l'éclat

Israël

aux éditions de l’éclat

 

 


 

Ce catalogue israélien fut inauguré en 1987 avec l’édition bilingue du premier volume du poète Aaron Shabtaï: Le poème domestique. Shabtaï écrivait:

J’écris
une poésie
quitte
de double sens.
Mon sujet
c'est une âme
qui cherche racines

D’autres publications ont suivi jusqu’à l’automne 2002, lorsque les éditions de l’éclat se sont installées à Tel Aviv pour presque trois années (d’où le copyright qui porte désormais la mention ”Paris-Tel Aviv”). Il s’agissait de témoigner, de l’intérieur et par-delà le conflit, de l’extraordinaire vitalité intellectuelle du pays en même temps que d’affirmer notre solidarité pleine et entière avec sa population à un moment particulièrement difficile de son histoire.

Le premier volume qui parut alors fut Le prix d’Israël, un choix de textes politiques de Gershom Scholem. ”Prix” à payer pour un pays dont Scholem pouvait dire que «ce qui avait toujours été et restait évident» pour lui, «c’était simplement le fait qu’[il] était nécessaire». ”Prix” dont nous connaissions la douleur aussi, quand il se paye avec le sang des uns et des autres. Notre témoignage consistait alors simplement à donner à lire au public francophone ce qui avait été le fruit de cette nécessité dont parlait Scholem en 1931 dans sa lettre à Walter Benjamin, et les réalisations qu’elle avait engendrées dans des domaines aussi divers que la philosophie, la poésie, la littérature, l’architecture et les sciences religieuses. À l’exception du livre d’Amos Harel et Avi Isacharoff publié en co-édition, nous nous sommes tenus volontairement à l’écart du ”conflit”, largement documenté par d’autres éditeurs ou par une presse ”bien (mal) pensante”.

Israël, dès lors, tient une place particulière dans notre catalogue, loin des prises de position partisanes, pour témoigner du courage au quotidien d’un peuple qui est comme le ”sujet” de Shabtaï: «une âme qui cherche racines», en un temps qui ne croit pas à l’âme et arrache les racines.

Les auteurs présentés ici ont écrit en hébreu (Amichaï, Ben Arieh, Ben Israel, Flusser, Harel, Isacharoff, Metzger-Szmuk, Shabtaï, Yehoshua, Scholem), en français (Amado Lévy-Valensi, Charbit, Mosès), en anglais (Hazony, Wirszubski, encore Flusser et encore Scholem) ou en allemand (toujours Scholem!). D’autres titres de notre catalogue concernent de près son histoire. C’est le cas, bien entendu, du roman utopique de Theodor Herzl, des travaux de David Biale, des volumes de la Bibliothèque des Fondations auxquels ont participé des chercheurs israéliens, mais aussi du roman de Patricia Farazzi qui met en scène la ville de Tel-Aviv. L’ordre d’apparition est alphabétique...


Eliane Amado Lévy-Valensi La poétique du Zohar

Yehuda Amichaï 1) Poèmes de Jérusalem; 2) Les morts de mon père et autres nouvelles; 3) Début fin début

Yehoshua Ben Arieh Jérusalem au XIXe siècle

Isaac Ben Israel Philosophie di renseignement

Denis Charbit (Préface à Nouveau Pays Ancien de Herzl)

David Flusser 1) Les sources juives du christianisme; 2) Jésus

Amos Harel & Avi Isacharoff La septième guerre d’Israël

Yoram Hazony L'Etat juif

Nitza Metzger-Szmuk Des maisons sur le sable

Stéphane Mosès 1) Au-delà de la guerre; 2) Exégèse d'une légende

Gershom Scholem 1) Le prix d'Israël; 2) Postface à Wirszubski; 3) Postface à Biale

Aaron Shabtaï 1) Le poème domestique; 2) Première lecture

Chaïm Wirszubski Pic de la Mirandole et la cabale

A. B. Yehoshua Comment construire un code moral sur un vieux sac de supermarché

et aussi

David Biale 1) Les cultures des Juifs; 2) Gershom Scholem. Cabale et contre-histoire; Pouvoir et violence dans l'histoire juive

Patricia Farazzi L'Archipel vertical

Theodor Herzl: Altneuland

Collectif sous la direction de René Samuel Sirat: Héritages de Rachi

Collectif sous la direction de Pierre Gisel et Lucie Kaennel: Réceptions de la cabale

Collectif sous la direction de Denis Cohen-Tannoudji: Juifs et Musulmans en Tunisie


Eliane Amado Lévy-Valensi
La poétique du Zohar
préface de Charles Mopsik

Le Sefer ha-Zohar est la clé de voûte de toute la littérature de la Cabale. La date de sa rédaction, son auteur, ses sources, ont fait l'objet de nombreuses discussions et de nombreuses recherches.La démarche d'Eliane Amado Lévy-Valensi se place d'emblée hors du champ de l'érudition historique. Son propos est de mettre en lumière la «valeur d'éveil» du Zohar, sa structure interne aussi bien qu'externe : sa «poétique». Elle évoque la question de l'origine, le masculin et le féminin, le Nom divin, l'homme signifié, la présence de la mort, la fraternité et le fratricide, le problème du mal. Autant de thèmes qui parcourent le Zohar, comme les voix mêlées d'une polyphonie du Sens, dont elle nous livre ici la partition.

Philosophe et psychanalyste, Eliane Amado Lévy-Valensi est née à Marseille en 1919. Elle s'est installée à Jérusalem en 1969. Elle est décédée en mai 2006.

1996

ISBN 2-84162-005-0

256 p.

24 euros.

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Yehuda Amichaï
Début fin début

Poète d’une terre sujette aux tremblements des hommes qui l’habitent, d’une langue hantée par ses sens mystiques, Amichaï (1924-2000) a accompagné l’histoire tout entière d’Israël, depuis les balbutiements des utopies pionnières jusqu’aux ultimes combats pour «la paix maintenant». Il laisse en héritage à des générations nourries de sa poésie la tâche, difficile, d’écrire à sa suite : En ce beau jour d’automne, je fonde, à nouveau, Jérusalem. Les rouleaux de sa fondation volent en l’air: oiseaux, pensées.

2001
Nouvelle édition 2008

Collection Paraboles

Edition bilingue.
Traduit de l’hébreu et présenté par Michel Eckhard Elial

ISBN 2-84162-053-0

128 p.

