoxalement que celle de Musil, pour ne citer qu’un exemple, un versant non négligeable de ce qui deviendra un courant important de la philosophie contemporaine, issue des leçons viennoises de Boltzman, Schlick, Moritz ou Carnap au début du vingtième siècle.

Table des matières : 1. Logique d'un monde en ruine (1931); 2. Réflexions sur le problème de la connaissance en musique (1934); 3. Observations sur la psychanalyse sur la base de la théorie des valeurs (1936); 4. Connaissance intellectuelle et connaissance poétique (1936); 5. Considérations sur le problème de la mort de la civilisation (1936); 6. Sur les unités syntaxiques et cognitives (1946). Notes.

 

2005

TRADUIT AVEC LE CONCOURS DU CENTRE NATIONAL
DU LIVRE

Traduit de l'allemand
par Christian Bouchindhomme et Pierre Rusch

2-84162-060-7

224 p.

22 euros

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Giordano Bruno
Le Banquet des Cendres

Le Banquet des Cendres est le premier des trois grands dialogues métaphysiques de Giordano Bruno, dans lequel il expose, contre les partisans d'Aristote et de Ptolémée, et par-delà Copernic, ses conceptions cosmologiques. S'il défend l'hypothèse copernicienne au cours d'un banquet organisé en son «honneur» par les docteurs anglais le 14 février 1584, jour des Cendres, c'est surtout pour dénoncer la pédanterie et l'obscurantisme desdits docteurs, et c'est avant tout le Bruno «inventeur de philosophies nouvelles», comme l'appelle Joyce, qui apparaît ici. La dimension nouvelle qu'il introduit n'est pas tant d'ordre cosmologique ; elle regarde le traitement tout personnel qu'il fait de la connaissance humaine, sa capacité à «tout ébranler pour connaître l'innébranlable»; elle est dans la part qu'il accorde, dans ce bouleversement des idées reçues, à l'« imagination créatrice», ce qui a fait dire à Eugenio Garin qu'«il est probable que la compréhension exacte de la notion d'imaginaire (...) soit le secret, encore partiellement irrévélé, de la pensée de Giordano Bruno et d'une partie non négligeable du XVe et du XVIe siècles».
Condamné pour hérésie après huit ans de procès, Giordano Bruno est brûlé vif sur le Campo dei fiori à Rome, le 16 février 1600, laissant ce «secret» à lire pour les générations futures.

«Le Banquet des Cendres constitue un document vivant et de premier ordre sur les controverses philosophiques que provoqua l'oeuvre de Copernic dans la seconde moitié du XVIe siècle italien.» J. Seidengart (Revue de Synthèse).

Ière EDITION 1987 IIIe EDITION 2000

traduit de l'italien et présenté par Yves Hersant

isbn 2-84162-122-7.

xxii-170 p.

15 euros

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Massimo Cacciari
Drân
Méridiens de la décision dans la pensée contemporaine

Quel «terme», aujourd'hui, est encore respecté? Quelle «loi» n'a pas été déplacée? S'il ne s'agit plus de transgresser le terme, d'aller au-delà de la «limite», mais bien au contraire de réussir à s'y tenir, de réussir à consister en elle et y résister si radicalement qu'on puisse l'approfondir jusque dans ses racines, dès lors, le Drân, — «Faire», verbe tragique par excellence, qui indique l'instant, l'acmé suprême de la décision, l'acte à son comble — s'impose à la philosophie, à toute philosophie qui se veut aletheia : «expression de quelque chose de caché».
Heidegger-Jünger, Heidegger-Hölderlin, Michelstaedter Wittgenstein, Michelstaedter-Nietzsche, Leopardi-Michelstaedter Nietzsche-Platon, Simone Weil enfin, entre platonisme et gnose, : la ligne frontière que Massimo Cacciari nous invite à suivre, traversant ces «doubles mondes» de la philosophie, nous conduit au plus profond de la pensée européenne, jusqu'à son fonds irréductible, sa borne milliaire, jusqu'à la décision chronologique que constitue le platonisme.

«Le titre signifie déjà un déplacement énigmatique. Drân, c'est 'faire', 'agir', dans le vocabulaire tragique grec. Sûr de sa mémoire, fixé à son idée, d'une précision d'orfèvre, recourant à mille artifices graphiques, Cacciari tente cela même qu'il étudie: évoquer le problème du 'faire' et de la limite sans rhétorique.» G. Petitdemange (Etudes).

 

1992

traduit de l'italien par Michel Valensi

2-905372-63-X

156 p.

14 euros

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L Y B E R


 

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Massimo Cacciari
Déclinaisons de l'Europe

Alors que l’Europe s’apprête à franchir le seuil de l’unité politique et économique, elle se trouve en proie à des forces contraires, centrifuges, et à toutes sortes de résistances – théoriques et pratiques –, comme si le signe de son unité consistait avant tout en ce sentiment aigu de crise. Depuis les guerres médiques, alors qu’elle apparaît dans la conscience hellénique, l’Europe est instable dans ses frontières, inquiète en son coeur, incertaine quant à son destin. Elle procède par décisions successives, s'interrogeant toujours à la ‘croisée des chemins'. Et c'est aux différents ‘lieux' de cette interrogation ininterrompue – mer et terre, guerre et paix, Orient et Occident, loi et déracinement – qu'est consacré ce livre, où il apparaît que la tentative de réduire cette tension entre les contraires, la volonté de les forcer à un accord est à l'origine de la violence qui se déchaîne à l'intérieur même de l'Europe. Alors que la seule voie salutaire pourrait être celle qui consiste à maintenir ce qui se donne comme parfaitement singulier, comme parfaitement distinct.
Cacciari fait dialoguer ici l'antique sagesse tragique avec le réalisme politique du Moderne, Machiavel avec Carl Schmitt, la République de Platon avec Augustin et Nicolas de Cues, la Venise sauvée de Simone Weil avec «le dieu ultime» de Martin Heidegger. Autant de voix également en discussion, comme celles des trois sages du grand dialogue de Raymond Lulle – mais portant témoignage de l'Occident de l'Europe, de ses ‘déclinaisons' qui peuvent se révéler comme les promesses d'une «conjecture de paix», d'une patrie absente.

Massimo Cacciari est né à Venise en 1944. Il a été maire de cette ville de 1993 à 1999. Son oeuvre philosophique est abondante, depuis Krisis (Milan, 1976) jusqu’à sa récente somme philosophique: Dell’Inizio (Milan, 1990). En français on peut lire : Icônes de la Loi (1985), Paris 1990, L’Ange nécessaire (1986), Paris 1988, ainsi qu’un volume inédit en italien: Drân. Méridiens de la décision dans la pensée contemporaine, publié dans cette même collection en 1992.

1996

traduit de l'italien et présenté par Michel Valensi

ISBN 2-84162-003-4.

176 p.

14 euros

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L Y B E R


Publié avec le concours du Centre National du Livre

et de la SACEM

Daniel Caux
Le Silence,
les couleurs du prisme
et la mécanique du temps qui passe

John Cage, La Monte Young , Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, Robert Wilson, Charlemagne Palestine, Louis Andriessen, Urban Sax, Cornelius Cardew, Gavin Bryars, Michael Nyman, Glenn Branca, Arvo Pärt, Michael Galasso, Alan Lloyd, John Adams, Peter Sellars, Albert Ayler, Sun Ra, Cecil Taylor, Milford Graves, Sunny Murray, David Murray, Meredith Monk, Laurie Anderson, Nina Hagen, Alkan, Léon Theremin, Harry Partch, Conlon Nancarrow, Moondog, Luc Ferrari, Eliane Radigue, Thom Willems, Iannis Xenakis, Sonic Arts Union: Robert Ashley, Alvin Lucier, David Behrman, Gordon Mumma ... & la techno

Les musiciens de la seconde moitié du XXe siècle, de John Cage à Richie Hawtin, en passant par les minimalistes américains, le free jazz et quelques inclassables et visionnaires, savent ce qu’ils doivent à l’écoute créatrice et généreuse de Daniel Caux. Passeur de sons, caravanier des musiques nomades, il a porté jusqu’à nos oreilles la conque de ses découvertes enthousiastes. Toute son action, depuis la fin des années 60, aura consisté à faire connaître et entendre celles et ceux qui dessineront notre paysage musical. Son écriture, toujours juste et précise, a accompagné au jour le jour cette aventure musicale: articles, textes de pochette de disques, programmes, émissions radiophoniques sur France Culture et France Musique, les textes rassemblés ici sont une histoire vivante du siècle sonore mise en musique par les musiciens mêmes.

Producteur à France Culture (et France Musique), journaliste (L’Art vivant, Jazz Hot, Le Monde, Art Press, Le nouvel Obs...), organisateur de concerts (Ayler, Sun Ra, Riley, Glass, Reich…), directeur artistique du label Shandar, chargé de cours à Vincennes puis Saint Denis, Daniel Caux fut un ‘activiste musical’ qui a profondément marqué la scène musicale de ces quarante dernières années. Il disparaît en juillet 2008.

OCTOBRE 2009

ISBN 978-2-84162-197-2

400 p.

format 17X24

36 €

Nombreuses illustrations et photos de Philippe Gras et Christian Rose



ERRATUM: la photo de Daniel Caux en page 10 est de Nathalie Violette et non de Philippe Gras comme indiqué dans le livre



«Daniel Caux de A à Z»

Le livre est accompagné d'un CD gratuit proposant un hommage à Daniel Caux, «Daniel Caux de A à Z», une émission de l'Atelier de Création Radiophonique de France Culture, réalisée par Philippe Langlois, à partir de nombreuses archives INA et diffusée en octobre 2008.

Ce Livre/CD est une co-production France Culture, avec la participation de l'INA.



Julien Cendres et Chloé Radiguet
Le Désert de Retz, paysage choisi

Expression d’un regard nouveau sur le monde, «paradis terrestre» au milieu des arbres de la forêt de Marly, le Désert de Retz est l’œuvre de l’extravagant François Racine de Monville, et le plus remarquable des jardins anglo-chinois. Conçu à la fin du XVIIIe siècle comme un ‘microcosme architectural’ —  il abritait un temple grec, une pyramide, une pagode chinoise, une tente tartare, etc. —, ce lieu d’exception a attiré de tous temps d’innombrables artistes et personnalités politiques, depuis Marie-Antoinette jusqu’aux Surréalistes, et a suscité de nombreuses créations contemporaines signées Colette, Jacques Prévert, Abel Gance ou James Ivory.
Sauvé de l’anéantissement par la volonté d’André Malraux, puis rattaché aux Grands Travaux par François Mitterrand en 1990, il fait l’objet aujourd’hui d’un vaste programme de restauration à l’initiative de la Mairie de Chambourcy et sera ouvert à nouveau au public à partir de l’automne 2009.
Cet ouvrage – le seul en français consacré au Désert de Retz –, retrace l’histoire de ce lieu unique dont la symbolique n’est pas sans relation avec la franc-maçonnerie, et qui continue de susciter l’enthousiasme et les passions créatrices.

Julien Cendres est écrivain. Il a publié, notamment, Femme selon Chantal Thomass (Flammarion, 2001), À la splendeur abandonné (Joëlle Losfeld, 2002), Affinités licencieuses (Fayard, 2003), Dimanche à Cuba (Hermé, 2006), et Paysages de l’âme (Les Lumières du vent, 2007).

Chloé Radiguet est écrivain. Elle a publié des nouvelles, Fragments suivi de Traits, rtrait (Maren Sell, Regart), de nombreuses préfaces et postfaces (Les Lettres Libres, Mille et une Nuits). À l’origine de la collection « À la lettre », elle est l’auteur de Brassens... à la lettre (Denoël, 2006).

En collaboration, Chloé Radiguet et Julien Cendres ont publié les Œuvres complètes de Raymond Radiguet (Stock, 1993) et Un jeune homme sérieux dans les années folles (Fayard, 2003).

SEPTEMBRE 2009

ISBN 978-2-84162-195-8

176 p.

Format 24 X 29

Nombreuses illustrations et documents inédits.

Photos de Denise Bellon, Daniel Boudinet, Philippe Dollo, Patricia Farazzi, Izis,Michael Kenna, Steve Wilson etc.

Préface de François Mitterrand

Postface de Pierre Morange

46 euros

Mise en page et maquette: Paul Raymond Cohen

Pour plus de renseignements sur les visites du Désert de Retz, consulter le site de la Mairie de Chambourcy


 

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Giorgio Colli
Philosophie de la distance
cahiers posthumes I

Giorgio Colli est mort le 6 janvier 1979, laissant une œuvre philosophique étroitement liée à son activité éditoriale et universitaire, comme éditeur, entre autres, des œuvres complètes de Nietzsche et professeur de philosophie antique à l'Université de Pise. Quatre livres seulement ont paru de son vivant, et cette méfiance vis-à-vis de l'écriture et de la publication, fait l'objet d'une réflexion au jour le jour dans ces cahiers rédigés entre 1955 et 1977, publiés en Italie en 1982 et qui commencent à paraître aujourd'hui en français.
Philosophie de la distance rassemble ces notes sur le rapport de l'écrit à l'oral et, d'une manière générale, sur cette distance entre substance et expression. S'y ajoute un ensemble sur les rapports de l'État à la culture et à l'éducation.
Ces cahiers posthumes nous introduisent dans le laboratoire de la pensée de Giorgio Colli. Ils apparaissent comme son véritable ‘héritage' philosophique, en contrepoint personnel et secret des différents livres qu'il a publiés, traduits ou édités. Bien qu'hostile à toute philosophie systématique, Colli ne se révèle pas moins, dans le cours de son élaboration théorétique, un extraordinaire architecte, qui peu à peu ajoute à son édifice les justes pierres, à l'exacte mesure.

 

texte établi par Enrico Colli. traduit de l'italien par Patricia Farazzi

1999
isbn 2-84162-034-4
224 p.
15 euros.

