l'éclat

Venise
Naissance d’une ville

 

Sergio Bettini

 

 traduit de l’italien par Patricia Farazzi

 

Parution : 26 octobre 2006

Collection Philosophie imaginaire

130 illustrations noir et blanc

320 pages,  relié 45 euros

 

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N.D.E.

Introduction

I. Venise: mythe et réalité

II. Venise, entre fonction et utopie.

III. Naissance de Venise

IV. Le miracle de Saint-Marc et Byzance

V. Les ateliers vénitiens à l'oeuvre

VI. Derniers sursauts du "byzantinisme" vénitien

Bibliographie

Glossaire

Index

Crédits photographiques

 

N. D. E.

La première édition de Venezia. Nascita di una città, parut en 1978 chez l’éditeur Electa à Milan. Ce fut le dernier livre de Sergio Bettini, qui ne publia plus, jusqu’à sa disparition en 1986, que quelques articles. Aboutissement d’une vie tout entière vouée à l’art, Venise reprend certaines parties d’un ouvrage ancien destiné à un public plus large1, ainsi que les leçons sur «L’art vénitien des origines» tenues à l’Université de Padoue en 1974-1975, mais selon une articulation nouvelle qui confère à ce livre sans notes un statut particulier. On y retrouve également nombre de thèmes, sujets et personnages traités en détail dans les nombreux articles scientifiques que Bettini publia entre 1930 et la parution du livre: Pier Paolo Dalle Massegne (1930), les icônes crétoises (1933), les mosaïques portatives (1938), Torcello (1940), Saint-Luc-en-Phocide (1972)2, etc. Imbrication et collage de différentes écritures, le livre est comme la ville, où la phrase, en succession de parenthèses, de digressions et de détours, marquée par une ponctuation qui défie les lois de la syntaxe, épouse le dédale des canaux et des calli. À l’image du promeneur égaré qui découvre, au sortir de la demie pénombre de la calle di Ca’ Bernardo, les grands espaces du Campo San Polo, le lecteur suivra le détail au microscope de la naissance des formes vénitiennes, pour parvenir soudainement à cette idée de Venise3, qui veut qu’elle conjugue – urbanistiquement, architecturalement et artistiquement – une même intention : être «la ville la plus ville qui soit ... toute en couleur et en rythme ... entièrement construite par l’homme, à commencer par le terrain lui-même sur lequel elle s’établit, ... s’implantant sur la ligne insaisissable, presque imperceptible, où l’air et l’eau se touchent ». Ainsi, palais, canaux, ruelles, mosaïques et émaux ne sont plus que les déclinaisons d’un même jeu de clair-obscur, où les catégories traditionnelles – intérieur/extérieur, vide/plein, couleur/forme –, trempées par les eaux de la Lagune, finissent par «se perdre progressivement dans la lumière infinie du Môle».

 

1. Sergio Bettini, Venezia, Novara, De Agostini, 1953; tr. fr. Venise, coll. «Merveilles de l’art», Fernand Nathan, Paris, 1954. La rédaction de cet ouvrage remonte aux années 1940.

 

2. Pour un détail de ces publications, voir la bibliographie des œuvres de Bettini, dans Sergio Bettini, Tempo e forma. Scritti 1935-1977, a cura di Andrea Cavalletti, Quodlibet, Macerata, 1996.

 

3. C’est le titre d’un autre essai de Bettini, «Idea di Venezia» (1954) désormais repris dans Tempo e forma, cit., p. 26-38; voir également, Forma di Venezia (1959), a cura di Giandomenico Romanelli, Consorzio Venezia Nuova, Venezia, 2005.


Introduction

I. Venise: mythe et réalité

II. Venise, entre fonction et utopie.

III. Naissance de Venise

IV. Le miracle de Saint-Marc et Byzance

V. Les ateliers vénitiens à l'oeuvre

VI. Derniers sursauts du "byzantinisme" vénitien

Bibliographie

Glossaire

Index

Crédits photographiques