13 euros

Lire deux poèmes

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Yehuda Amichaï, Les morts de mon père et autres nouvelles

Yehuda Amichaï
Les morts de mon père
et autres nouvelles

L’oeuvre narrative d’Amichaï est contaminée par sa poésie, et dans les six nouvelles publiées ici, l’intrigue, souvent amoureuse ou guerrière, bascule dans un univers aux limites extrêmes de la réalité. La vie, alors, est bel et bien un songe, pour ce soldat de La bataille sur la colline, ou ces amants d’Un amour à l’envers, ou ces amis de L’orgie. Comme le songe de ces morts successives d’un père au fil du temps, comme le songe de cette neige qui tombe sur Jérusalem pour que les aveugles puissent la voir telle que nous la voyons: lisse et blanche aux yeux du piéton de la «Venise de Dieu» qu’a été Amichaï.

2001

Collection Paraboles

traduit de l’hébreu par Michel Eckhard Elial

ISBN 2-84162-052-2

156 p.

12 euros

Lire une nouvelle

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Yehuda Amichaï
Poèmes de Jérusalem

Jérusalem est au «cœur de la poésie de Yehuda Amichaï». Aussi cette anthologie qui parcourt l’œuvre tout entière du poète, disparu en 2000, nous fait découvrir les multiples facettes de cette ville, dont le nom en hébreu — comme sa destinée — est un pluriel.

1991
Nouvelle édition 2008

Collection Paraboles

édition bilingue

traduit de l'hébreu par Michel Eckhard Elial

ISBN 2-905372-48-6.

128 pages

14 euros

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couverture Jérusalem

Yehoshua Ben-Arieh
Jérusalem au dix-neuvième siècle
Géographie d’une renaissance

Penser Jérusalem aujourd’hui impose de se souvenir de la manière dont la ville a pu renaître au dix-neuvième siècle, et comment elle s’est constituée en quartiers, à l’intérieur et à l’extérieur de la Vieille Ville. Ce développement, sans précédent dans son histoire, est la clé de bien des enjeux contemporains. Yehoshua Ben-Arieh nous présente clairement et objectivement la géographie de cette renaissance.

Yehoshua Ben-Arieh (Tel Aviv, 1928) est professeur émérite de Géographie à l’Université Hébraïque de Jérusalem. Il travaille depuis de longues années sur l’histoire géo-politique de Jérusalem et a publié un grand nombre d’ouvrages sur les différents moments historiques déterminants de la ville. Il a obtenu en 1999 le Prix d’Israël pour l’ensemble de son oeuvre.

2003

Traduit de l’hébreu par Francine Lévy

ISBN 2-84162-066-2.

144 p.

15 euros

 

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Philosophie du renseignement

Isaac Ben-Israël
Philosophie du Renseignement
Logique et morale de l’espionnage

«Le Renseignement militaire est une institution relativement récente dont l’objet est de clarifier la réalité grâce à la collecte d’informations et à leur estimation. Bien que l’espionnage compte parmi les métiers les plus anciens du monde, les premiers organismes institutionnels du Renseignement ne sont apparus qu’à la fin du XIXe siècle. Au début de leur existence, ces organismes se sont surtout attachés à recueillir des renseignements, mais à mesure que l’information collectée augmentait et se diversifiait, il est devenu nécessaire de bien la comprendre et de la compléter par des estimations. Le présent ouvrage se penche sur les fondements logiques, méthodologiques et philosophiques du processus estimatif. Il en examine également les implications sur le plan éthique, et s’attache à définir ainsi une Philosophie du Renseignement, dont les enjeux dépassent la simple discussion philosophique, et engagent quelquefois la vie et la mort d’individus.
Une correspondance inédite avec le philosophe Paul Feyerabend, et le récit d’une rencontre avec Reginald Victor Jones, chef de l’Intelligence Service pendant la Seconde Guerre mondiale, viennent compléter l’ouvrage.

Isaac Ben-Israël (Tel-Aviv, 1949) enseigne à l’Université de Tel-Aviv au département des «Security Studies» et d’Histoire et philosophie des sciences et des Idées. Ancien Général de l’Armée de l’air israélienne, il a dirigé différents secteurs dans le domaine de la stratégie de défense et du renseignement militaire entre 1967 et 2002.

2003

traduit de l’hébreu par Laurent Schuman

ISBN 2-84162-073-5

224 p.

22 euros

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Theodor Herzl
Altneuland. Nouveau pays ancien
Précédé de
«Retour à Altneuland: la traversée des utopies sionistes» par Denis Charbit

Altneuland (Nouveau pays ancien) a toujours été éclipsé par L’État des Juifs. Celui-ci a l’avantage d’être bref, d’aller droit au but et d’avoir fait date. N’a-t-il pas suscité un élan fédérateur d’où a surgi le mouvement sioniste? Altneuland, lui, n’a pas fait consensus. Pire, il a déclenché une polémique interne sans précédent au sein du mouvement sioniste. Il requiert du lecteur le détour par la fiction pour accréditer, en apparence, la même idée. Ce n’est pas un roman ordinaire, mais le récit d’une utopie, à mi chemin entre Thomas More et Jules Verne. Les sionistes s’en méfient, les fervents de l’utopie l’ignorent. Or, Altneuland n’est pas marginal, il a été marginalisé. Par certains côtés, il dérange. Pourtant sont traitées ici dans le détail toutes les questions qui viendront se poser à cet «État des Juifs» une fois constitué: comment partager une terre avec les Arabes, comment concilier le judaïsme et la laïcité, comment inventer une vie nouvelle pour un homme nouveau, comment à la fois hériter et deshériter de la vieille Europe en même temps que de l’Orient millénaire, comment concevoir un foyer national qui ne soit pas puissance étatique. Les solutions de Herzl sont enthousiastes, volontaristes, idéalisables: à l’envers d’une réalité qui chaque jour apporte son lot de conflits et de chagrins, au point qu’on en oublie quelquefois comment et pourquoi cela a commencé... Le retour à Altneuland alors, dans sa pleine et naïve générosité, s’impose en cette année du centenaire de la mort de Theodor Herzl (2004), pour mieux en comprendre les attentes, en rêver les solutions nouvelles, en prévenir les douloureux échecs.

2004

ISBN 2-84162-093-X.

320 p.