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Giorgio Colli

 

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Giorgio Colli
Philosophie du contact
cahiers posthumes II

Ce deuxième volume des Carnets posthumes rassemble différents fragments antérieurs à l'écriture de Philosophie de l'expression et constitue le laboratoire de cette oeuvre importante, dont Colli dira lui-même qu’elle fut sa «plus grande émotion». Le contact grandit à l'ombre du fragment d'Héraclite : «Contacts : les totalités et les non-totalités, le convergent et le divergent, le consonnant et le dissonnant.» Il est «l'indication d'un rien représentatif, d'un interstice métaphysique, qui est pourtant un certain rien, puisque ce qu'il n'est pas ... lui confère une détermination expressive». La prodigieuse plongée dans ce «rien qui est» laisse apparaître un monde, au seuil duquel Colli s'arrête. La terre promise d'une pensée du contact a encore les contours flous d'une œuvre posthume. Elle attend une nouvelle génération de pionniers du concept. Qui tarde.

 

2000


texte établi par Enrico Colli. traduit de l'italien par Patricia Farazzi

isbn: 2-84162-044-1. 224 p.

22 euros.

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Nietzsche
cahiers posthumes III

Ce troisième volume des Carnets posthumes rapporte l'ensemble des fragments sur Nietzsche. Ils viennent en contre-point des préfaces qu'il a données aux différentes éditions de Nietzsche en Italie, rassemblées sous le titre Écrits sur Nietzsche (1980), et de son Après Nietzsche (1974). Et se fait jour ici, sous forme de notes rapides, acérées, énigmatiques, la relation privilégiée d’un homme avec une oeuvre sans équivalent dans la littérature philosophique de ces derniers siècles. Si «Nietzsche a tout dit et le contraire de tout», peu importe alors de le comprendre ou de l’interpréter. Le «comprendre» véritablement, c’est «faire quelque chose» dans sa direction. Se succèdent alors, au jour le jour, les différents moments de cette «action Nietzsche», qui confirment que sur le plan de l’honnêteté philosophique, nous ne sommes pas encore allés «après Colli».

postface de Sandro Barbera.

traduit de l'italien par Patricia Farazzi . texte établi par Enrico Colli.

2000
isbn 2-84162-039-5. 224 p.

17 euros.

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Giorgio Colli
Après Nietzsche

Les «grandes âmes ont peu à attendre de la justice des générations futures, dès lors qu’elles s’adressent à leur présent avec une dureté véritable». Et au lendemain de la cérémonie de clôture d’un siècle amer, c’est Nietzsche qui meurt une seconde fois, avec les festivités annoncées du centenaire de sa mort. Parce que les questions soulevées par lui sont encore là, suspendues, toujours plus inextricablement mêlées à notre incapacité d’y répondre. Piètres OEdipes modernes, pliant devant le sphinx, ou faisant mine de n’avoir pas entendu. Le vingtième siècle est terminé, et Après Nietzsche évoque un temps qui n'est pas advenu, le temps présent d'un «savoir non détaché de la vie».
Écrit au sortir de quinze années consacrées à établir, avec Mazzino Montinari, l'édition des Œuvres complètes de Nietzsche, ce «petit livre sans notes» parle des «conquêtes» de la pensée de Nietzsche, mais aussi de ses retentissantes et glorieuses défaites. Il témoigne contre une modernité qui, au nom d'une certaine science, d'une certaine perspective historique, d'une raison détachée du logos, n'a pas su aller après Nietzsche, et s'est abandonnée aux délices de Capoue des apparences.

« Un excellent recueil, un livre aigu, pénétrant, neuf, qui reprend les thèmes grecs de Nietzsche, en prolonge ou corrige le sens, revient avec une brutale franchise sur les 'acquis' de la pensée de Nietzsche, sans hésiter à les contester ... Il est rare que nous soyons ainsi gâtés par la fermeté du jugement et par la force du style. » E. Blondel (Revue Philosophique).

traduit de l'italien par Pascal Gabellone

Ière édition 1987

IIe édition 2000.

ISBN 2-84162-038-7

192 p.

15 euros

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Giorgio Colli
Philosophie de l'expression

Philosophie de l'expression est une tentative de repenser ex novo certains des thèmes essentiels de la métaphysique, et qui se situe en position de rupture évidente avec les courants dominants de la philosophie contemporaine.
La perspective de Giorgio Colli, c'est la connaissance, et allant à rebours du cours évolutif de l'histoire, s'attachant plus particulièrement aux origines de la pensée grecque, il s'emploie à récupérer le sens originel du logos, qui transparaît des formules énigmatiques des Présocratiques, ou encore de l'imposante somme aristotélicienne, où conflue toute la pensée grecque. Et c'est en référence constante à Aristote, en dialogue et constraste continu avec cette oeuvre que Colli a conçu la partie centrale de ce livre, où se fait jour une théorie thès élaborée des catégories et des déductions.
L'expression renvoie à ce qui est représenté; elle est ici prise au sens métaphysique de «substance du monde», s'opposant à la représentation, qui enserre le monde entre le jeu et la violence. Elle participe de l'origine, de l'immédiat.
Philosophie de l'expression, dans son entreprise de remise en cause de l'édifice philosophique, reste l'oeuvre maîtresse d'un homme qui a peu écrit, sa «plus grande émotion». Ses formulations fulgurantes, son génie expressif lui garantissent une place toute particulière dans le champ de la pensée contemporaine.

« Non, si la Philosophie de l'expression de Giorgio Colli ne renvoie à rien, c'est qu'elle est un corps à corps direct avec Aristote, une écoute silencieuse de cette 'parole' grecque d'avant' la philosophie. » R. Maggiori (Libération).

traduit de l'italien par Marie-José Tramuta
suivi de « Souvenir de Giorgio Colli » par Mazzino Montinari

1988

isbn 2-905372-28-1.

240 p.

14 euros.

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Giorgio Colli
Écrits sur Nietzsche

« En vérité, Nietzsche n'a aucunement besoin d'être interprété ... parce que son action sur la vie individuelle est directe », écrivait – en polémiste – Giorgio Colli, dans la présentation de l'édition critique de Nietzsche, préparée avec Mazzino Montinari, qui a permis de lire des milliers de pages inédites et de mettre au jour une fois pour toutes les falsifications subies par les textes.
Il n'est pas courant de trouver dans la littérature sur Nietzsche une telle distance par rapport à son œuvre en même temps qu'une telle intimité avec sa pensée. C'est le risque de Nietzsche – cela ne fait pas de doute – d'avoir « tout dit et le contraire de tout » ; c'est la force de Colli de l'avoir su dire et montrer, témoignant de cette indispensable action à distance, qui nous permet d'accéder à ces écrits, accompagnés d'un guide qui « ne dit, ni ne cache, mais indique ».
On ne peut trouver de meilleure introduction à l’oeuvre de Nietzsche. De La Naissance de la Tragédie aux derniers écrits posthumes, ce livre rassemble les préfaces de Colli aux volumes parus en Italie entre 1959 et 1978. Vingt années passées à « serrer, presser, épuiser, tourmenter, mettre en pièces et remettre ensemble » une oeuvre sujette, plus que tout autre, aux malversations et aux méprises.
Vingt années d'une existence placée sous le double signe de l'action éditoriale et de l'investigation philosophique, au cours desquelles Colli publia quelques rares ouvrages déterminants, dont Philosophie de l'expression (1969), Après Nietzsche (1974) et La Sagesse grecque (1977-1980), publiés en français aux éditions de l'éclat.

 

traduit de l'italien par Patricia Farazzi
isbn 2-84162-011-5. 1996. 192 p.

14 euros.

D'autres ouvrages de Colli et de Nietzsche figurent dans la collection «Polemos».

Toujours sur Nietzsche, et comme «en prime» un entretien avec le «spécialiste mondial de Nietzsche», selon sa formule, que nous vous laissons découvrir.

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Denis Diderot
Encyclopédie
Présenté et annoté par Jean Marc Mandosio

L'article « Encyclopédie » est la pièce maîtresse de la « machine de guerre de la pensée nouvelle contre les dogmes et les obscurantismes » que constitue l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, telle que la conçoit Diderot. Projet au cœur de l'œuvre, comme la clé d'un tiroir dans le tiroir lui-même, l'article ouvre la voie à une conception collective et relativiste de la connaissance, synonyme dès lors de liberté. Écrit dans un style d'une extraordinaire vigueur, où « l'impétuosité de l'éloquence » rivalise avec « la rapidité de la pensée », il prend aujourd'hui une dimension nouvelle avec le développement des «communautés de la toile» et des encyclopédies en ligne, que n'aurait peut-être pas désavouées Diderot si elles avaient su joindre à l'accumulation des connaissances une pleine conscience des limites de l'accumulation.

Denis Diderot est né à Langres en 1713 et mort à Paris en 1784.
L'ouvrage est préfacé par Jean-Marc Mandosio, auteur de plusieurs ouvrages, dont L'effondrement de la Très Grande Bibliothèque Nationale de France (Encyclopédie des Nuissances, 1999) qui fit couler moins d'encre que l'effondrement lui-même.

.

 

MAI 2013

Collection«Philosophie imaginaire»

ISBN 978-2-84162-304-4

Lire la préface de Jean-Marc Mandosio

voir du même auteur: les Regrets sur la vieille robe de chambre

196 p.

12 euros


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Gustav.-Theodor Fechner
Anatomie comparée des anges
suivi de «Sur la Danse» et d'un essai de William James

C’est un fait que l’on assiste, depuis quelques années, à un "retour" de l’ange, dont les formes sont pour le moins diverses. Certes, l’ange est commode. Patient, messager, virtuel, intemporel ou exterminateur, il est surtout gardien, désormais, d’un homme incapable de se garder lui-même, et semble devoir correspondre à la folie sécuritaire qui s’est emparée de notre monde.
L'ange de Fechner, au contraire, ne garde rien, et n'a qu'une vague relation avec notre espèce. Il est cosmique ou cosmologique, et s'il nous regarde de quelque manière, c'est plutôt comme une sentinelle facétieuse, campée devant ce qui nous est destiné, mais que nous ne pouvons voir, terrassés par la peur de ce qui nous semble de plus en plus inaccessible: notre propre capacité à imaginer le monde. Tel serait alors aussi l'ange de Fechner: témoin de la perte de nos propres ailes.

Paru en 1825, De l'Anatomie comparée des anges avait su attirer l'attention d'auteurs tels que William James (qui lui a consacré un essai donné ici en postface), Henri Bergson, Alfred Jarry ou Sigmund Freud, qui n'hésite pas à ranger Fechner au panthéon des philosophes sur lesquels il s'est «appuyé».
Le petit écrit «Sur la danse» (1824), traduit par Claude Rabant, témoigne également de l'humour et de la force imaginative de ce philosophe né et mort à Leipzig (1801 -1887) et qui fut, entre autres, l'inventeur de la psycho-physique.

  traduit de l'allemand par Michèle Ouerd
& Annick Yaiche

isbn 2-84162-025-5. 1997. 104 p.

14 euros.


 

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Benito Feijóo y Montenegro
Le Je-ne-sais-quoi

«La pensée de Feijóo parvient à tracer les limites et les contours de la pensée 'rationnelle', à faire envisager de face cet élément mystique, hors la loi, et à poser ce 'Je-ne-sais-quoi' comme l'expression nostalgique du résidu d'un sentiment atrophié, originellement plus vaste, universel.» R. Amutio (Impressions du Sud).

  traduit de l'espagnol et présenté par Catherine Paoletti
bilingue. isbn 2-905372-35-4. 1989. 64 p.

7 euros.

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Emmanuel Fournier
Croire devoir penser

« Penser sans le savoir. Marcher sans le savoir. Ni savoir comment faire pour marcher ou pour penser. S’étonner de manquer de savoir. Et s’étonner de pouvoir savoir sans savoir savoir, sans avoir conscience de savoir. » D’ordinaire, le langage répond aux interrogations par des énoncés articulés autour de verbes soumis à la conjugaison, rattachant ainsi l’homme à ses questions sans pour autant lui répondre. Restait à tenter l’expérience de la "déconjugaison", par laquelle le verbe, laissé intact, se déclinerait exclusivement à l’infinitif. Alors l’homme et ses questions et ses réponses conjugués se prennent à sourire de ce qu’on ait pu croire devoir penser : « Je pense, donc je suis », comme s’il ne s’agissait au fond que de se pincer simplement l’avant-bras pour ne pas avoir à douter que ce fût bien «soi» et non quelqu’autre chose. C’est toute l’ironie de ce livre qui paraît en 1996 pour la première fois, fêtant les 37 ans de l’auteur. C’est toute sa légèreté que d’annoncer qu’«il nous arrive parfois d’espérer répondre aux questions que nous nous posons» par ces «études pour doute et conscience ... où il est question de douter, de croire et de savoir, de pouvoir et de manquer, de finir, de changer et de vouloir, de devoir, de servir et de se libérer», mais jamais de soi, ni de René Descartes.


Extrait

écrire à l'auteur
emfou@free.fr

isbn 2-84162-008-5. 1996. 144 p.

13 euros.

Emmanuel Fournier a également publié chez Eric Pesty éditeur, Marseille deux ouvrages: Mer à Faire et 36 morceaux, dont vous trouverez le détail sur le site de l'éditeur (cliquez ici).

VOIR EGALEMENT LE SITE DES EDITIONS CORDUDIES


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Emmanuel Fournier
L'infinitif des pensées
comprenant les Carnets d'Ouessant

Penser en acte: et l'homme préfère considérer la formule comme simple juxtaposition de mots, quand il fait le constat d'une «pensée séparée de la vie». Cela viendrait-il qu'il ne pense qu'avec des mots qui le tirent le plus souvent vers ce qu'ils veulent communément dire, et non plus vers ce qu'il voudrait, lui, penser ? Comment chercher, dans ces conditions, une façon acceptable d'être et de penser ? Tout au long de ses carnets d'Ouessant, d'essais parallèles de transcriptions à l'infinitif de Descartes, Nietzsche, Wittgenstein, Kant, Aristote ou Heidegger, de postfaces à Croire devoir penser, et d'annotations au «chantier de la philosophie», Emmanuel Fournier détaille avec une grande honnêteté et un sens minutieux de l'humour ce qu'il entend par «penser à l'infinitif».

