Costantino Nivola
Mémoires d’Orani et autres écrits autobiographiques
et autres écrits autobiographiques
Peintre et sculpteur de grande renommée en Italie, où il est né en 1911, et aux USA, où il émigra en 1939, Costantino Nivola fut aussi un surprenant écrivain qui, au soir de sa vie, laissa un certain nombre d'écrits autobiographiques sur ses premières années passées à Orani, en Sardaigne. Horreurs et délices d'une terre dont il se souvient toujours avec une tendresse lucide, depuis les “dix premières minutes de sa vie” jusqu’au “départ d’Orani”, marquée par les moments d’une enfance dans une famille d’une extrême pauvreté, peuplée de personnages hauts en couleur, dernières figures d’un temps et d'un paysage voués à disparaître.
À ce premier volume, font suite Vies et Œuvres de Costantino Nivola, ‘sculpteur, maçon, manœuvre’, et Nivola-Le Corbusier, une amitié créatrice, qui constituent un triptyque sur un homme dont son ami Saul Steinberg a pu dire qu’il était comme « un géant vu de loin ... où se combinaient la joie et la mélancolie ».
Photo de couverture: Daniela Zedda
Né à Orani (Sardaigne) en 1911 dans une famille très pauvre, Costantino Nivola commence à travailler comme maçon à l'âge de sept ans avec son père. Remarqué par un peintre de son village pour ses talents de dessinateur, il deviendra le garçon d'atelier de ce peintre à partir de 14 ans. Après des études dans une école d'art près de Milan, financées par la Sardaigne, il commence à travailler comme graphiste pour l'Olivetti. Marié à une jeune juive allemande réfugiée en Italie, il doit émigrer d'abord en France, puis aux USA, à la fois du fait des lois raciales, mais aussi de sa participation à des groupes antifascistes italiens. Aux USA il fréquente les peintres Jackson Pollock, Rothko et les émigrés européens (Fernand Léger, Saul Steinberg, José Luis Sert, Gropius, etc.) qui deviendront ses amis. Il commence à exposer ses toiles en 1953 puis se consacrera à la sculpture et travaillera avec les plus grands architectes de son temps, inscrivant ses sculptures au coeur d'ensemble architecturaux ou sur les places des grandes villes étasuniennes. En 1946, il devient presque par hasard l'ami intime de Le Corbusier, rencontré dans un restaurant de New York. A partir de la fin des années 50 sa renommée est très importante aux USA et aussi en Italie, où il intervient dans plusieurs projets architecturaux. Il meurt en 1988, laissant une oeuvre très importante, quasiment inconnue du public français, mais qui fera l'objet d'une grande rétrospective en 2026 lors de la Triennale de Milan. Un musée lui est consacré en Sardaigne.
Nivola-Le Corbusier : une amitié créatrice Vies et œuvres de Costantino Nivola