28 euros

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Les Sources juives du Christianisme

 

David Flusser
Les sources juives du christianisme
une introduction

L’oeuvre de David Flusser a marqué durablement les relations entre le judaïsme et le christianisme. Flusser ouvre une voie, comme peut-être personne, en enracinant le christianisme dans l’histoire du judaïsme de l’époque, et propose un éclairage sans pareil, qui est aussi un réveil, un regard nouveau sur un autre paysage. «Il ne s’agit pas d’anecdotes sur les débuts du christianisme. Il s’agit de son lieu de naissance le plus concret, hors de quoi il est ou inintelligible, ou en tout cas faussement compris. Et les conséquences de pareil oubli sont incalculables », écrit Guy Petitdemange dans sa préface à ce petit livre qui résume l'oeuvre de toute une vie.

Né à Vienne en 1917, David Flusser a été professeur à l’Université Hébraïque de Jérusalem jusqu’à sa mort en 2000. Son livre classique sur Jésus, entièrement réécrit en 1997, sera publié en 2005 dans cette même collection.

2004

Traduit de l’hébreu par Véra Pinto- Lasry

Préface de Guy Petitdemange

isbn: 2-84162-071-9.

144 p. 15 euros

 


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David Flusser
Jésus

«Cet ouvrage ne se contente pas de relever l’évidence selon laquelle Jésus était un Juif et souhaitait rester dans le cadre de la foi juive, mais il soutient aussi que, sans le long travail préparatoire de la foi juive de l’époque, l’enseignement de Jésus aurait été impensable.» Jésus devient alors ce «frère universel qui tend une main des deux côtés, aux juifs d’une part et aux chrétiens de l’autre», comme l’écrira Martin Buber. Dans la lignée des travaux de Joseph Klausner dont il fut l’élève, David Flusser a consacré sa vie aux recherches croisées sur le christianisme et le judaïsme. Cette surprenante «vie de Jésus», fondée sur les plus récentes découvertes archéologiques et philologiques, est parue à Jérusalem en 1997, et constitue une édition entièrement revue et augmentée de dix chapitres d’un ouvrage plus ancien qui avait déjà renouvelé en son temps les études sur Jésus.

Table des matières : Avant-propos de Steven Notley. — Préface. I. Les sources. II. Les origines. III. Le Baptême. IV. La Loi. V. L’Amour. VI. L’Éthique. VII. Le Royaume des cieux. VIII. Le fils. IX. Le fils d’Homme. X.Jérusalem. XI. La mort. XII. Épilogue. XIII. La maison de David. XIV. «Qui est-ce qui t’a frappé?» XV. «... enterrer Caïphe, ne pas le louer.» XVI. Quel était le sens originel de Ecce Homo? XVII. Le crucifié et les Juifs. XVIII. Jésus pleure sur Jérusalem. XIX. Topographie et archéologie de la passion. XX. Les étapes historiques de la rédemption. XXI. Un nouveau portrait de Salomé. Chronologie. Bibliographie, Index des sources. Index des noms propres

2005

Traduit de l’anglais par Gabriel Raphaël Veyret

 

ISBN 2-84162-101-4

288 p.

25 euros

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Amos Harel et Avi Isacharoff
La Septième guerre d'Israël
Comment nous avons gagné la guerre contre les Palestiniens et pourquoi nous l’avons perdue

La Septième guerre d’Israël décrit et analyse au jour le jour les événements qui ont bouleversé le Moyen Orient depuis septembre 2000 jusqu’à l’automne 2004 date de sa parution en Israël (un chapitre additionnel, sur la mort de Yasser Arafat et ses conséquences est en cours de rédaction et figurera dans l’édition française prévue à l’automne 2005). Premier ouvrage de référence sur une histoire immédiate, il permettra au public francophone, à l’heure où se dessinent à l’horizon de possibles dénouements, de mieux comprendre, selon la formule provocatrice du sous-titre, comment Israël a gagné et pourquoi il a perdu la guerre contre les Palestiniens. Disposant d’une information de première main, se livrant «sur le vif » à une analyse des stratégies militaires en conflit avec celles, plus retorses, de la politique, Harel et Isacharoff livrent un document indispensable à une meilleure compréhension du conflit et de ses solutions.

• Les chefs du Hamas confient aux auteurs, face à face, comment les déclarations de la gauche israélienne les ont encouragés à commettre des attentats suicide…
• Comment les auteurs ont appris de source autorisée la manière sophistiquée avec laquelle les services de renseignements intérieurs ont assassiné le chef des Tanzim, Raëd Carmi, et quel prix effroyable Israël a payé pour cette stupidité…
• Pour la première fois, ils révèlent comment Mouhamad Rachid, le confident d'Arafat, a fêté l'élection d'Ariel Sharon dans le bureau de Dov Weisglass, le plus proche conseiller du Premier ministre élu, et comment, ce soir-là, ils ont commencé à esquisser un accord entre Sharon et Arafat…
• Les auteurs ont suivi de près la douloureuse maturation de Tsahal, entre liquidations et attentats, et la métamorphose dangereuse de la société palestinienne…
• Ils ont vécu cette guerre 365 jours par an, sur le terrain, l'ont suivie de leurs propres yeux, et non dans la position confortable de l'analyste.
Quatre ans après le début de cette septième guerre, ils tentent de s'expliquer à eux-mêmes et aux lecteurs ce qui est arrivé à Israël. Et pourquoi…

Les auteurs :
Amos Harel, 35 ans, est le spécialiste des questions militaires du quotidien "Haaretz" (libéral, camp de la paix) depuis huit ans. Diplômé de la faculté de droit de l'université de Tel-Aviv. Ancien reporter de "Galé-Tsahal", la radio militaire, et rédacteur en chef de nuit de "Haaretz".

Avi Isacharoff, 31 ans, est le spécialiste des territoires palestiniens et des questions arabes à "Kol Israël", la radio publique israélienne. Arabisant, licencié en études proche-orientales de l'université Ben-Gourion de Beer-Shéva. Lauréat du prix Ilan-Rohé pour son travail de reporter radio, en 2001.

2005

Traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche

 

528 p.