2000
isbn 2-84162-042-5
256 p.
19 euros


Extrait

Emmanuel Fournier a également publié chez Eric Pesty éditeur, Marseille deux ouvrages: Mer à Faire et 36 morceaux, dont vous trouverez le détail sur le site de l'éditeur (cliquez ici).

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Juan David García Bacca
Invitation à philosopher selon l'esprit
et la lettre d'Antonio Machado

Depuis ses premiers travaux scientifiques et mathématiques jusqu'à ses derniers livres, parmi lesquels : Philosophie de la musique (1990), De la magie à la technique (1989), Hasard et Nécessité. Parménide et Mallarmé (1985), Juan David García Bacca s'est toujours employé à réconcilier philosophie – fût-elle ‘des sciences' – et poésie. L'étonnant ouvrage qu'il consacre à Machado nous invite à lire la philosophie du plus grand poète espagnol, mais aussi et surtout à apprendre de la poésie ce qu'est – ce que devrait être –, le questionnement philosophique sous toutes ses formes. « La parole est une opération de logique formelle », écrit Bacca et la parole poétique de Machado, exemple de logique poétique absolue, est, dans son essentialité, un accès au sens philosophique originel de l'homme, si tant est qu'on veuille bien voir et reconnaître, au lieu de simplement regarder et connaître. Mais « mes yeux sont dans le miroir des yeux aveugles qui regardent ceux avec lesquels je les vois » écrit Machado. Se trouvera-t-il des yeux pour voir qu'il n'est de philosophie qui ne soit aussi écriture et pour le (et la) reconnaître ?

Juan David García Bacca est né à Pamplona en 1901. Titulaire de la chaire de philosophie de l’Université de Santiago de Compostela, il choisit l’exil après la guerre civile, et s’installe en Amérique latine, où il meurt en 1992. Traducteur des Présocratiques, de Platon, de Plotin, mais aussi de Marx et de Heidegger, il est l’auteur d’un très grand nombre d’ouvrages philosophiques, théologiques, physiques, mathématiques... Invitation à philosopher selon l’esprit et la lettre d’Antonio Machado (1967) est sa première traduction en français.

  traduit de l'espagnol par Marie Laffranque

Isbn 2-905372-98-2. 1994. 196 p.

19 euros.

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Aldo G. Gargani
L'étonnement et le hasard

La rationalité est au centre des questions auxquelles se mesure aujourd'hui la pensée. L'étonnement et le hasard en aborde les enjeux selon une perspective qui vise à en ouvrir le champ et à soustraire notre pensée, nos langages, à la nécessité de la règle, à la répétition et à l'inexorable.
Ce livre se compose de deux parties. On trouvera dans la première un ensemble d'analyses qui cernent dans le hasard l'émergence de significations nouvelles. L'étonnement y recouvre sa capacité de secousse, d'éveil, face aux formes engourdies du savoir ou de la vie.
Dans la seconde partie, «comme de la semance jetée sur le terrain de la première», Aldo Gargani en explore les possibilités chez Wittgenstein, Musil, Kafka et Freud. La lecture qu'il en propose et la conscience aiguë, qui se fait jour chez eux, des exigences et des blocages auxquels la pesnée doit faire face, dessinent un réseau de solidarités et de différences dont les contours sont ceux d'une situation philosophique et problématique — la nôtre — qui constitue le véritable objet de ce livre.

«La leçon de Gargani va bien au-delà des "thèses" philosophiques: il invite à faire confiance à l’étonnement, au hasard, à l’expérimentation, à l’imprévisibilité et à la possibilité d’effectuer de nouveaux choix de vie, de nouveaux paris de connaissance. » R. Maggiori (Libération).

 

traduit de l'italien par Jean-Pierre Cometti & Jutta Hansen
suivi de «Voir» par J.-P. Cometti

isbn 2-905372-27-3. 1988. 245 p. 16 euros.

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Roger Godel
Recherche d'une foi
suivi de
Figures et images sur la jeunesse de Platon

«La leçon de Godel doit être entendue: Il ne faut pas oublier la Grèce, sous peine de perdre la mémoire tout entière.» A. Jeannière (Études).

isbn 2 905372-38-9. 1990. 144 p.

13 euros.


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Ignaz Goldziher
Le dogme et la loi dans l'Islam
Histoire du développement dogmatique et juridique de la religion musulmane

Paru en allemand en 1910, et aussitôt traduit dans plusieurs langues, Le Dogme et la loi dans l'Islam d’Ignaz Goldziher (1850-1921) a marqué un tournant dans les études islamiques et a contribué grandement à une meilleure connaissance de l’Islam pour le lecteur occidental. «C’est notre premier manuel d’Islamologie» s’écrie le grand orientaliste Louis Massignon dans l’hommage qu’il rend à son maître et ami, et près d’un demi siècle plus tard, c’est au tour de Bernard Lewis de saluer «ce chef d’oeuvre de perception, de construction et d’exposition, ... qui, comme introduction à la foi, au droit, à la doctrine et à la piété islamiques, reste sans équivalent».
Le premier chapitre décrit la personnalité du fondateur de l'Islam et situe le monothéisme coranique par rapport aux autres religions sémitiques. Le deuxième traite de la codification du droit canon et de ses altérations postérieures. Le troisième expose les étapes du développement dogmatique. Le quatrième traite des grands courants de la mystique musulmane. Le cinquième est consacré aux sectes dissidentes anciennes (khârijisme, shî'isme orthodoxe et ismaélien). Enfin, le sixième s'attache aux tentatives postérieures (wahhâbisme, bâbisme et béhaïsme, sikhisme, ahmadiyah) et aux essais d'unification islamique. L'appendice d'Agostino Cilardo, paru en 2000 dans l'édition italienne du Dogme, complète avantageusement l'ouvrage, en nous présentant «Quelques formations récentes dans l'Islam» et tout particulièrement en Asie, où leur développement fut souvent postérieur à l'étude de Goldziher.

 

2005

Introduction de Louis Massignon

en Appendice Agostino Cilardo; De quelques formations islamiques récentes

Traduit par Félix Arin

Coédition avec la Librairie Orientaliste Paul Geuthner

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Gregorio de los Ríos
Agriculture des jardins

Semer, planter, bouturer et arroser les fleurs, marcoter, greffer et tailler les arbres, agencer des massifs, nourrir et conserver le rossignol dans son jardin, faire des bouquets, l’Agriculture des jardins, écrit en castillan et publié pour la première fois en 1592, rompt avec une tradition qui voulait qu’un jardin fût essentiellement fonctionnel. Aux plantes médicinales, vivrières ou potagères, Gregorio de los Ríos, jardinier du roi d’Espagne, Philippe II, en charge de la Casa de Campo, à l’ouest de Madrid, préfère l’angélica et les besicos de monjas, la yierba donzela et les maravillas, l’estrallamar et les pajarillas et nous livre l’un des premiers traités de jardinage en Europe, inaugurant une nouvelle «idée de jardin», désormais consacré au plaisir des sens.

Catherine Chomarat-Ruiz enseigne à l’École Nationale supérieure du Paysage à Versailles. Elle a publié Le jardin et le parc de Castille (L’Imprimeur, 2005) et Jardins de paradoxes (Actes Sud, 2007), postfacé par William Christie.

OCTOBRE 2007

Traduit de l'espagnol et présenté par Catherine Chomarat-Ruiz

978-2-84162-150-7

224 p. Relié

Photos de Patricia Farazzi

30 euros

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Yehuda Halevi
Le «Diwan»

Une anthologie de l'oeuvre poétique en bilingue du plus grand poète juif du Moyen Age, auteur du Livre du Kuzari.

traduit de l'hébreu par Yaacov Arroche & Joseph G.Valensi
postface de Samuel David Luzzatto (1864)
bilingue. isbn 2-905372-24-9. 1988. XI-354 p. épuisé.
 

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R. Hayyim de Volozhyn
Le souffle de vie (Ruah hayyim)

Le Souffle de vie (Ruah Hayyim) de Rabbi Hayyim de Volozhyn, est un commentaire des Pirké Avot [Chapitre des pères], publié en 1859 par le fils de l'auteur, à partir des cours professés par son père à la yeshiva Ets-Hayyim, dont il fut le fondateur et qui exerça une influence remarquable sur le judaïsme ashkénaze (et au-delà) au XIXe siècle. Évidemment lié au grand œuvre de Hayyim de Volozhyn (l'Âme de la vie [Nefesh ha-Hayyim], dont Benjamin Gross a donné en 1986 une traduction française), Le Souffle de vie s'adresse à un public plus large et plus diversifié, et témoigne de la valeur essentielle que l'auteur accordait à l'étude « désintéressée » et à la fréquentation quotidienne des textes pour affirmer la pérennité d'un judaïsme confronté à une modernité naissante. Comme l'écrit Benjamin Gross dans son introduction, c'est une véritable «philosophie de l'éducation» qui se dégage de cet ouvrage, dont le traducteur s'est appliqué à « systématiser les principes dans son propre commentaire ». Et c'est le double (ou triple) intérêt de cette publication que de manifester la continuité du commentaire d'un texte essentiel de l'éthique juive, datant du IIe siècle de l'ère commune, et dont les protagonistes semblent poursuivent ainsi leur dialogue infini à travers les lectures qu'ils suscitent le long des siècles. Cette vitalité du commentaire n'a pas pour but d'actualiser ou de moderniser une lecture du XIXe siècle d'un texte du IIe. Elle affirme la contemporanéité immédiate d'une pensée vivante, et propose une vision «anhistorique», visant à l'universel d'un texte fondateur de l'éthique du judaïsme.

SEPTEMBRE 2012

Traduit de l'hébreu, présenté et commenté par Benjamin Gross

ISBN 978-2-84162-289-4

288 p.

28 euros

Ecoutez l'entretien avec Benjamin Gross sur Mémoires vives


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Abraham Cohen de Herrera
Le Portail des cieux

Le Portail des cieux de Rabbi Abraham Cohen de Herrera (1570-1635), traduit pour la première fois en français sur la base du manuscrit espagnol, est une œuvre charnière à plus d’un titre. C’est un des derniers ouvrages de kabbale écrit en espagnol par un kabbaliste séfarade d’Amsterdam à l’orée de la modernité. Destiné à guider les membres de la nación séfarade revenus au judaïsme et désireux de pénétrer la kabbale hébraïque, il eut toutefois une extraordinaire diffusion à la fois dans les milieux chrétiens – qui, depuis Pic de la Mirandole, s’intéressaient à la kabbale juive – et philosophiques, puisqu’on a prétendu que le panthéisme de Spinoza était directement inspiré du Portail des cieux, que l’auteur de l’Ethique avait pu lire dans sa version hébraïque alors qu’il fréquentait la communauté juive d’Amsterdam. D’ailleurs, toute l’œuvre de Herrera tend sinon à concilier du moins à «penser ensemble» kabbale et philosophie, même si on a pu écrire que «Herrera était sans doute un philosophe trop authentique pour croire à la possibilité de fusion entre les deux ‘royaumes’, et trop authentiquement un kabbaliste pour l’appeler de ses vœux». Il n’empêche que Le Portail des cieux est sans doute l’entreprise la plus monumentale et la plus systématique de contact entre philosophie et kabbale juive, une véritable «critique de la raison kabbalistique». Cité par Hegel ou par D’Alembert dans son article «Kabbale» pour l’Encyclopédie, Abraham de Herrera fait partie de ces auteurs charnières entre deux mondes, qui, faute d’atmosphère adéquate, tombent dans l’oubli, puis resurgissent comme des comètes.

FEVRIER 2010

traduit de l’espagnol, présenté et annoté par Michel Attali

ISBN 978-2-84162-204-7


Traduit et publié avec le concours du Centre National du Livre

704 p.

40 €

 


 

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Ibn 'Arabî
Le dévoilement des effets du voyage

«Tu es à jamais voyageur, de même que tu ne peux t'établir nulle part», s'écrie Ibn 'Arabî dans ses Illuminations de la Mecque. Ainsi, Le dévoilement des effets du voyage repose sur l'affirmation selon laquelle tous les êtres, jusqu'à la divinité elle-même, participent d'un voyage universel sans fin, ni dans ce monde ni dans l'autre. Mais ce livre, qui nous invite à suivre les voyages décrits par la Révélation et la tradition prophétique et à bénéficier de leurs effets, se double d'un traité d'herméneutique. L'interprétation constitue elle-même un voyage qui noue, entre le Livre, le monde et l'Homme, un lien de correspondance essentiel pour la compréhension du texte. Ainsi, les trois voyages – vers Dieu, en Dieu et provenant de Dieu – dont il est question ici, doivent aussi être compris comme autant de voyages vers, dans et provenant du Livre, qui est à la fois ce qui réunit les êtres, mais aussi les distingue. A ce titre, le Coran, livre de la Réunion et de la distinction, est le Monde dans lequel voyage le Shaykh al-Akbar, le plus grand des maîtres du soufisme et de la mystique islamique.

