03
mar
Bonjour
Après La Danse de l’Argia de Clara Gallini, sur un rituel de possession en Sardaigne, réédité dans L’éclat/poche en février, et dont quelques journaux (Libération) et radios (France Culture) ont parlé, trois livres de petit format paraissent en mars sur l’artiste sarde et new-yorkais, Costantino Nivola (1911-1988) qui se définissait lui-même comme ‘sculpteur-maçon-manœuvre’.
Trop peu connues en France, ses œuvres (écrites, peintes, gravées, sculptées…) s’entrelacent à sa vie, exemplaire, depuis les terres rocailleuses du cœur de la Sardaigne où il naît en 1911 dans une famille d’une extrême pauvreté et qu’il quitte pour fuir le fascisme et les lois raciales qui frappent sa femme Ruth Guggenheim, jusqu’aux sables des plages de New York où il arrive en 1939 et dont il fera d’immenses bas-reliefs, intégrés dans les architectures de ses amis Jose Lluis Sert, Eero Saarinen, Marcel Breuer etc.
Le triptyque se compose d’un premier volume qui rassemble les écrits autobiographiques de Nivola : Mémoires d’Orani, Départ d’Orani, Horreurs et délices, qui témoignent de cette extraordinaire mémoire visuelle qu’il mettra en ‘mots’ à la fin de sa vie dans ces écrits, et de cette noble «humilité», dont parle Patricia Farazzi, qui a traduit et préfacé l’ouvrage.
Le deuxième, Nivola-Le Corbusier. Une amitié créatrice, est consacré à sa rencontre avec Le Corbusier, qui eut lieu presque par hasard en 1946 dans un petit restaurant italien de New York et qui donnera naissance à une amitié, qui durera jusqu’à la disparition de Le Corbusier en 1965. Le volume rassemble les textes que Nivola a écrits sur Le Corbusier, celui que Le Corbusier a écrit sur Nivola, ainsi que de larges extraits d’une correspondance souvent émouvante et d’un entretien avec Ruth Guggenheim. Une iconographie peu connue de Le Corbusier accompagne les textes, traduits et préfacés par Michel Valensi.
Le troisième, Vies et Œuvres de Costantino Nivola, est une biographie illustrée par les textes et les œuvres de Nivola, dans laquelle on prend la mesure de la grande générosité de cet homme qui fréquentera tous les artistes et architectes de la New York d’après-guerre et avec qui il travaillera : Willem De Koonig, Alexander Calder, Mark Rothko, Jackson Pollock, ou Saul Steinberg qui lui consacre un texte traduit dans ce volume.
Les trois petits volumes qui tiennent dans la poche sont largement illustrés et, si l’ordre de lecture importe peu, ils se répondent et se complètent pour dessiner à grands traits le portrait de «l’un des rares hommes authentiques, qui était bon et n’essayait pas d’apparaître meilleur», dira de lui son ami Saul Steinberg (qui fera aussi son portrait (voir ci-dessous)).
Les trois livres seront présentés
- dans l’émission d’Éric Dotter, Homo Urbanicus (sur Radio Aligre) le lundi 11 mars à 10h
- à la Librairie de la Cité de l’architecture, Palais de Chaillot, place du Trocadéro, Paris, le lundi 25 mars de 17h à 19h en présence des éditeurs. Pour plus de précisions et pour vous inscrire, vous pouvez nous écrire à cette adresse
Nou signalons par ailleurs la parution du dernier numéro de la revue Spicilège. Cahiers Marcel Schwob, consacré aux «Vies imaginaires» et dans lequel Agnès Lhermitte rend hommage aux Éditions de l’éclat et à son attachement à Schwob, et particulièrement aux écrits de Patricia Farazzi, qui, depuis la «Vie imaginaire d’Abraham Aboulafia » (1985) jusqu’au récent Vies mêlées de Manuela Sáenz et de Jonatas (2023), « empoigne l’imagination comme un ‘charbon ardent’».
Les livres à paraître en avril et mai sont annoncés sur la page des nouveautés.
Pour mémoire, tous les titres du premier semestre (et quelques autres) sont rassemblés ici.
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L’éclat