28 euros

 

en coédition avec
Hachette-Littératures

 

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Yoram Hazony
L’État juif
Sionisme, postsionisme et destins d’Israël

L’État d’Israël s’est établi, il y a 60 ans, partiellement sur un modèle dessiné à grands traits par Theodor Herzl dans son livre L’État juif. Mais, depuis les origines du mouvement sioniste, la question d’un « État juif» a fait l’objet d’un très vif débat qui a pris un tour nouveau ces dernières années avec l’émergence du mouvement «post-sionisme» et les thèses des «nouveaux historiens», largement relayées par l’opinion internationale. Israël est-il alors sur le point de rompre définitivement avec son identité en tant qu’État juif? C’est ce que semblent annoncer ses «élites intellectuelles» en mal de «normalité». Le livre de Yoram Hazony est le premier ouvrage d’envergure sur les tenants et les aboutissants de cette «prophétie normalisatrice», qui trouve son origine bien en-deçà de la création de l’État et remet paradoxalement en question le droit du peuple juif à revenir dans sa propre histoire, tel qu’il fut énoncé par Herzl et mis en œuvre par David Ben Gourion et les fondateurs de l’État.

Yoram Hazony dirige le Centre Shalem à Jérusalem.

2007

Traduit de l’anglais par Claire Darmon

ISBN 978-2-84162-142-2

480 p.

30 €

Lire le premier chapitre

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Nitza Metzger-Szmuk
Des Maisons sur le sable
Tel-Aviv • Mouvement Moderne et Esprit Bauhaus

Dwelling on the Dunes
Tel-Aviv Modern Mouvement and Bauhaus Ideals

Tel-Aviv est surgie des sables au début du vingtième siècle, et s’est développée de manière spectaculaire entre les deux guerres mondiales. Un très grand nombre d’architectes ayant étudié ou travaillé en Europe, à l’école du Bauhaus ou chez Le Corbusier, s’y installèrent à la fin des années 20 et y apportèrent les idées nouvelles de l’architecture européenne. Des formes de la Cité-jardin conçue par Sir Patrick Geddes, jusqu’aux lignes épurées des constructions d’une nouvelle génération d’architectes, la " Ville blanche" de Tel-Aviv est un musée à ciel ouvert du Mouvement Moderne et de l’esprit Bauhaus. Elle fait partie depuis juillet 2003 des sites choisis par l’UNESCO au titre du Patrimoine Mondial de l’Humanité.
À travers la présentation de plus de trois cents édifices et les biographies des plus importants architectes de l’époque, Des Maisons sur le sable retrace l’histoire de cette épopée architecturale et des hommes et femmes qui y prirent part. Nitza Metzger-Szmuk distingue différents ensembles de bâtiments, chacun ayant une relation particulière à l’espace public. Et c’est cette conscience aiguë d’une relation privilégiée entre le privé et le public qui fait la spécificité de l’architecture de Tel-Aviv, métropole méditerranéenne se renouvelant sans cesse au rythme de ses habitants et des vagues qui la baignent.

Nitza Metzger-Szmuk est née à Tel-Aviv en 1945. Elle a étudié l’architecture à l’Université de Florence (Italie). Entre 1975 et 1989 elle a travaillé à la restauration des bâtiments anciens en Toscane, où elle a établi un relevé des églises romanes pour la Direction des Monuments historiques. De retour en Israël en 1989, elle a mené alors une recherche sur le Mouvement Moderne à Tel-Aviv à l’initiative de la Mairie et de la Fondation Tel-Aviv. Elle a créé le service municipal de conservation et de restauration du bâtiment qu’elle a dirigé pendant douze ans. En 2002, elle a préparé et rédigé le dossier en vue de la nomination de la " Ville blanche" de Tel-Aviv au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Nitza Metzger-Szmuk vit et travaille à Tel-Aviv, et enseigne les techniques de restauration des monuments à la Faculté d’Architecture du Technion de Haïfa.

2004

format 24 x 29

448 p. 550 photos et plans couleur et N&B

Traduit de l'hébreu par Véra Pinto-Lasry (version française) et Vivianne Barsky (version anglaise)

 

 

 

LIRE UN COMPTE-RENDU DE VINCENT LEMIRE, PARU DANS LA REVUE VINGTIEME SIECLE. REVUE D'HISTOIRE

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Stéphane Mosès
Exégèse d’une légende
Lectures de Kafka

Un livre de plus sur Kafka? Peu d’œuvres littéraires du vingtième siècle ont été autant commentées que la sienne. Ses récits, à l’allure énigmatique, ont toujours incité les lecteurs à chercher derrière ses textes des significations cachées. L’imagination des interprètes s’est donnée libre cours sans le moindre frein. Pourtant aucune interprétation n’épuise cette œuvre immense, qui met en scène le plus souvent dans son écriture même sa propre interprétation, comme si Kafka visait ironiquement le sens de ses propres textes. C’est cette ironie que Stéphane Mosès met en lumière à travers la lecture de quatre récits, parmi les plus énigmatiques : «Le Silence des Sirènes», «Devant la Loi», «La Métamorphose», «Le Prochain village».

Stéphane Mosès fut professeur émérite à l’Université Hébraïque de Jérusalem où il s'est installé en 1969. Infatigable lecteur, il a publié de nombreux ouvrages sur Walter Benjamin, Franz Rosenzweig, Gershom Scholem, jusqu'à sa disparition en décembre 2007.

2006

IIe édition 2007

ISBN 978-2-84162-135-4

128 pages

10 euros

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Stéphane Mosès
Au-delà de la guerre
Trois études sur Levinas

Levinas et la guerre: sujet à première vue incongru, si l’on en croit l’image convenue du philosophe en «penseur de l’éthique et de l’altérité». et si ces thèmes ont bien entendu une importance centrale chez Levinas, réduire sa pensée à cette doctrine bien-pensante, c’est ignorer ce qui en constitue le point de départ, et qui ne cesse de sous-tendre toutes ses analyses: un redoutable réalisme, une conscience suraiguë de la nature tragique de l’histoire. La lucidité que Levinas oppose à la naïveté des bons sentiments provient de la constatation amère que «l’évidence de la guerre se maintient dans une civilisation essentiellement hypocrite». Les trois études réunies ici se proposent de retracer le chemin qui, chez Levinas, mène d’une vision métaphysique de la guerre, jusqu’à l’idéal d’une «paix messianique», rendue possible par une autre vision de l’histoire.