L' oeuvre de Ibn ‘Arabi (Murcie 1165-Damas 1240) a fait l'objet de plusieurs traductions françaises et de nombreuses études, depuis les travaux d'Henry Corbin jusqu'à la biographie que lui a consacré Claude Addas. C'est la première fois que paraît une édition critique bilingue de l'un de ses traités. Denis Gril (Université de Provence) avait déjà traduit et présenté Le livre de l'arbre et des quatre oiseaux (Paris 1984) et a participé à l'anthologie des Illuminations de la Mecque (Paris 1988)

1994. 20043

texte arabe édité, traduit et présenté par Denis Gril

L Y B E R

isbn 2-905372-92-3.
xxxiii-150 p.
19 euros

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Ibn 'Arabî
La production des cercles

Ce petit traité aborde les éléments essentiels de la métaphysique de Ibn 'Arabî et témoigne de ses rapports avec la philosophie en même temps que de l'introduction dans le soufisme d'éléments externes empruntés à la scolastique et à la philosophie péripatéticienne.

traduit et présenté par Paul Fenton & Maurice Gloton

bilingue.
isbn 2-84162-010-7. 1996. xlix-82 p.
15 euros

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Juda Ibn Malka/ Georges Vajda/ Paul Fenton
La consolation de l’expatrié spirituel
un commentaire du Sefer Yesîrâh

Précédé de «Le Sefer Yesîrâh et ses commentaires» par Georges Vajda

Unique par sa forme et énigmatique par son contenu, le Sefer yesîrâh – le Livre de la création – est considéré comme le premier essai spéculatif de la pensée hébraïque. Depuis sa rédaction à une date incertaine, mais qu’il est possible de situer entre le Ier et le IIIe siècle, il a fait l’objet d’un très grand nombre de commentaires linguistiques, cosmologiques ou kabbalistiques. Mais c’est à ses commentaires philosophiques, rédigés par Saadyâ Gâ’on, Isaac Israeli, Sabbataï Donnolo, Juda Ben Barzillay ou Juda Halévi, que s’est particulièrement intéressé Georges Vajda, un des grands maîtres de la science du judaïsme du XXe siècle. Son cours inédit, retrouvé dans ses archives, est présenté et publié ici par son disciple, Paul Fenton, professeur d’études hébraïques à la Sorbonne et spécialiste de la pensée judéo-arabe médiévale. Il est suivi d’une traduction intégrale de la recension courte du Sefer yesîrâh, et de la première traduction française du commentaire de Juda Ibn Malka, philosophe et kabbaliste judéo-arabe du XIIIe siècle, dont le système mêle spéculations mystiques et combinaisons astrologiques.

MARS 2008

Traduit et présenté par Paul Fenton

Philosophie imaginaire

ISBN 978-2-84162-159-0

196 p.

22 €

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Yann Kassile
Penseurs japonais
Dialogues du commencement

« Nous, Occidentaux, que connaissons-nous de la pensée actuelle au Japon? Savons-nous qui sont les penseurs contemporains japonais, ce qu’ils pensent?
De quelle manière intègrent-ils l’histoire des idées de la civilisation occidentale et celle de la civilisation japonaise? avec quel art, en eux, confrontent-ils et vivent-ils ces deux héritages?
Il n’y avait jamais eu en Europe jusqu’à ce jour d’ouvrage faisant parler les penseurs japonais sur cette question. À ce manque répond ce livre.
D’un voyage au Japon sont rapportés vingt-deux dialogues avec des philosophes, psychiatres, poètes. »
Y. K.


2006

ISBN: 2-84162-118-9

288 p.

22 euros

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Hagi Kenaan
Visage(s)
Une autre éthique du regard après Levinas


«Le mot hébreu pour «visage» est une forme plurielle: Panim. C’est dire comme le visage est à la fois ce qui regarde et ce qui est regardé ; c’est dire à quel point on (re)connaît l’Autre dans le visage que l’on voit, dans celui qui nous regarde, dans cet entre-regards qui fait la relation humaine. C’est pourquoi le visage ne se laisse jamais regarder comme une image, et c’est peut-être le sens de la formule énigmatique de Levinas, «l’éthique est une optique», qui revient à plusieurs reprises dans ses écrits. Dans un monde saturé d’images et de visages désincarnés (publicité, écrans, foule), que reste-t-il de notre responsabilité quand il s’agit de voir? Notre regard porte-t-il encore en puissance la dimension éthique que lui accordait Levinas? «Il n’y a pas si longtemps, il est arrivé quelque chose à notre regard. L’expérience de la vision a changé. Le champ visuel a subi une transformation radicale. Les images sont pourtant plus nettes que jamais. Le niveau des pixels ne cesse d’augmenter. Mais cette acuité dissimule le fait que le sens de la vue n’a plus de sens, que l’œil est cliniquement mort. » C’est à partir de ce constat qu’Hagi Kenaan propose une autre éthique du regard après Levinas.

Hagi Kenaan est Professeur de philosophie à l’Université de Tel Aviv. Il est l’auteur de plusieurs essais sur la phénoménologie ou l’esthétique, dont The Present Personal: Philosophy and the Hidden Face of Language (Columbia University Press, 2005) qui développe une philosophie de l’écoute, et d’un livre pour enfants sur la philosophie (Un jour, la philosophie, Tel Aviv, 2000). Visage(s) est son premier livre traduit en français.

MARS 2012

Traduit de l'hébreu par Colette Salem (révisé par l'auteur)

Lire la Préface de Catherine Chalier

Lire un extrait du livre

ISBN 978-2-84162-279-5

192 p.

18 euros


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Najm al-dîn Kubrâ
Les éclosions de la beauté
et les parfums de la majesté

Fritz Meier et Henry Corbin avaient attiré l'attention depuis longtemps sur ce grand maître du soufisme iranien que fut Najm al-dîn Kubrâ (1145/46-1221). Toutefois ce traité, sans nul doute le plus important du maître, n'avait jamais été traduit. Najm al-dîn Kubrâ y aborde principalement les expériences que traverse le voyageur dans son itinéraire mystique, notamment la perception des lumières de couleur et l'accession à la sainteté marquée par le don du nom suprême de Dieu. Le saint que nous décrit Najm al-dîn Kubrâ est ce voyageur qui s'anéantit dans cet amour fervent nocturne que le maître place au-dessus de la connaissance mystique. Il apparaît ainsi davantage que son contemporain méridional illuminé par la diurne clarté de cette connaissance, Rûzbehân de Shîrâz, comme un pur mystique de l'amour fou. La méditation de Najm al-dîn Kubrâ offre une doctrine éclatée non spéculative dont le motif essentiel est la pratique et constitue une exhortation à la sincérité et à l'envol du désir. Le maître du Khwârazm fut aussi le témoin de l'immense cataclysme qui a ravagé l'Iran au début du XIIIe siècle. Il offre l'image d'un saint qui ne demeure pas enfermé dans son couvent, mais qui, animé d'un courage extraordinaire, refuse de fuir devant les Mongols et prend même les armes pour les combattre jusqu'à la mort sur les remparts de Khwârazm, non sans avoir auparavant achevé la formation de ses derniers disciples.

Paul Ballanfat est maître de conférences d'études turco persannes à l'Université Jean Moulin - Lyon III.

traduit de l'arabe et présenté par Paul Ballanfat


isbn 2-84162-050-6
256 p.
25 euros


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Nahmanide
De la Perfection de la Loi

Le Sermon de Nahmanide : « La Loi du Seigneur est parfaite », vraisemblablement prononcé à la synagogue de Barcelone aux alentours de 1260, est une « défense et illustration » de la Torah, comme source principale de la connaissance des hommes et chemin vers le divin. Il constitue le pendant de cet autre écrit classique du Ramban, La dispute de Barcelone, où le rabbin aux prises avec le converti Pablo Christiani, traite essentiellement de la question du Messie et démonte l'argumentation du dominicain, afin de justifier la position du judaïsme par rapport à la chrétienté. Dans le Sermon, toutefois, la dispute est interne, et Nahmanide affronte le courant majoritaire du judaïsme, incarné par la pensée rationaliste maïmonidienne et qui s'exprime dans la philosophie juive médiévale avec force et vigueur. S'y fait jour une « cabale prudente », mais déterminée, qui fait dire à Moshé Idel, dans l'essai inédit en français qui accompagne cette traduction qu'« il faut réévaluer le rôle de Nahmanide dans l'histoire de la Cabale, ... comme membre d'une lignée de cabalistes dont l'importance semble être plus grande que celle d'aucun autre de ses contemporains ».

René Gutman est Grand rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin et Docteur de l'École Pratique des Hautes Études. Il a entrepris la traduction de la Mishnah (Avodah Zara, Paris, Sefer, 2001) et publié Le memorbuch, mémorial de la déportation et de la résistance des Juifs du Bas-Rhin (La Nuée bleue, 2005) et Les décisions doctrinales du Grand Sanhédrin 1806-1807 (Presses Universitaires de Strasbourg 2000).
Moshé Idel, qui signe la préface, est aujourd'hui l'autorité incontestée en matière de mystique juive, à la suite de son maître Gershom Scholem.

OCTOBRE 2012

traduit de l'hébreu par René Gutman

Préface de Moshé Idel (traduite par Gilles Firmin)

ISBN 978-2-84162-284-9

224 p.

22 euros


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Najm al-dîn Kubrâ
La pratique du soufisme

Les textes traduits ici constituent un ensemble dont l'essentiel est consacré à définir les règles de l'initiation et de l'éducation spirituelle. Leur portée est avant tout pratique. On peut ainsi mesurer à quel point Najm al-dîn Kubrâ (1145/46-1221) fut plus un guide spirituel soucieux de conduire ses disciples jusqu'à leur but, qu'un doctrinaire du soufisme. Cependant, la pratique du soufisme ne saurait se séparer d'une doctrine d'ensemble qui la fonde et qui l'organise dans la cohérence du discours. On trouvera donc dans ces traités maints éléments qui complètent ce que Najm al-dîn Kubrâ a davantage développé dans Les Éclosions de la beauté et les parfums de la majesté, paru dans cette même collection.

Sont ici traduits, et amplement présentés, les traités suivants : Traité pour le fou d'amour ; Traité des dix principes ; Les bons usages des soufis ; Livre des bons usages de l'itinéraire vers la présence ; Traité du voyageur extatique ; Traité de la retraite spirituelle ; Conseils pour l'élite ; Réponses aux neuf questions ; Traité de soufisme ; Traité des bons usages des itinérants ; Les voies de la connaissance du manteau mystique ; Traité du navire ; Réponses à quelques questions I ; Réponses à quelques questions II.


Paul Ballanfat est maître de conférences d'études turco-persanes à l'Université Jean Moulin - Lyon III.

2002

traduit de l'arabe
et du persan et présenté par
Paul Ballanfat

ISBN: 2-84162-059-X


276 p.

28 euros


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Adhérer à l'Association des amis de Jules Lequier

Jules Lequier
Abel et Abel

suivi de la Notice biographique de Lequier par Prosper Hémon (texte établi et présenté par Gérard Pyguillem) et de «L'incommunicable secret caché sous ce mot : Nous» inédit de Lequier, texte établi par Michel Valensi.

1991

isbn 2-905372-55-9

256 p.

19 euros.


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Jules Lequier
Comment trouver, comment chercher une première vérité?

«Dans ses écrits ... un unique problème est traqué et comme trituré sous toutes ses faces : la liberté humaine. Lequier est par excellence le philosophe de la liberté. Il a eu l'intuition simple, mais extraordinairement intense et profonde, que si la liberté est, elle n'est rien d'autre, incompréhensible, incompatible, ne tolérant ni partage ni compromis.» X. Tilliette (La Croix, 1962).

  préface de
Claude Morali

suivi de
«Le murmure de Lequier»
par M. Valensi

isbn 2-905372-00-1. 1985. 128 p.
12 euros.

L Y B E R


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Michael Löwy
Juifs hétérodoxes
Messianisme, romantisme, utopie

A travers les figures de Hannah Arendt, Victor Basch, Walter Benjamin, Bernard-Lazare, Ernst Bloch, Martin Buber, Gustav Landauer, Georg Lukács, Gershom Scholem et Manès Sperber, Michaël Löwy dresse le portrait d'une génération de juifs hétérodoxes qui ont marqué durablement la pensée du XXe siècle,  entre messianisme et romantisme, utopie et révolution, espoir et catastrophe.

Michaël Löwy (EHESS) est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à Walter Benjamin, Ernst Bloch, Franz Kafka. Son livre « classique » Rédemption et utopie, paru en 1988 aux PUF, vient d’être réédité aux Editions du Sandre.

AVRIL 2010

Collection «Philosophie imaginaire»

ISBN 978-2-84162-206-1

224 p.

22 €

 


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Raymond Lulle (Ramon Lull)
Le livre du gentil et des trois sages

Sept siècles après sa rédaction, Le livre du gentil et des trois sages pose, avec une actuelle pertinence, la question de la différence en affirmant l'essentielle et vitale importance du dialogue et de la polémique pour la société des hommes. L'exposition systématique des trois religions, à un plan d'égalité dans le dialogue, fait de cet ouvrage un manifeste de l'art du dialogue en tant que polémique respectueuse.

  traduit du catalan et présenté par Dominique de Courcelles

isbn 2-905372-66-4. 1992 2. 256 p.

20 euros.

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R. Moshe Hayyim Luzzatto
La Logique du Talmud
(Derekh Tevounot)

Rédigé entre le IIe siècle et le Ve siècle de l'ère commune pour sauvegarder l'ensemble des règles de vie d'un peuple contraint à l'exil et privé désormais de son Temple, le Talmud est composé de 63 traités et se présente comme une discussion entre rabbins autour de la loi biblique et de son impact sur la vie quotidienne de la société juive. Commentaire infini semblant procéder de digression en digression, il tient une place essentielle dans l'éducation et la pensée juives. Son étude a suscité de nombreuses méthodes d'analyse, mais la Logique du Talmud de R. Moshé Hayyim Luzzatto (Ramhal), publiée à Amsterdam en 1742, a ceci d'unique qu'elle met au jour les principes logiques qui président à son mode de penser. L'ouvrage fut pourtant longtemps délaissé et il faudra attendre les travaux de Charles Manekin en 1998 qui démontra que le système de Ramhal était fondé sur la logique de Pierre de la Ramée (1515-1572) pour que le livre sorte de l'ombre. C'est en approfondissant l'étude de la logique ramiste que le rabbin Yohanan Lederman a pu ainsi en livrer une traduction française et proposer des exemples d'analyse qui font de cette publication un outil de travail essentiel pour tous ceux qui veulent suivre la voie de l'intelligence.

Né à Padoue en 1707, R. Moshé Hayyim Luzzatto, quitte l'Italie en 1734, à la suite des violentes polémiques suscitées par ses écrits cabalistiques. Il séjourne à Amsterdam jusqu'en 1743 où il rédige ses plus importants ouvrages de morale juive et de logique. Il se rend ensuite en Terre d'Israël et meurt lors d'une épidémie en 1746. Son œuvre multiforme en fait l'une des figures les plus accomplies du judaïsme.

Yohanan Lederman vit en Israël où il a enseigné le Talmud pendant plus de vingt ans. Rabbin et Docteur de l'EHESS, il a publié récemment La philosophie des Lumières dans l'exégèse biblique de Moses Mendelssohn, Paris : Honoré Champion, 2013.

 

OCTOBRE 2013

Traduit de l'hébreu, présenté et annoté par Yohanan Lederman

ISBN 978-2-84162-335-8

118 p.

22 euros



Stéphane Mallarmé
Écrits sur le livre

choix de textes et de correspondances
établi par C. Romana - M. Valensi
précédé de «Mallarmé au-delà du silence» par H. Meschonnic, suivi de «Un livre qui soit un livre» par Christophe Romana (@)

isbn 2-905372-06-0. 1986. 192 p. (épuisé)

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Jean-Marc Mandosio
Le Discours de la méthode de Denis Diderot

Écrivain prolixe, penseur paradoxal, poussant les idées des Lumières jusqu'à leurs limites extrêmes, livrant une œuvre foisonnante où son « esprit s'abandonne à tout son libertinage», tout en dirigeant l'Encyclopédie, «machine de guerre» contre les dogmes et le despotisme, Diderot déploie une pensée aux antipodes de l'esprit de système qu'il dénonce volontiers. Court pourtant tout au long de son œuvre un « discours de la méthode », ou plutôt discours d'une anti-méthode visant à empêcher les idées de se figer en un système dogmatique. Au traité didactique, l'anti-méthode de Diderot préfère la rêverie ou la conjecture ; au Discours, le dialogue ou l'entretien avec soi-même ; elle s'expose ainsi à tout faire reposer sur le hasard et le génie. Là est sa singularité ; là aussi sa fragilité. «On doit exiger de moi que je cherche la vérité, mais non que je la trouve» écrivait-il. Se pourrait-il que, la cherchant, il la trouve et la dépose pour nous, clandestinement, dans une œuvre sans équivalent, dont Jean-Marc Mandosio explore ici les méandres ?

Jean-Marc Mandosio est maître de conférences à l'École pratique des Hautes Études. Il est par ailleurs l'auteur de plusieurs ouvrages publiés à l'Encyclopédie des nuisances, dont le dyptique : L'effrondrement de la Très grande Bibliothèque Nationale de France (1999) et Après l'effondrement. Notes sur l'utopie néotechnologique (2000), suivi en 2010 de : Longévité d'une imposture : Michel Foucault. Pour les Éditions de l'éclat, il a préfacé le livre de Diderot : Encyclopédie (2013) et traduit, notamment, le classique de Chaïm Wirzsubski, Pic de la Mirandole et la cabale.

 

OCTOBRE 2013

ISBN 978-2-84162-334-1

144 p.

15 euros

 


photo de couverture: Eduardo Comesaña. Borges dans son bureau de la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires en 1971.

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Jean-Clet Martin
Borges. Une biographie de l’éternité

Jorge Luis Borges (1899-1986) a traversé le vingtième siècle à la manière de ses personnages, laissant toujours imprécise la limite entre fiction et réalité. Sa biographie recoupe celle des Pierre Ménard, Evaristo Carriego, ou Herbert Quain qui peuplent ses ouvrages comme autant de miroirs multipliés. Aussi lire la vie de Borges, c’est reparcourir avec lui les labyrinthes d’un monde dont, tel un «dieu bibliothécaire», il a dessiné les contours, déployé les déserts, engendré par jets d’encre les populations, construit les villes, où chaque individu est comme l’hologramme d’une pensée, né des visions d’un homme aveugle. Cet autre monde, décrit avec la précision d’un entomologiste et le détachement d’un mystique, s’offre à nous comme une éternité miniature peuplée de vies imaginaires, à l’exemple de celle que Jean-Clet Martin consacre à Borges, pour le vingtième anniversaire de sa disparition.

Jean-Clet Martin enseigne la philosophie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La philosophie de Gilles Deleuze (Payot), Van Gogh. L’œil des Choses (Les Empêcheurs), et, aux éditions de l’éclat, Eloge de l’inconsommable (2006) et Récemment Deleuze (2012).

2006

ISBN 2-84162-131-6

240 pages

22 €

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Couverture Nietzsche

Jean-Clet Martin
Eloge de l’inconsommable

Notre monde plie sous le poids d’objets consommables à souhait, caducs à la mesure de leur ‘utilité’, encombrant l’espace de notre respiration, jusqu’à ce qu’essouflés nous protestions : «Mais avait-on besoin de tant de choses?» Il en est d’autres pourtant, insaisissables, joignant le «futile à l’agréable», se dérobant à l’emploi avec une élégance espiègle. Objets inconsommables, débordant nos certitudes, surgissant au cœur d’une œuvre littéraire (Borges, Proust), d’un tableau (Le radeau de la Méduse de Géricault, La Machine à gazouiller de Klee), d’un film (Eve de Mankiewicz, Gladiator de Ridley Scott), ou heurtant le flâneur au détour d’une rue, d’un musée de la porcelaine, ou d’un portique ouvrant sur un ancien jardin. Dès lors, l’éloge de ces objets inconsommables consistera à désigner le territoire où ils nous livrent un sens nouveau, un plein étonnement, une revenue au monde, dessinant les contours mêmes de la philosophie.


Jean-Clet Martin enseigne la philosophie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La philosophie de Gilles Deleuze (Payot), Van Gogh. L’œil des Choses (Les Empêcheurs), et, aux éditions de l’éclat, Borges, une biographie de l'éternité (2006) et Récemment Deleuze (2012).

Couverture Nietzsche












2006

ISBN: 2-84162-120-0

144 p.

15 euros

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Carlo Michelstaedter
La persuasion et la rhétorique

La persuasion et la rhétorique est, on ne craint pas de l'affirmer, un cas unique dans l'histoire de la philosophie. Carlo Michelstaedter (1887-1910) l'écrivit à 23 ans et se donna la mort le lendemain même de l'achèvement de ce qui devait être sa maîtrise de philosophie.
«Moi, je sais que je parle parce que je parle, mais que je ne persuaderai personne.» C'est ainsi que Michelstaedter s'adresse à ses professeurs dans la préface de ce 'travail universitaire' inconvenant, qui se proposait d'étudier les concepts de persuasion et de rhétorique chez Platon et Aristote. Il échappe ainsi a tout exposé systématique pour suggérer une «version du monde», et nous offre une œuvre absolument inclassable. Persuasion impossible du fait que la vérité pèse infiniment et que ce poids la rend dé-pendante. Rhétorique qui occulte, à travers un appareil de mots, de gestes, d'institutions, cette impossibilité d'atteindre la persuasion. Entre Platon et Aristote, la philosophie n'offrait pas d'autre alternative au jeune Michelstaedter que celle d'un revolver qui le figeait dans un instant éternellement présent, — celui d'une œuvre brillante, brûlante même, et que l'Italie consacre comme l'une de ses plus extraordinaires réalisations.

« Chacun d'entre nous, lecteur par profession ou par amour, connaît quelques volumes dont il n'est pas sorti indemne. Ils marquent obscurément les fibres, au point que la voix sonne faux quand on veut en parler de manière seulement docte. Ces livres-là, qu'on est sûr de n'oublier jamais, nous les comptons sur les doigts d'une main, rarement deux. Pour ma part, je n'hésiterai pas à y mettre désormais, La persuasion et la rhétorique. » R.-P. Droit (Le Monde).

 


texte établi et présenté par Sergio Campailla
traduit de l'italien par Marilène Raiola
isbn 2-905372-36-2. 1989, 19983. 208 p. 14 euros.



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Carlo Michelstaedter
Appendices critiques
à «La persuasion et la rhétorique»

« L’homme, dans la nuit, allume une lumière pour lui-même. » – L’homme dans la nuit de la rhétorique, allume en lui – en son oeil – une lumière dont il sait qu’elle le consumera. Cette lumière, en tant qu’elle éclaire, est un don. Les Appendices critiques sont ce don de lumière qui consume celui qui en est proche et éclaire celui qui se tient à l’écart. Mais peut-on éternellement se tenir à l’écart de la lumière qui consume et se consume ? Peut-on éternellement voir et dire que l’on a rien vu?
« Guerre aux mots avec les mots ». Ainsi s'ouvrent ces pages qui complètent et approfondissent La persuasion et la rhétorique de Carlo Michelstaedter. Guerre aux mots, mais guerre aussi aux manipulateurs de mots. Et, à ce titre, elles se peuvent définir un « combat implacable contre le Stagirite », prince de la rhétorique, véritable initiateur de la rhétorique dans la vie, dispensateur éclairé d'un savoir coupé de la vie. « La langue n'existe pas – écrit Michelstaedter –, tu dois la créer : tu dois créer son mode, tu dois créer chaque chose pour que la vie soit tienne ». Telle est la voie de la persuasion sur laquelle s'aventure Michelstaedter. Et nous, lecteurs, nous l'empruntons à notre tour, bien conscients du fait qu'elle fut tracée jusqu'à son extrême limite. De plus, son terme qui n'était alors qu'une forme imprécise – notre monde ou plutôt le monde auquel nous appartenons – est là désormais sous nos yeux et, « d'une certaine manière », nous y sommes préparés.

traduit de l'italien par Tatiana Cescutti.

isbn 2-905372-85-0. 1994. 304 p. 120 ff. 19 euros.

les deux titres sous coffret
isbn 2-84162-030-1. 1998.
31 euros.

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Carlo Michelstaedter
Épistolaire

«La correspondance [de Michelstaedter] éclaire en perspective l'oeuvre, la prépare peut-être, mais ne porte pas trace de "prolégomènes à une mort annoncée". Ce qui là, lentement, se fabrique c'est bien une énigme.» R. Maggiori (Libération).

 

 

choix de lettres établi par Michel Valensi
traduit de l'italien et préfacé par Gilles A. Tiberghien
isbn 2-905372-44-3. 1990. 208 p.

14 euros.


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Argia Cassini

 


Carlo Michelstaedter
Le Dialogue de la santé et autres textes

Le Dialogue de la Santé fait partie d'un ensemble d'écrits posthumes de Michelstaedter, dont les éditions de l'éclat publieront l'intégralité prochainement. Construit sur le modèle du dialogue platonicien (ou leopardien), il met en scène deux jeunes hommes, amis de Michelstaedter, Nino Paternolli, et Enrico Mreule (dont Claudio Magris avait fait le personnage principal de son livre Une autre mer). Au sortir d'un cimetière, le gardien salue les deux jeunes hommes d'un cri : «Que Dieu vous donne la santé.» C'est l'occasion d'une discussion âpre sur le sens des mots et le sens de la vie. En écho avec la Persuasion et la rhétorique, le Dialogue de la Santé résonne de tous les thèmes de ce livre inclassable, la sécurité, la nécessité de vivre, le langage et ses pièges, etc. Il en explicite également les thèmes, et pourrait être un élément de réponse au geste ultime de Michelstaedter, jusqu'à présent inexpliqué. Le dialogue est suivi d'autres petits dialogues moraux de Michelstaedter.

Carlo Michelstaedter (1887-1910) est connu comme étant l'auteur d'un seul et unique ouvrage : La persuasion et la rhétorique (et ses Appendices), dont la publication à l'Eclat en 1989 fut une révélation pour beaucoup. «Chacun de nous, lecteur par profession ou par amour, connaît quelques volumes dont il n'est pas sorti indemne... Pour ma part, je n'hésiterai pas à y mettre désormais la Persuasion et la rhétorique», écrivait Roger Pol Droit dans le Monde lors de la parution de ce titre.

Né à Gorizia en 1887, Michelstaedter étudie à Florence, où il rédige ce « mémoire de maîtrise » unique en son genre, sur les concepts de persuasion et de rhétorique chez Platon et Aristote. Le soir de l'achèvement de son travail, il se tire une balle dans la tête. Il avait 23 ans.

MARS 2004

traduit de l'italien et présenté par Antoine Parzy

Lire la Postface de Massimo Cacciari

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Patricia Farazzi
La vie obscure

C'est à l'ombre de Carlo Michelstaedter que viennent s'abriter les personnages de La vie obscure, désormais inséparables d'une oeuvre qui, à l'aube du siècle du Grand-Nombre, interrogeait: «L'individu, où est-il?» Et cet individu broyé se reconstruit ici à travers les dessins de silhouettes d'une femme qui peint, la réflexion intempestive d'une jeune fille de retour dans une ville, l'ironie inquiète d'une ombre philosophique.

  hors collection

1999Patricia Farazzi, La vie obscure

144 p.
isbn 2-84162-035-2.

12 euros

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Voir aussi paraboles


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Niffari
Le Livre des Stations

« Symbolisant une rupture dans l'écriture, le texte de Niffari symbolise par là même, une rupture dans la culture. Il s'agit en quelque sorte d'une reconsidération radicale de la culture arabe, et plus particulièrement de ses formes et ses contenus théologico-juridiques.» Adonis.

traduit de l'arabe et présenté par Maati Kabbal

Suivi de « Vers une étrangeté familière » par Adonis

isbn 2 905372-30-3. 1989. xii-224 p.

15 euros.


 

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Luigi Pareyson
Ontologie de la liberté

«Au commencement était le choix» écrit Pareyson, mais «le premier acte de liberté a été, en Dieu, un acte de liberté positive et, en l'homme, un acte de liberté négative. Une divergence immense, un déclin épouvantable et irréversible. Est -il possible d'arrêter cette sinistre décadence et d'inverser le cours des choses?» Ainsi la philosophie de la liberté qui se dessine dans ces pages se fonde-t-elle sur un rapport étroit avec le problème du mal et de la souffrance : — du «mal en Dieu», comme possibilité ; de la souffrance de l'homme comme réalité. Elle prend la forme d'une herméneutique de l'expérience religieuse s'appuyant sur le mythe, en tant qu'il est le plus à même de rendre compte du caractère inépuisable du transcendant. Et pour approcher au plus près le «moment athée de la divinité», Pareyson déploie ici une écriture tourmentée, fragile et tendue à l'extrême, portant témoignage d'une expérience de pensée singulière qui ne s'est jamais accommodée de la seule réponse «morale» apportée à la question fondamentale formulée pour la première fois par Leibniz: «Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?».