Ancien élève de l'École normale supérieure, Stéphane Mosès s’installe à Jérusalem en 1969 où il devient professeur de littérature allemande et comparée à l'Université Hébraïque de Jérusalem. Il a publié plusieurs articles ou ouvrages sur Franz Rosenzweig, Walter Benjamin, ou Gershom Scholem et il a également traduit Paul Celan. Son livre classique, Système et Révélation. La philosophie de Franz Rosenzweig, a été réédité récemment chez Bayard. Il a également publié : L'Ange de l’histoire. Rosenzweig, Benjamin, Scholem (Seuil, 1992) et L’Éros et la Loi (Seuil, 1999).

2004

ISBN 2-84162-083-2

128 p.

15 euros

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couverture scholem

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lire l'article « Israele e Anarchia» (en italien) de Andrea Cavalletti, paru dans Alias, supplément du quotidien Il Manifesto...

 

Gershom Scholem
Le prix d'Israël
Ecrits politiques

Ce livre rassemble des textes politiques de Gershom Scholem, de 1919 à 1974, et permet de faire découvrir un pan entier de son oe uvre, très fortement lié à son travail d’historien, mais souvent occulté. Le « sionisme paradoxal » de Gershom Scholem prend sa source dans ses recherches sur la mystique juive, et, en retour, cette recherche se fonde sur ses prises de positions sionistes. Dans ces textes déjà anciens, Scholem aborde la plupart des problèmes qui se posent aujourd’hui à la fois à la société israélienne, et à la fois aux communautés juives de la diaspora. Son analyse, extraordinairement lucide, permet de mieux comprendre la réalité d’une situation que la seule lecture événementielle ne fait qu’embrouiller. En 1967, au lendemain de la Guerre des Six jours, Scholem écrivait : « En Israël, nous ne doutons pas que les vertus de la paix seront plus fortes et, finalement, plus décisives que celles dont nous avons dû faire preuve dans ce combat qui nous a été imposé. Sans doute s’agit-il au fond des mêmes vertus, mais obéissant simplement à des configurations et des concentrations différentes. Israël a montré qu’il était prêt à se mobiliser pour sa cause ; espérons qu’il nous sera accordé de nous mobiliser pour elle dans la paix plutôt que dans la guerre.»

Gershom Scholem (1897-1982) est sans conteste le plus important historien du judaïsme du vingtième siècle. Il fut l’ami intime de Walter Benjamin, et l’éditeur de ses oeuvres (avec Adorno). La plupart de ses ouvrages concernant la mystique juive ont été publiés en français.

2003

édition préparée et présentée par Patricia Farazzi et Michel Valensi

traduit de l’allemand, de l'hébreu, de l'anglais par Yaïr Or (Héb.), Patricia Farazzi (ang.), Marc de Launay (all.) et Stéphane Mosès (all.)

 

isbn 2-84162-067-0.

176 p. 22 euros

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Gershom Scholem et Leo Strauss
Cabale et philosophie
Correspondance 1933-1973

«Aussi différentes qu’aient été nos vies et nos façons de penser, au cours de toutes ces années, nous avons gardé la conviction intime d’une communauté profonde, qui dépassait toutes nos différences intellectuelles», écrivait Gershom Scholem de son ami Leo Strauss. Et Strauss de Scholem: «Vous êtes un homme béni pour avoir réalisé une harmonie entre l’esprit et le cœur à un si haut niveau et vous êtes une bénédiction pour tout juif vivant aujourd’hui.»
Ces paroles donnent le ton d’un échange épistolaire de quarante années entre le plus éminent savant de la mystique juive et le plus rigoureux des philosophes politiques. Et s’ils surent, chacun à sa manière, conserver à leurs travaux la part de secret nécessaire à leur préservation, ils ne s’en adressèrent pas moins l’un à l’autre, avec la plus grande liberté, la plus entière confiance réciproque, dessinant, au gré des correspondances, entre Jérusalem et Paris, Londres ou Chicago, la carte de l’une de ces «amitiés stellaires» dont le XXe siècle avait le secret.

2006

Edition établie par
Heinrich Meier

Traduit et présenté par
Olivier Sedeyn

ISBN 2-84162-124-3

216 p.

18 euros

 

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Sommaire

Introduction. I. De Berlin à Jérusalem. II. Mystique. III. Mythe.
IV. Messianisme. V. La politique de l’historiographie. VI. Théologie, langage et histoire. Epilogue : entre mystique et modernité. Appendice : Les «Dix propositions anhistoriques sur la cabale » de Gershom Scholem : texte et commentaire. Bibliographie. Index.

 

David Biale
Gershom Scholem
Cabale et contre-histoire
suivi de
Les «Dix propositions anhistoriques sur la cabale »
de Gershom Scholem : texte et commentaire.

L’oeuvre de Gershom G. Scholem (1897-1982) a éclairé d’un jour nouveau les études sur le judaïsme et la mystique juive. Mais si sa réputation de grand professeur et spécialiste de la cabale n’est plus à faire, l’ouvrage que David Biale lui consacre insiste sur une autre dimension de son oeuvre érudite. Depuis les engagements sionistes des premières années jusqu’à une conception très particulière d’un judaïsme «anarcho-mystique», Biale retrace les étapes d’un itinéraire de Berlin à Jérusalem, qui permet de mieux comprendre cette oeuvre aux implications multiples. « Publier les oeuvres maîtresses de l’ancienne littérature cabalistique est la meilleure garantie de son secret», écrivait Scholem en 1958, et c’est le grand mérite de David Biale d’avoir montré que c’est précisément sur cette «dialectique du secret » que repose le très grand «art d’écrire» de Scholem, qui lui vaut de figurer non seulement parmi les grands savants du judaïsme, mais également parmi ses plus grands penseurs.

David Biale enseigne à l’Université de Davis (Californie). Trois de ses livres ont été publiés en français : Eros juif (Actes Sud, 1997) Gershom Scholem. Cabale et contre-histoire (L’éclat, 2000), Les Cultures des Juifs (L’éclat, 2005).

2000

Traduit de l’anglais par Jean-Marc Mandosio

ISBN 2-84162-055-7

224 p

22 euros

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Aaron Shabtaï
Le poème domestique

Le poème domestique décrit avec une écriture limpide et d’une étonnante efficacité, la geste quotidienne d’un homme, au gré des “maisons” qu’il habite comme autant de poèmes. Le premier volume est consacré à la maison intime, celle de la relation amoureuse, de la nourriture et du repos. Le deuxième (Première lecture) visite la maison de l'étude et de l'enseignement et suggère d’installer les écoles dans les cuisines des hopitaux.