Luigi Pareyson (1918-1991) a été membre de l'Accademia dei Lincei. Il a enseigné l'esthétique à l'Université de Turin pendant près de vingt ans, avant de devenir titulaire de la chaire de Philosophie théorétique. Ses Conversations sur l'esthétique ont paru aux éditions Gallimard en 1992.

 

traduit de l'italien et préfacé par Gilles A.Tiberghien

1998

ISBN 2-84162-021-2.

288 p.

25 euros.

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[Ashtâvakra Samhitâ]
Les paroles du Huit-Fois-Difforme
Dialogue sur la réalité

« Les Paroles du Huit-fois-difforme » (Ashtâvakra Samhitâ) est un texte classique du monisme védantique, postérieur de plusieurs siècles au Mahâbhârata dans lequel ses protagonistes sont mentionnés pour la première fois. Sa rédaction peut être datée entre le ive et le viie siècle de notre ère. Il consigne l'instruction spirituelle du roi Janaka par l'enfant Huit-fois-difforme Ashtâvakra. « Comment s'obtient la connaissance ? Comment se produira la délivrance ? Et l'absence de toute passion, comment s'obtient-elle ? » Tous les concepts fondamentaux de notre philosophie sont évoqués ici : l'Être, la connaissance, l'Un, le multiple, la conscience, la pensée, la vérité, etc. Mais le bouleversement advient dès lors qu'on réalise qu'en sanskrit la pensée est un organe, l'intellect un sens qui transcrit les cinq autres, et que la vérité s'apparente à ce qui peut être « désigné du doigt ». Il en va de même pour tous nos concepts qui semblent si lisses à la lecture qu'ils glissent entre nos mains, animés qu'ils sont d'une vie débordant nos limites occidentales. « Langue rigoureuse et puissante que l'on saisit par ses racines et que l'on pénètre par ses feuillages, le sanskrit est à la conscience ce que l'Arbre inversé est au cosmos. » Alors la lecture des Paroles du Huit-fois-difforme devient une expérience de haute-montagne. Une lente ascension d'un monde et d'une langue, d'un monde qui est la langue, jusqu'au principe des choses, jusqu'à ce que « le sage soit comme le ciel». « À quoi bon multiplier les mots ? » s'écrie alors Ashtâvakra, et cette « paideia du silence » adressée au roi Janaka prend une tout autre dimension pour l’homme occidental, coupé de son « orient » où naît le jour, pour qui les mots sont « ce qui reste de tant d’espoir».

traduit du sanskrit et présenté par Alain Porte

édition bilingue
sbn 2-84162-009-3
1996. 104 p.
13 euros.


Giovanni Pico della Mirandola . De la dignité de l'homme . éditions de l'éclat
Giovanni Pico della Mirandola
De la dignité de l'homme

Lorsqu'il écrit l'Oratio de hominis dignitate, qui aurait dû introduire ses Neuf cents thèses philosophiques, théologiques et cabalistiques, Pico della Mirandola (1463-1494) a vingt-quatre ans. Bien conscient du fait que « ses façons ne répondent ni à son âge, ni à son rang », c'est pourtant une philosophie nouvelle qu'il propose à ses aînés ; philosophie ouverte, accueillant tout ce qui, depuis les Mystères antiques jusqu'aux religions révélées, émane de ce que l'on pourrait appeler la « volonté de vérité ».
L'homme est au centre de cette philosophie, en ce que le divin a déposé en lui ce ‘vouloir', cette volonté dont il use à sa guise, le créant « créateur de lui-même ». Et cette puissance du vouloir, cette volonté de « se connaître soi-même », Pico la retrouve chez les Sages grecs et orientaux, mais aussi dans la cabale juive, la pensée arabe, la scolastique et les auteurs chrétiens. S'agit-il pour autant d'un œcuménisme sans discernement ? Plutôt de la fusion en l'homme de cette intelligence, dévoilée dans le contact entre les différentes sagesses. L'Oratio reste inédite ; les thèses sont publiées en 1486, mais l'Église ne voudra pas entendre – quelle église pourrait vouloir entendre ? Pico devra s'exiler en France avant d'être fait prisonnier et incarcéré au donjon de Vincennes en 1487.
Dans sa ferveur juvénile, le propos de Pico demeure intact, vierge, intempestif. Il fait appel, encore et toujours, à l'homme digne, vagabond de la vérité, lui offrant « l'un des plus sincères monuments de la philosophie morale de la Renaissance italienne».

traduit du latin et présenté par Yves Hersant

édition bilingue.

isbn 2-905372- 75-3.

Ière édition 1993
Ve édition 2005

128 p.

12 euros.


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L'Abecedarium de C. S. Peirce
Livre numérique conçu et réalisé par Céline Poisson

L'abecedarium est un lexique philosophique utile à la bonne conduite d'un projet de design, d'architecture ou de création, en général. Pour construire ce répertoire, l'abecedarium fait appel à la banque des quelque dix mille concepts définis par le philosophe américain Charles S. Peirce, entre 1883 et 1909 pour le Century Dictionary et Cyclopedia. L'abecedarium maîtrise les langues anglaise et française. Il s'est doté de schémas et d'images de gestes, autant de formes d'expression accompagnant les définitions de mots et aidant la compréhension des concepts. Il est le produit d'un travail de recherche conduit dans le cadre du Projet d'Édition Peirce à l'Université du Québec à Montréal.

Céline Poisson est professeur à l'École de design de l'Université du Québec à Montréal. Elle a dirigé le volume Penser, dessiner, construire. Wittgenstein et l'architecture pour les Éditions de l'éclat.

 

AOUT 2013

Edition bilingue anglais-français

ISBN 978-2-84162-330-3


320 p.

12 euros

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Céline Poisson (Collectif sous la direction de)
Penser, dessiner, construire
Wittgenstein et l’architecture

Les textes rassemblés dans ce livre montrent comment la maison construite par le philosophe autrichien Ludwig Wittgenstein peut être vue comme un cas exemplaire à la fois pour l’histoire de l’architecture et pour l’histoire de la philosophie - rares sont les cas où il est possible d’évaluer les correspondances, dans l’œuvre d’un même individu, entre le travail de la pensée et le travail de l’architecture. Qu’a pu représenter l’architecture pour Wittgenstein, qu’a-t-il pensé de ce type d’exercice et qui nous a été transmis à travers ses écrits ?  Le modèle de l’architecture nous éclaire sur le sens et la portée des idées fondamentales de sa philosophie du langage, sur son intimité avec les pratiques de l’art, de l’ingénierie, de l’artisanat, sur l'interprétation ou la résistance du philosophe à la culture de son temps, sur sa manière d’aborder les problèmes des limites et des définitions.

Wittgenstein disait qu’il est revenu à la philosophie en 1928 lorsqu’il s’était de nouveau senti capable de créer : le chantier qu’il a mené y est-il pour quelque chose ? Cette période de transition présente un intérêt particulier pour les études wittgensteiniennes pour ce qui est d’établir une rupture ou une forme de continuité entre ce qu’il est d’usage de distinguer comme le premier et le second Wittgenstein. Le chantier architectural qu’il maîtrise tant dans l’ensemble que dans ses moindres détails permet de constater l’émergence d’une question qui l’occupera de manière constante; la nécessité d’en arriver, face à un problème esthétique ou conceptuel, à une prise en considération de l’ensemble des usages, à une vision synoptique qui seule permet une représentation synthétique privilégiant une saisie inclusive plutôt qu’exclusive.

SOMMAIRE : Céline Poisson « Penser, dessiner, construire; Wittgenstein et l'architecture »; Ursula Prokop  « Art et esthétique chez les Wittgenstein» ; Joseph Masheck  «Form(alisme), fonction(nalisme) et la maison de Wittgenstein dans l’histoire de l’art» ; Allan Janik  «Art, savoir-faire et méthode philosophique selon Wittgenstein»; Garry L. Hagberg «Le penseur et le dessinateur: philosophie et architecture comme travail sur soi»; François Latraverse «Architecture et langage»; Maurice Lagueux «Qui est l’auteur de la maison de Wittgenstein?» ; Mathieu Marion «L’architecture de Wittgenstein: métaphysique, style et expression» ; Nana Last «Des règles et des frontières : les pratiques spatiales de Wittgenstein entre architecture et philosophie» ; Paul Wijdeveld «Wittgenstein, intuition et création» ; Jean-Pierre Cometti «Wittgenstein, l’art, l’architecture et le paysage» ; Suzanne Leblanc «La philosophie d’après l’art: plastique wittgensteinienne»; Élisabeth Rigal «La maison de Wittgenstein et le Cône de Bernhard» ; Bernhard Leitner «Notes» .

octobre 2007

978-2-84162-149-9

256 p.

Cahier photos de 16 pages (Archives privées et photos de Bernard Leitner)

25 €

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Denys Ridrimont
La naissance de la nature
Éthique à S.

« Pourtant ces livres, ces fameux livres, sont bien peu nombreux, et beaucoup ont été perdus. Mais il faut maintenant énoncer ma thèse en ce qui les concerne. À savoir : Qu'il n'y a jamais eu de Connaissance. »
Telle est l'Éthique développée ici: Accepter de ne jamais renoncer à naître plutôt qu'à connaître. Telle est son Ironie : Accepter de ne jamais séparer son savoir de sa vie. Qui fait cela, aujourd'hui ?
Se pourrait-il, alors, que la naissance ne soit plus ce « risque mortel » dont parle Leopardi, qu'elle renonce à toujours « se cacher », comme l'a établi Héraclite? Se pourrait-il qu'un livre dise cela? Qu'il anticipe sur la vie? Qu'il soit cette simple promesse?

Denys Ridrimont est né à Charleville-Mézières en 1960 et il s'est consacré un temps à l'acclimatation des plantes tropicales en zone tempérée.
D'où La naissance de la nature,
qui est tout à l'intérieur.
Très peu sur cette notice de couverture qui ne dit que cela:
C'est son premier livre publié.

isbn 2-84162-004-2. 1996. 112 p.

12 euros.






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Lire le compte-rendu de Philippe Lançon dans Libération

Jean-Pierre Salgas
Gombrowicz, un structuraliste de la rue
Suivi de
Witold Gombrowicz
«La littérature émigrée et le pays natal» et autres textes

«L’œuvre de Gombrowicz est comme une fusée de science-fiction lancée en direction de quelque année 2000 d’un Cap-Canaveral bizarrement situé dans une gentilhommière polonaise d’avant-guerre. Le plus curieux, c’est que cet engin “futurible” est bricolé avec les moyens du bord, un peu de bois, un peu de brique, un peu de boue, rien qu’on n’ait pu trouver à portée de la main dans une cour de ferme, une rue de province d’Europe Orientale, il y a quelque quarante ans»  écrivait Kot Jelenski dans Le Monde, quelques mois avant la disparition de l’écrivain (1904-1969). Près de cinquante ans plus tard, la prophétie Gombrowicz anticipe plus que jamais les questions de notre présent – de la littérature «mondiale» à la planète «mondialisée».
Auteur d’un Witold Gombrowicz ou l’athéisme généralisé (Seuil 2000), Jean-Pierre Salgas revient ici sur la trajectoire à rebours de l’«auteur de Ferdydurke», romancier-philosophe passé de la «périphérie de l’Europe» (Pologne) à la «périphérie du monde» (Argentine), avant de s’achever dans l’«entre-centre» (Paris), et se définissant lui-même comme un «structuraliste de la rue».
Commentateur intarissable de ses propres œuvres, il a laissé une multitude d’articles et d’entretiens, dont cinq (inédits en français) plus deux (depuis longtemps inaccessibles) viennent enrichir le présent volume.

Jean-Pierre Salgas, né en 1953, est critique depuis 1983 (La Quinzaine littéraire, France-Culture, Art-press...), et professeur d’Histoire et Théorie des Arts depuis 1992 (Tourcoing, Nancy, Bourges). Il a été commissaire des expositions: 1968-1983-1998. Romans mode d’emploi (ADPF, 1998), Les Trois Mousquetaires : Witkacy, Schulz, Gombrowicz, Kantor (Nancy 2004), Regarde de tous tes yeux regarde, l’art contemporain de Georges Perec (Nantes 2008), et co-auteur du film Christian Boltanski, signalement, Centre Georges Pompidou, 1992.

Sommaire. Préface: «Lundi Gombrowicz, mardi Gombrowicz» I. Une «non divine comédie» (Sur le théâtre de Gombrowicz). II. Gombrowicz dans les règles de l’art. III. L’histoire de la philosophie à rebours. IV. De la «filistrie». V. «Les Trois Mousquetaires».

Textes de Witold Gombrowicz : 1. Prologue à la première édition espagnole de Ferdydurke (1947). 2. «Je défends les Polonais contre la Pologne» (1952). 3. «Mon conseil avant de mourir» (1954). 4. «La littérature émigrée et le pays natal» (1956). 5. Préface à l’édition varsovienne de Trans-Atlantique (1957). 6. Interview accordée à Radio Free Europe (1963). 7. Biographie de Witold Gombrowicz, par Witold (et Rita) Gombrowicz (1969).

MARS 2011

ISBN 978-2-84162-223-8

224 p.