1987

Collection Paraboles

Traduit de l'hébreu et présenté par Michel Eckhard Elial

édition bilingue

ISBN 2-905372-14-2.

240 p.


13 euros.

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Aaron Shabtaï
Première lecture
(Le poème domestique II)

«Shabtaï, poète de l'état des oiseaux ... un chant juste destiné à être entendu.» B. Cohen (Libération).

«Il n'est pas douteux que ces petites totalités laisseront leur marque dans l'histoire de la poésie.» F. Schulmann (Nouveaux Cahiers).

1991

Collection Paraboles

Traduit de l'hébreu par Michel Eckhard Elial

ISBN 2-905372-47-8

144 p.
13 euros.

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Chaïm Wirszubski
Pic de la Mirandole et la cabale

En appendice : Gershom Scholem « Considérations sur l’histoire des débuts de la cabale chrétienne »

Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien converti et personnage haut en couleur, les œuvres des plus importants auteurs de la cabale juive, pour nourrir une pensée qui marquera de manière décisive la culture européenne. Restées longtemps inédites et souvent délaissées, ces sources juives de la Renaissance sont étudiées ici dans le détail, apportant des preuves nouvelles, si besoin était, de l’extraordinaire audace de la philosophie de Pic, en même temps que de la richesse d’une tradition, la cabale, qui plongeait ses racines au plus profond de ce qu’il convient d’appeler la «pensée juive».

Chaïm Wirszubski (1915-1977) s’installe à Jérusalem en 1933, où il étudie sous la direction de Julius Guttmann et de Gershom Scholem. Son ouvrage posthume, Pic de la Mirandole et la cabale (1989), éclaire d’un jour nouveau les Conclusions cabalistiques de Pic, éditées et commentées ici à la lumière des traductions latines de Mithridate, et révèle l’importance des œuvres d’Abraham Abulafia et de Menahem Recanati – dont de nombreux extraits sont traduits ici pour la première fois en français – dans la «philosophie nouvelle» à laquelle aspirait Pic de la Mirandole.
Ce volume comporte également l’article fondamental de Gershom Scholem sur l’histoire des débuts de la cabale chrétienne, introuvable depuis longtemps en français.

Traduit de l’anglais (et du latin) par Jean Marc Mandosio

 

ISBN 978-2-84162-132-3

528 pages

32 euros

 

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Avraham B. Yehoshua
Comment construire un code moral sur un vieux sac de supermarché
éthique et littérature

A une époque où la «question morale» tient une place toujours plus grande dans les différents enjeux de la vie quotidienne, il semble que paradoxalement la littérature s’en soit éloignée, comme si elle ne constituait plus un critère recevable de compréhension. À travers l’analyse de neuf chef-d’oe uvre de la littérature mondiale, Avraham B. Yehoshua montre à quel point la littérature permet d’aller justement aux limites des questions morales, et d’éclairer en retour, de manière décisive, notre relation au monde. Ces lectures d’un très grand écrivain israélien permettent aussi de mieux comprendre son oeuvre elle-même, qui, depuis L’Amant jusqu’à La Mariée libérée, n’a jamais manqué d’affronter la «question morale» au corps à corps.

Préface. 1. Caïn et Abel (Genèse 4): Quel fut le vrai châtiment du premier meurtrier de l’Histoire? 2. L’Alceste d’Euripide: La morale d’un mari qui consent à ce que son épouse meure à sa place. 3. L’Hôte d’Albert Camus : L’absurde considéré comme guide moral. 4. L’issue et Nerfs de Yossef Haïm Brenner: Morale par culpabilité ou morale par identification. 5. L’Eternel mari de Fédor Dostoïevski: Le formidable pouvoir d’une si petite culpabilité. 6. Une Rose pour Emily de William Faulkner: La société rend hommage à une criminelle avec une rose fraîche. 7. A la fleur de l’âge de S. Y. Agnon: Père et Fille: un système relationnel inconscient. 8. Cathédrale de Raymond Carver: Comment construire un code moral sur un vieux sac de supermarché.

2004

Traduit de l’hébreu par Charlotte Wardi

 

ISBN 2-84162-082-4.

224 p.

18 euros

 

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Extraits
au format PDF:

Lire la préface et l'introduction de la première partie «Origines méditerranéennes»

Lire l'introduction de la deuxième partie «Diversités de la diaspora»

Lire l'introduction de la troisième partie «Carrefours de la modernité»

Consulter le sommaire du volume

Lire l'article de Jean Luc Allouche dans Libération...

David Biale (collectif sous la direction de)
Les Cultures des Juifs
Une nouvelle Histoire

Depuis les «origines méditerranéennes», jusqu’aux «carrefours de la modernité», en passant par les «diversités de la diaspora», Les Cultures des Juifs propose une nouvelle histoire du judaïsme du point de vue de la diversité de ses « cultures » où les langues, les coutumes, les littératures et les imaginaires se croisent et se recoupent pendant plus de trois millénaires, constituant la trame riche et complexe d’une harmonie des singularités. L’histoire du judaïsme devient alors une « histoire des judaïsmes », en relation ou tension constante avec leur fondement religieux et les pressions et pénétrations continues des mondes alentours. Cette harmonie entre «dispersion et unité, continuité du texte et ruptures culturelles, isolement et assimilation, Âges d’or et ‘sombres temps’, élite et peuple, exil et patrie» permet à vingt-quatre chercheurs (français, américains et israéliens) de dresser le portrait, pour les générations à venir, d’un judaïsme en mouvement, conçu comme «organisme vivant » selon la définition qu’en donne Gershom Scholem.

Contributions de David Biale • Denis Charbit • Richard Cohen • Reuven Firestone • Isaïah Gafni • Benjamin Gampel • Erich Gruen • Ronald Hendel • Ariel Hirschfeld • Elliott Horowitz • Oded Irshaï • Yosef Kaplan • Ivan Marcus • Eric Meyers • Ilana Pardès • Aron Rodrigue • Moshé Rosman • Shalom Sabar • Hagar Salamon • Raymond Scheindlin • Yosef Tobi • Lucette Valensi • Stephen Whitefield • Eli Yassif


LA PREMIÈRE PARTIE concerne les «origines méditerranéennes». Chaque article rend compte des temps forts de cette présence méditerranéenne antique : Culture biblique, judaïsme hellénistique, Palestine gréco-romaine, confrontation avec l’empire chrétien, culture rabbinique et, enfin, confrontation du judaïsme avec l’islam. L’on voit ainsi de quelle manière le judaïsme accompagne les différentes civilisations méditerranéennes et s’ancre définitivement dans ce paysage.