22 euros


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Ludwig Siep
La philosophie pratique de Hegel
Actualité et limites

Crises du capitalisme, conflits entre religion et laïcité, bioéthique, transformations du milieu naturel etc., autant de questions qui se posent au monde moderne et pour lesquelles la philosophie pratique de Hegel suggère de nombreuses et fructueuses pistes de réflexion. C'est pourquoi la Phénoménologie de l'esprit ou la Philosophie du droit, qui sont utilisées aujourd'hui, surtout dans le néo-pragmatisme américain (avec Brandom, Pippin et al.), comme point de départ pour l'élaboration d'une philosophie politique libérale adaptée à la modernité, suscitent aussi un intérêt renouvelé dans les sociétés dotées d'un État et d'un parti forts (comme en Chine). De quelle façon doit-on alors développer le système hégélien pour pouvoir l'utiliser avec profit et sans anachronisme dans l'examen de problèmes contemporains ? Tel est l'enjeu essentiel du livre de Ludwig Siep, le premier traduit en français de ce spécialiste internationalement reconnu de l'œuvre de Hegel.

Ludwig Siep est Président de la « Commission Hegel » à laquelle est confiée l'édition critique des œuvres de Hegel, à la Ruhr-­Universität de Bochum. Membre de différentes commissions d'experts en Allemagne, concernant particulièrement la recherche en bioéthique, il a publié de nombreux ouvrages et articles sur Hegel, qui ont été traduits en plusieurs langues.

SOMMAIRE:
I. Un Hegel étonnant.
A. Droit rationnel et histoire du droit. B. La réalité du Bien dans la doctrine hégélienne de l'Idée. C. La réception par Hegel de la politique aristotélicienne. D. La philosophie politique de Hegel.
II. Un hegel actuel.
A. Actualité de la philosophie pratique hégélienne. B. Réalisation de soi, reconnaissance mutuelle et existence politique. Sur l'actualité de la philosophie politique hégélienne. C. Constitution, droits fondamentaux et bien-être social dans la philosophie du droit de Hegel. D. Hegel et l'Europe. E. Raison pratique et esprit éthique. La Phénoménologie de l'esprit et l'éthique contemporaine.
III. Avec hegel, par-delà hegel.
A. Hegel sur la moralité et la réalité effective. B. Actualité de la théorie hégélienne de la reconnaissance. C. Une Éthique Concrète : la subjectivité et sa « sursomption »

 

OCTOBRE 2013

Traduit de l'allemand par Jean-Michel Buée

Présentation de Myriam Bienenstock

Lire l’introduction de Ludwig Siep

ISBN 978-2-84162-333-4

304 p.

29 euros


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David Selbourne
Le principe de devoir
Essai sur les fondements de l'ordre civil

«Dans les débats sur la Déclaration des Droits, j'insistai pour qu'on y joignît celle des Devoirs qui leur sont corrélatifs», écrivait l'Abbé Grégoire dans ses Mémoires. Mais la question des devoirs a été et est encore le plus souvent éludée dans notre culture, et «le sens de devoir comme “obéissance” en est venu à supplanter tous les autres sens possibles du mot, y compris celui de responsabilité éthique individuelle. C'est là un obstacle supplémentaire pour celui qui désire réactiver la question des vertus civiques et, en particulier, celle du principe de devoir». Examinant la question du devoir, à travers une vaste littérature, David Selbourne en vient à considérer le devoir comme «principe souverain de l'ordre civil». Réciprocité des devoirs du citoyen et de l'ordre civil, de l'individu et de la communauté, problème du droit-exempt-de-devoir, des sanctions et des obligations liées aux respect des droits et des devoirs, du devoir de contribution au «bien-être» de l'ordre civil, comme du devoir de révolte, autant de questions abordées dans ce livre et qui ont fait l'objet d'un très large débat en Grande-Bretagne. Pour David Selbourne, le principe de devoir est une réponse à la désagrégation de l'ordre civil ; il est à la base d'une société éthiquement responsable et pourrait enrayer les dérives d'exclusion de toutes sortes auxquelles notre société assiste sans être capable d'en envisager les solutions civiques.
«La valeur d’un tel livre – écrivait l’éditorialiste du Times, lors de sa parution – est de créer un débat plutôt qu’un consensus. Il devrait encourager les hommes politiques, les universitaires et les journalistes à recourir à son langage, à pénétrer le terrain philosophique qu’il explore et qui fut pendant fort longtemps délaissé. C’est un terrain sur lequel une nouvelle et vivifiante manière de "faire de la politique" pourrait désormais se former.»

David Selbourne est né à Londres en 1937. Petit-fils de M. A. Amiel, grand rabbin de Tel-Aviv, il fit des études de droit à Oxford, sans jamais perdre de vue la tradition et la culture juives, qui sont également au cœur du Principe de Devoir. Après avoir enseigné la philosophie politique au Ruskin College d'Oxford, il s'est installé à Urbino en Italie. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels The Spirit of the Age (1993).

« Dans notre culture, le sens de devoir-comme-obéissance en est venu à supplanter tous les autres sens possibles du mot devoir, y compris celui de responsabilité éthique individuelle. C'est là un obstacle supplémentaire pour celui qui désire réactiver la question des vertus civiques et, en particulier, celle du principe de devoir. »

traduit de l'anglais par Marie-José Minassian

hors collection

isbn 2-84162-006-9. 1997. 304 p.

25 euros.


Dans la même série:

Capitales de la modernité. Walter Benjamin et la ville

Penser dessiner construire. Wittgenstein et l'architecture

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Lire un compte-rendu de Sebastien Rongier sur remue.net

Collectif sous la direction de Philippe Simay et Stéphane Füzessery
Le choc des métropoles
Simmel, Kracauer, Benjamin

Quelle fut, au début du siècle, l’expérience commune de la grande ville en Europe ? Qu’éprouva-t-on, à Berlin, Paris ou Londres, face à l’accumulation des personnes, à la mobilité de masse, à l’accélération et l’intensification des circulations, à l’emprise toujours croissante des nouvelles textures du fer, du verre et du bitume, à la mécanisation et à l’électrification des réseaux techniques ? Et comment, à travers le filtre de ces expériences nouvelles, la modernisation tout entière fut-elle ressentie ? Trois oeuvres sont convoquées ici pour analyser ce qu'a pu constituer le choc des métropoles au début du XXe siècle: Georg Simmel, Siegfried Kracauer, Walter Benjamin.

Introduction
Stéphane Füzesséry et Philippe Simay : Une théorie sensitive de la modernité.

I. Georg Simmel
Stéphane Jonas : Simmel et Berlin: de la Grande Ville à la Métropole.
Thierry Paquot : Simmel: la métropole comme passage de frontières
David Frisby : Simmel et le paysage urbain de la modernité.

II. Siegfried Kracauer
Nia Périvolaropoulou : Du flâneur au spectateur: modernité, grande ville et cinéma chez Siegfried Kracauer
Olivier Agard : La mélancolie urbaine selon Siegfried Kracauer
Claudia Krebs : Siegfried Kracauer: un regard photographique

III. Walter Benjamin
Marc Sagnol : Simmel et Benjamin, détecteurs de la modernité
Pierre-Damien Huyghe : Choc et conscience à l’époque de la diffusion
Mathilde Girard : Benjamin, Adorno, Kracauer :le cinéma, écueil ou étincelle révolutionnaire de la masse?

Ouverture
Massimo Cacciari : Nomades en prison: réflexions sur la post-métropole.

 

SEPTEMBRE 2008


Philippe Simay (Collectif sous la direction de)
Capitales de la modernité.
Walter Benjamin et la ville

Les enjeux urbains de la pensée de Walter Benjamin se situent dans un entre-deux villes où s’est joué le sort d’une modernité contradictoire: Paris, capitale du XIXe siècle, et Berlin, capitale du XXe siècle. À la question: «Comment habiter le moderne?», Benjamin répond par une étonnante philosophie de l’architecture, entre exil et souvenir, transparence et opacité, flânerie et révolution, qui n’a pas encore été suffisament inventoriée. C’est à cet inventaire que ce volume veut contribuer, constituant la ville comme «centre de gravité » de la pensée benjaminienne, vers lequel convergent ses autres architectures linguistiques, esthétiques ou politiques.

Table des matières

Philippe Simay: Walter Benjamin, d’une ville à l’autre (à lire)

I. PARIS : UN LIEU DE RÉSISTANCE
Michael Löwy – La ville, lieu stratégique de l’affrontement des classes.
Régine Robin – L’écriture flâneuse.

II. BERLIN, ENTRE DEUX SIÈCLES
Guy Petitdemange – De Berlin à Berlin.
Robert Kahn – L’Enfance berlinoise et le monde de verre

III. LA VILLE SANS AURA
Graeme Gilloch – Optiques urbaines: Film, ville et fantasmagorie chez Benjamin et Kracauer.
Andrew Benjamin – Ennui et distraction: les humeurs de la modernité.

IV. L’IMPOSSIBLE HABITAT
Charles Rice – Immersion et rupture: l’espace domestique de Walter Benjamin.
Wolfgang Bock – De plain-pied avec le Temps. La conception benjaminienne de l’habitat organique et cristallin, d’après Paul Scheerbart

2006

ISBN 2-84162-099-9

224 p.

22 euros


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Lire un compte-rendu en anglais ou en espagnol, paru sur un site des Recherches concernant Walter Benjamin


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Spinoza
Ethique

L’Éthique de Spinoza, parue posthume en 1677, ouvre la philosophie moderne. Elle se dresse avec «la fermeté d’un temple dans un paysage inhabité». Son unité géométrique heurte le morcellement du monde contemporain, mais elle accompagne tous ceux qui s’aventurent sur la voie du «bien agir». Elle fonde notre être pour le monde.
S’est imposée alors une traduction nouvelle, restituant la rigueur lexicale et l’élégance du style. Un important appareil critique justifie les choix terminologiques et commente pas à pas l’ordre des propositions, des définitions et des axiomes.
Ainsi redécouverte en sa lettre même, l’Éthique indique à nouveau le chemin d’une vie vertueuse qui serait sa propre récompense et sa joie véritable. En ces temps incertains, elle guide les égarés.

Robert Misrahi est professeur émérite à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). Il a traduit, pour l’édition «Pléiade», la Correspondance de Spinoza, et a publié un grand nombre d’ouvrages sur cet auteur.

2841621073









2005

Traduit du latin, présenté et commenté par Robert Misrahi

ISBN : 978-2-84162-107-3

512 p.

épuisé. disponible désormais en Livre de Poche

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Leo Spitzer
L'Harmonie du monde
Histoire d'une idée

L’histoire de l’idée d’« harmonie du monde », depuis les Pythagoriciens, est – dans l’esprit de Leo Spitzer – histoire de la permanence et continuité de la civilisation classique à travers les âges, jusqu’au seuil de notre monde moderne sécularisé. Elle fait son chemin en suivant les méandres des mille et un textes de littérature européenne convoqués ici, d’où monte, en un long crescendo ostinato, la musique de notre « idée du monde ». Concert de langues et de citations, L’harmonie du monde, dans son absence délibérée de structure et dans le foisonnement de ses références entrelacées, est « un monument à la mémoire de l’homme » (René Wellek), et « l’un des livres les plus lumineux qu’ait pu nous offrir la culture allemande » (Carlo Ossola).


Né à Vienne en 1887, Leo Spitzer fut professeur de philologie romane aux universités de Marbourg, puis de Cologne, avant d’être destitué de son enseignement par les nazis en 1933. Contraint à l’exil, comme son confrère Erich Auerbach, il devient professeur de philologie romane à l’université d’Istanbul, à l’invitation du gouvernement de Mustapha Kemal, puis émigre aux Etats-Unis en 1936, où il enseigne la littérature comparée à l’université Johns Hopkins de Baltimore jusqu’à sa mort en 1960. On peut lire en français ses désormais classiques Études de style, préfacées par Jean Starobinski (Gallimard, 1970) et, plus récemment, un recueil d’Etudes sur le style (Ophrys, 2009).

2012

Traduit de l’anglais par Gilles Firmin

Traduit avec le concours du Centre National du Livre

ISBN 978-2-84162-183-5

320 p.


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Lire un entretien avec Michel Surya autour de Bataille sur le site non-fiction

Lire un compte-rendu par David Amar

 

Michel Surya
Sainteté de Bataille

L'œuvre de Georges Bataille (1897-1962) s'introduit dans les grands courants de la pensée du XXe siècle pour en perturber durablement les rouages. Elle contamine la philosophie, la psychanalyse, la littérature, l'art pour en transfigurer les icônes, en déranger l'établissement. Dès lors, Bataille «partage », c'est le moins qu'on puisse dire, et le livre de Michel Surya, à la suite de son Georges Bataille, la mort à l'œuvre (1987; repris en «Tel», Gallimard, 2012), rend compte vertigineusement de cette fission irréparable qu'il a fait subir à toutes les disciplines, à travers une œuvre justement indisciplinée, constituant la «somme athéologique» d'une religion sans dogme, d'où émerge la figure d'un saint Bataille, décidément scandaleux, et dont l'épisode d'Acéphale, longuement évoqué ici, constitue l'acmé et le renversement.

Outre ses activités d'éditeur (Éditions et revue Ligne), Michel Surya poursuit une œuvre exigeante (littéraire et philosophique). Il est entre autres l'auteur de Humanimalités (Léo Scheer, 2004), La Révolution rêvée (Fayard, 2004), L'Éternel retour, roman (Lignes/Léo Scheer, 2006), Portrait de l'intermittent du spectacle en supplétif de la domination (Lignes, 2008), L'Impasse (Al dante, 2010), et Le Polième. Bernard Noël (Lignes, 2011).

Sommaire : Seul, saint, fou, idiot. Préface.
I. Des deux inanités : de dieu et de l'histoire.
Ou bien Dieu… ou bien l'histoire (Hegel, Dostoïevski, Chestov, Kojève & Bataille).
II. Des trois religions des années trente (communisme, fascisme et surréalisme) et d'une quatrième (Acéphale).
1. Penser le fascisme (Freud, Reich & Bataille)
2. La folie Acéphale (Ou la religion antichrétienne, antifasciste, anticommuniste).
3. In-signifiances d'Acéphale (Blanchot & Bataille).
4. Le surréalisme au service de la religion (Artaud, Breton & Bataille).
III. Felix culpa.
1. Éloge du péché (Sartre & Bataille, entre autres)
2. Sainteté du mal (Charlotte d'Ingerville & Sainte)
IV. Vies & livres.
1. Correspondances – coïncidences.
2. Une amitié intenable (Leiris & Bataille). 3. Histoire d'un trompe-l'œil.
V. L'idiotie de Bataille.
Une passion paradoxale de la raison

© Catherine Hélie

OCTOBRE 2012

 

ISBN 978-2-84162-291-7

224 p.