LA DEUXIÈME PARTIE témoigne des « Diversités de la Diaspora ». Juifs en terre d’Islam ; différentes symbioses judéo-chrétiennes, à la fois dans le monde ashkénaze et séfarade ; judaïsme italien, judaïsme des Balkans, judaïsme d’Europe centrale.

LA TROISIÈME PARTIE, « Carrefours de la Modernité», couvre un laps de temps plus large, depuis la culture juive au Moyen Âge en Europe centrale jusqu’au renouveau de la culture hébraïque dans la poésie israélienne contemporaine. A travers ces dix essais prend forme une « idée » du judaïsme, à la charnière entre Orient et Occident, inquiet de la permanence de leur contact, et oeuvrant toujours à le renforcer.

photo Angel Lumbroso (D.R.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

photo Angel Lumbroso (D.R.)

2005

Traduit de l’anglais par Jacques Mailhos et Jean-François Sené

ISBN: 2-84162-112-X

1200 p.

Reliure Intégra

format 18 X 24

59 euros

 

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David Biale
Pouvoir et violence dans l’Histoire juive

Comment la violence et le pouvoir s’inscrivent-ils dans l’histoire juive, qui a été au cours des siècles principalement l’histoire d’une minorité au coe ur des nations? Comment leurs différentes formes, au sein de la famille – entre hommes et femmes –, puis dans la communauté juive elle-même, ou entre la communauté juive et les autres communautés, enfin dans le contexte contemporain de l’État d’Israël, peuvent-elles être reconduites à certains mythes déjà présents dans le récit biblique? Dans quel contexte et à quel prix le dépassement de la loi peut-il faire force de loi? Entre religion et sécularisme, théologie et politique, les méandres du pouvoir et la violence permettent de mieux comprendre une histoire et une actualité douloureuses.

2005

Traduit de l’anglais (USA) par
Isabelle Rozenbaumas

ISBN 2-84162-097-2.

128 p.

15 euros

 

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Patricia Farazzi
L’Archipel vertical

Photographe du détail et l’infiniment petit, Elina échappe par hasard à un attentat qui soufflera l’immeuble où elle habitait à Tel-Aviv. La vie sauve, elle perd pourtant le fil d’une existence qui l’avait menée jusqu’au seuil ultime de cette méditerranée problématique. Reconstituer alors le détail des vies fauchées l’entraîne dans un effort de mémoire, où se juxtaposent des temps différents, empilés comme les îles d’un archipel vertical. La ville pas encore centenaire, mais déjà vieille des vies qui s’y accumulent, devient le personnage central autour duquel gravitent un poète qui porte encore le deuil d’une fille disparue, un médecin, fils d’un juif allemand et d’une arabe de Haïfa, une jeune colombienne rencontrée dans un bar ou les souvenirs d’amis disparus.

Patricia Farazzi a publié plusieurs récits aux éditions de l’éclat dont La vie obscure (1999) à partir du personnage de Carlo Michelstaedter. Elle co-dirige la collection « philosophie imaginaire » dans laquelle elle a traduit la plupart des livres de Giorgio Colli et plus récemment, le livre de Sergio Bettini : Venise. Naissance d’une ville. Elle a obtenu en 2003, le prix de la traduction du Ministère italien des Affaires étrangères. Elle a vécu à Tel Aviv de 2002 à 2005.

2007

Collection Paraboles

ISBN 978-2-84162-141-5

176 p.

12 €

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couverture Rachi

René Samuel Sirat (sous la direction de)
Héritages de Rachi

Né à Troyes-en-Champagne, Rachi, acronyme de Rabbi Chelomo fils d’Isaac (1040-1105), accompagne la lecture des œuvres maîtresses du judaïsme depuis près de dix siècles. Son commentaire exhaustif de la Bible et du Talmud est un guide sans équivalent pour tous ceux qui veulent en approfondir la lecture, et une source d’informations d’une extraordinaire richesse sur le judaïsme médiéval en France et sur son rayonnement. En outre, ses apports à la connaissance du français du Moyen Âge et ses conceptions d’un judaïsme ouvert sur le monde font de lui une figure exemplaire de l’“humanisme juif”.
Réunis à l’occasion du 900ème anniversaire de sa disparition par l’Institut Universitaire européen Rachi, les auteurs de ce volume se sont attachés à éclairer d’un jour nouveau les aspects multiples de son héritage.

Sommaire
René-Samuel Sirat : Introduction
Gérard Nahon : Rabbénu Tam en son temps
Rami Reiner : Rabbénu Tam et le Comte Henri de Champagne
Simon Schwarzfuchs : Rabbi Joseph fils de Samuel Tov Elem
Simha Emanuel : Les liens entre les Hakhamin de France et les Hakhamin d’Italie aux XIe et XIIe siècles
Sylvie-Anne Goldberg : De l’Orient en Champagne: déplacement des hommes, mouvements et circulation des idées
Claude Hagège : Les gloses de Rachi, rabbin champenois du XIe siècle, document exceptionnel pour l’histoire du français parlé… et de l’hébreu
Gilbert Dahan : La place de Rachi dans l’histoire de l’exégèse biblique et son utilisation dans l’exégèse chrétienne du Moyen Âge
Élazar Touitou : Un humanisme religieux
David Banon : L’exégèse de Rachi sur les té’amim
Judith Olszowy-Schlanger : Rachi en latin
Danièle Iancu-Agou : L’importance des écrits de Rachi dans les bibliothèques juives médiévales de l’Europe du Sud
Bryna Jocheved Levy: Rachi et ses sources
Moshé David Herr : Rachi novateur et les réalités de son temps
Esther Starobinski-Safran : Esquisse de la figure de Joseph selon Rachi
Jules Danan : La liturgie à l’époque de Rachi
Shmuel Wygoda : Une lecture philosophique de Rachi
Gad Freudenthal : Une rencontre qui n’a pas eu lieu
Moshé Bar-Asher : La place de Rachi dans l’enseignement traditionnel marocain
A.M. Glanzer : Aspect exégétique des gloses françaises de Rachi
Paul B. Fenton : L’arabe dans Rachi et Rachi en arabe
Hanokh Gamliel : Rachi, un linguiste inconnu
Rachid Benmokhtar Benabdallah : L’importance de l’arabe comme langue scientifique à l’époque médiévale
Michel Gugenheim : La densité du Commentaire de Rachi sur le Talmud
Sophie Kessler-Mesguisch : Tout ce qui n’est pas langue sainte est appelé la‘az
Claude Sultan : Spiritualité et éthique chez Rachi.

2006

Collection Bibliothèque
des fondations

ISBN 2-84162-128-6

15 X 22

320 p.

25 euros


 

 

 
















En couverture: "Ksharim" de Sharon Chekroun

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Pierre Gisel et Lucie Kaennel (collectif sous la direction de)
Réceptions de la cabale

La cabale se veut «réception» – c’est le sens littéral du mot – et transmission d’un sens mystique du texte biblique. Elle émerge en Provence au Moyen Âge et se réclame d’une tradition orale millénaire. Concentrée sur le Livre et sa “lettre”, elle prend le judaïsme à bras le corps et pénètre les cercles les plus divers de la pensée méditerranéenne, irradiant vers d’autres traditions qui reprendront et modifieront à leur tour ses formes et ses méthodes. Retracer alors le parcours des «réceptions de la cabale», depuis Pic de la Mirandole ou Johann Reuchlin, initiateurs de la cabale chrétienne, jusqu’à Rabbi Yehuda Halevi Ashlag et les cercles cabalistes de Jérusalem, en passant par les Lumières juives ou les cercles judéo-soufis de Lausanne, revient à redessiner la carte de la diffusion des idées européennes à l’aune d’une tradition paradoxale dont la divulgation, pourtant, n’épuise jamais le secret, comme a pu l’écrire Gershom Scholem, l’un de ses plus éminents spécialistes.


Sommaire

Introduction par Pierre Gisel et Lucie Kaennel
Moshe Idel : Les renaissances culturelles européennes et la mystique juive
Boaz Huss : Les étapes majeures dans l’histoire de la réception du Zohar
Charles Mopsik : Allégorie, symboles et signes dans la mystique théosophique juive médiévale
Piergabriele Mancuso : Shabbataï Donnolo, commentateur byzantin du Sefer Yetsirah
Alessandro Guetta : Cabale et rationalisme en Italie à l’époque baroque
Jean Baumgarten : La popularisation de la cabale. Quelques textes éthiques en yiddish ancien de la fin du xviie et du début du XVIIIe siècle
Roland Goetschel : Mystique et messianisme
Lucie Kaennel : Protestantisme et cabale : chronique d’un mésamour
Christoph Schulte : La Haskalah et la cabale au xviiie siècle
David Hansel: Une nouvelle école cabaliste au XXe siècle : R. Yehuda Halevi Ashlag
David Banon : Expérience mystique ou messianisme? Le débat entre Moshe Idel et Gershom Scholem
Charles Mopsik : Les formes multiples de la cabale en France au XXe siècle
Paul Fenton : Les judéo-soufis de Lausanne: un point de rencontre dans la mouvance guénonienne
Pierre Gisel : De la mystique. Relecture à partir de la triple tradition monothéiste.

2007

Collection Bibliothèque
des fondations

ISBN 978-2-84162-136-1

352 p.

28 €


 

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sous la direction de Denis Cohen-Tannoudji
(pour la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie)

Entre orient et occident
Juifs et Musulmans en Tunisie

Pendant longtemps, les historiens ont considéré que le Maghreb avait “bénéficié” d’un choc culturel venu d’Occident, qui avait révolutionné ses modes de vie et de pensée et l’avait fait basculer dans la modernité. Le cas de la Tunisie aux XVIIIe et XIXe siècles permet de relativiser cette thèse en montrant comment une double influence des Lumières orientales et occidentales a permis le développement d’une vie publique et culturelle où les communautés juives et musulmanes, écartées également du pouvoir colonial, ont pu vivre dans un dialogue constant jusqu’à l’aube des affrontements idéologiques du XXe siècle. Des chercheurs français, tunisiens et israéliens ont ainsi participé à ce volume, fruit d’une rencontre qui eut lieu à la Sorbonne en avril 2003.

Sommaire

Hélé Béji : Le multi-culturalisme est-il un humanisme?
Alain Besançon: La tolérance religieuse dans l’État occidental moderne
Philippe Haddad : À propos de la tolérance
Daniel Panzac: Juifs et Musulmans dans le commerce maritime tunisien à l’époque de Hammouda Bey
Yaron Tsur : La culture religieuse à Tunis à la fin du XVIIIe d’après le récit de voyage du Hida
Paul B. Fenton : Mardochée Najjar : Un Juif tunisien à Paris au début du XIXe siècle
Khlifa Chater : Ben Dhiaf et l’idéaltype des Lumières dans la Régence de Tunis au XIXe siècle
Armand Maarek : Le Pacte Fondamental et les réformes
Yavel Harouvi : Les conflits autour du testament du caïd Nessim Scemama
Tsivia Tobi : Le tamis et la chouette comme forces magiques contradictoires
Amnon Shiloah : Réflexions sur les rapports entre musique juive et musique arabe en Tunisie
Nourredine Sraieb : La volonté des élites tunisiennes de créer un enseignement moderne
Denis Cohen-Tannoudji: La famille Cohen-Tanoudji de la tradition à la modernité
Jacques Taïeb : Les Juifs livournais et la modernité occidentale
Adrien Salmieri : Les Livournais et la «colonie» italienne de Tunisie
Yosef Tobi: L’ouverture de la littérature judéo-arabe tunisienne à la littérature arabo-musulmane
Claude Nataf : L’impact de la Révolution Française sur les Juifs de Tunisie
Joseph Chétrit : Haskala hébraïque et Haskala judéo-arabe à Tunis à la fin du XIXe siècle
Haïm Saadoun : Les relations entre la Tunisie et la Terre d’Israël au XIXe siècle
Robert Attal : Les reportages d’Eliézer Ashkenazi
Jean-Claude Kuperminc : Le regard des premiers instituteurs de l’Alliance Israélite sur les Juifs de Tunisie
Albert Memmi : La tolérance est devant nous.

2007

Collection Bibliothèque
des fondations

ISBN 978-2-84162-144-6

368 p.

28 euros