22 euros


Jacob Taubes
Eschatologie occidentale

«La lumière intérieure de la mystique se transforme en flamme dévorante tournée vers la réalité», rappelle, après Marx, Jacob Taubes dans ce livre d’une extraordinaire densité – le seul publié de son vivant, alors qu’il n’a que vingt-quatre ans. Retraçant l’histoire théologico-politique, depuis l’apocalyptique judéo-araméene jusqu’à Marx (en passant ses métamorphoses et ses tournants chez Paul, les gnostiques, Joachim de Flore, Thomas Münzer, Kant, Hegel ou Kierkegaard), il propose une lecture nouvelle des «révolutions» de notre modernité, à la lumière de cet héritage, comme retour de l’apocalyptique dans la sécularisation. Somme vertigineuse de connaissances croisées, Eschatologie occidentale (1947), conçue à l’origine comme une thèse universitaire, n’est pas étranger au statut de «paria de l’université» qui s’attachera longtemps à cet «apocalyptique de la révolution» que fut Jacob Taubes.

Jacob Taubes (Vienne, 1923–Berlin, 1987) a enseigné aux Etats-Unis, en France (EHESS) et en Israël, avant d’être nommé à l’Université de Berlin en 1965. Son œuvre commence à être connue en France, depuis la traduction de sa correspondance, controversée, avec Carl Schmitt (En divergent accord, Rivages), et son séminaire sur saint Paul (La théologie politique de Paul, Seuil). Sont à paraître un volume d’essais aux Editions du Seuil (Du culte à la culture) et une monographie sur son œuvre par Raphael Lellouche aux Editions de l’éclat).

SEPTEMBRE 2009

Traduit de l’allemand et présenté par Raphaël Lellouche et Michel Pennetier

Précédé de «La flèche des amis». La guerilla herméneutique de Jacob Taubes» par Raphaël Lellouche

ISBN 978-2-84162-186-6

320 p.

29 euros


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Imre Toth
Liberté et vérité
Pensée mathématique et spéculation philosophique

La géométrie non euclidienne fut non seulement un bouleversement sans précédent dans l’histoire des mathématiques, mais également une bouffée d’air pur pour les partisans d’une «vérité sans les dogmes». Par ce «non» augmentatif, elle affirmait l’existence d’un en-dehors de l’Être, vingt-quatre siècles après le Parménide de Platon, et plaçait, more geometrico, la philosophie dans l’espace de la spiritualité occidentale, ouvrant la voie à la liberté dans le domaine des sciences rigoureuses. C’est aux implications philosophiques de cette révolution mathématique qu’est consacré l’essai d’Imre Toth, qui étudie également certains aspects de la pensée de Gottlob Frege, farouche adversaire de la géométrie non euclidienne, pour en démontrer les impasses et les fourvoiements.

Imre Toth est né en 1921 en Transylvanie. Docteur ès sciences de l’Université de Bucarest en 1968, ses travaux sur l’histoire de la géométrie non euclidienne lui ont assuré une renommée internationale qui lui a permis d’enseigner dans différentes universités (Francfort, Ratisbonne, Paris, Princeton) après avoir pu quitter la Roumanie en 1969.

MARS 2009

ISBN 978-2-84162-179-8

144 pages

15 euros

voir à propos de ce livre, l'article de Françoise Balibar dans le numéro de la revue Critique d'avril 2010: "Les mathématiques ou la liberté d'assigner la vérité»

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Imre Toth
Platon et l’irrationnel mathématique

Si l’on connaît l’importance du nombre dans la philosophie de Platon, on connaît moins bien la réflexion qu’il mène sur les nombres irrationnels et donc sur la possibilité de penser un univers en dehors de la rationalité. C’est pourtant la tâche que s’était donné Imre Toth dans un travail de longue haleine interrompu brutalement en mai 2010, et qui a des implications philosophiques inouïes, en ce qu’il remet en question bon nombre de nos à priori logiques et ontologiques concernant « ce qui est » et « ce qui n’est pas ». Achevé le 8 mai 2010, ce manuscrit nous est parvenu par courrier électronique, 48 heures avant la disparition de l’auteur, avec la mention : « il n’y a aucune urgence ».

Imre Toth était un mathématicien de renommée internationale, qui a enseigné dans de nombreuses universités européennes et américaines. Sa disparition en 2010  a suscité un vif émoi dans la communauté scientifique et plusieurs hommages lui ont été rendus en France et en Italie, où son œuvre est plus largement publiée. De son livre Liberté et vérité, paru à l’éclat en 2009, Jean-Paul Thomas (Le Monde) écrivait : « le livre de Toth est extrêmement séduisant, croisant la polémique politique la plus vive avec l’initiation limpide aux problèmes fondamentaux de la philosophie des mathématiques ».

OCTOBRE 2011

Préface de Romano Romani

ISBN 978-2-84162-234-4

128 p.

15 euros

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Paolo Virno
Et ainsi de suite
La régression à l'infini et comment l'interrompre

Comme souvent chez Paolo Virno, un détail est hissé à des niveaux d'interprétation inédits et son analyse éclaire d'un jour nouveau le tableau tout entier de notre relation au monde. Le point de départ est ici le dispositif de la «régression à l'infini», qui nous fait nous demander le pourquoi d'une chose, puis le pourquoi du pourquoi, et ainsi de suite à l'infini... Elle constitue, avec la «négation» et le «possible», la base logique de la métaphysique. Mais toute l'originalité du travail de Virno est d'en déplacer le champ et de la placer dans celui d'une anthropologie matérialiste, où elle agit sur le terrain des émotions humaines.
De ce point de vue, la régression à l'infini, qui «indique l'incomplétude d'une démonstration», pointe les situations où l'individu, face au monde, fait le constat de son échec. Et « ne faisant pas autre chose que de proposer à nouveau, à un niveau plus abstrait, le problème même qu'elle paraissait avoir tout juste résolu», elle ressemble à s'y méprendre à ces expériences quotidiennes auxquelles est confronté l'homme dans la société, l'homme face au politique, par exemple, sur lequel il n'a plus prise. Dès lors, quelles sont les méthodes pour l'interrompre ? En irait-il de notre vie pleine et entière si nous ne parvenions pas à les trouver ?

Paolo Virno enseigne la philosophie du langage à l'Université de Rome. Aux Éditions de l'éclat ont paru plusieurs de ses ouvrages depuis 1991 : Opportunisme, cynisme et peur (1991), Miracle, virtuosité et 'déjà vu' (1996), Le souvenir du présent (1999) et Grammaire de la multitude (2002).


Ludwig Wittgenstein - Paul Engelmann
Lettres, rencontres, souvenirs

Cet ouvrage regroupe pour la première fois ce qui a été retrouvé de la correspondance échangée de 1916 à 1937 entre Paul Engelmann (de même que quelques proches) et Ludwig Wittgenstein. Ces lettres permettent de mieux comprendre la participation de Wittgenstein à la Première Guerre mondiale, de suivre la genèse du Tractatus logico-philosophicus et de saisir les transformations de la pensée de Wittgenstein au cours de ces années difficiles, qui ont vu l’effondrement de l’Empire austro-hongrois.
L’ouvrage contient aussi une version considérablement augmentée du “Mémoire” qu’Engelmann a consacré à Wittgenstein et qui a été publié en anglais en 1967. S’y ajoutent des textes d’Ilse Somavilla, Josef Schächter et Brian McGuinness, tous trois spécialistes de l’oeuvre de Wittgenstein. Il s’agit d’une édition critique, pourvue d’un très copieux apparat de notes et de commentaires.

Ludwig Wittgenstein est l’un des philosophes les plus importants du XXe siècle. Paul Engelman, architecte et ami de Wittgenstein, conseilla ce dernier dans ses « expériences » architecturales. Elève d’Adolf Loos, Engelman quittera l’Autriche en 1934 pour s’installer en Palestine, où il put poursuivre son travail architectural.

JANVIER 2010

Traduit de l’allemand par François Latraverse

ISBN 978-2-84162-183-5

256 p.

28 euros.




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Chaïm Wirszubski
Pic de la Mirandole et la cabale

En appendice : Gershom Scholem « Considérations sur l’histoire des débuts de la cabale chrétienne »

Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien converti et personnage haut en couleur, les œuvres des plus importants auteurs de la cabale juive, pour nourrir une pensée qui marquera de manière décisive la culture européenne. Restées longtemps inédites et souvent délaissées, ces sources juives de la Renaissance sont étudiées ici dans le détail, apportant des preuves nouvelles, si besoin était, de l’extraordinaire audace de la philosophie de Pic, en même temps que de la richesse d’une tradition, la cabale, qui plongeait ses racines au plus profond de ce qu’il convient d’appeler la «pensée juive».
Chaïm Wirszubski (1915-1977) s’installe à Jérusalem en 1933, où il étudie sous la direction de Julius Guttmann et de Gershom Scholem. Son ouvrage posthume, Pic de la Mirandole et la cabale (1989), éclaire d’un jour nouveau les Conclusions cabalistiques de Pic, éditées et commentées ici à la lumière des traductions latines de Mithridate, et révèle l’importance des œuvres d’Abraham Aboulafia et de Menahem Recanati – dont de nombreux extraits sont traduits ici pour la première fois en français – dans la «philosophie nouvelle» à laquelle aspirait Pic de la Mirandole.

mai 2007

Traduit de l’anglais (et du latin) par Jean Marc Mandosio

Lire le premier chapitre

ISBN 978-2-84162-132-3

528 pages

32 euros

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María Zambrano
Les clairières du bois

«María Zambrano n'a pas vendu son âme à l'Idée, elle a sauvegardé son essence unique en mettant l'expérience de l'insoluble au-dessus de la réflexion sur lui, elle a en somme dépassé la philosophie...» Cioran.

  traduit de l'espagnol par Marie Laffranque.


isbn 2-905372-31-1. 1989. 168 p.

15 euros.

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María Zambrano
De l'Aurore

«Lieu des craintes, des indices, des espérances, l'aurore est un confin, l'ouverture d'un sens, mais aussi cela qui fuit, dès que perçu. Elle donne le jour et disparaît. Ce livre propose un jeu d'images suggestives, où chacun peut retrouver ce qu'il ressent, expérimente, dès lors qu'il s'abandonne aux incitations de la vie et du monde.» M. Adam (Revue Philosophique).

traduit de l'espagnol par
Marie Laffranque.

CONSULTER LA PAGE AUTEUR

isbn 2-905372-33-8. 1989. 184 p.

14 euros.



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Collectif sous la direction de Yves Charles Zarka et Caroline Guibet Lafaye
Kant cosmopolitique

La question cosmopolitique est restée en marge de l’intérêt qui a été porté à la pensée juridico-politique de Kant. En ce sens, le présent ouvrage vient combler une lacune dans l’exploration des ressources de l’œuvre. Mais l’intérêt philosophique de la question cosmopolitique dépasse très largement ce cadre. Elle atteste d’abord que la théorie politique de Kant ne se limite pas à une théorie de l’État. Il doit y avoir un en deçà et un au-delà de l’État, où la politique dépasse l’idée de peuple pour atteindre celle d’humanité. Le cosmopolitisme est cette théorie politique de l’humanité. En ce sens, Kant est l’antidote de Carl Schmitt, qui portait en lui la haine de l’idée cosmopolitique. Cet antagonisme théorique entre Schmitt et Kant, entre le poison et le remède, est largement attesté dans ce volume. Ce qui montre à quel point nous avons besoin aujourd’hui du cosmopolitisme de Kant, pour penser le passage de la guerre à la paix, la place de l’hôte étranger dans nos sociétés complexes et la nouvelle configuration d’un monde globalisé.

Yves Charles Zarka est professeur de philosophie politique à l’Université Paris Descartes (Sorbonne). Il est l’auteur d’une douzaine de livres, traduit en plusieurs langues, au carrefour de l’histoire de la pensée politique et de la philosophie politique contemporaine. Ses livres ont ouvert des nouveaux accès à la compréhension de notre temps. Il est également directeur de la revue Cités et à ce titre à la tête d’un des courants majeurs de la pensée politique contemporaine.

 Caroline Guibet Lafaye est docteur de l’Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne et agrégée de philosophie. Elle est actuellement chargée de recherche à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique). Elle est spécialiste de Kant et de Hegel aussi bien sur le versant esthétique que sur celui de la morale et de la politique.

SOMMAIRE: Introductions: Yves Charles Zarka, Y a-t-il un concept politique de l’humanité?– Jean Ferrari, Présentation – Caroline Guibet Lafaye, Le cosmopolitisme kantien – I. Qu’est-ce que le cosmopolitisme ? – Yves Charles Zarka, Cosmopolitisme et hospitalité chez Kant – Monique Castillo, Pluralisme culturel et cosmopolitisme kantien – II. Cosmopolitisme et philosophie transcendantale – Jean Ferrari, Le cosmopolitisme de Kant entre l’idéalisme transcendantal et la réalité empirique – Bernard Bourgeois, Droit et force : le statut du droit cosmopolitique chez Kant – Caroline Guibet Lafaye, Le cosmopolitisme comme exigence morale – III. Les institutions juridiques du cosmopolitisme – Mai Lequan, Le repli kantien de la solution maximale d’une république mondiale vers la solution minimale d’une confédération d’États – Alain Boyer, La guerre, le commerce et l’étranger – Jean-Louis Vieillard-Baron, La nécessité d’une instance internationale et les limites de l’état moderne – IV. Du cosmopolitisme à la globalisation – Gérard Raulet, Habermas sur la paix perpétuelle – Emmanuel Picavet, Du non-mariage des États

MARS 2008

ISBN 978-2-84162-1576

224 p.

22 €

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