l'éclat

Massimo Cacciari

 

Massimo Cacciari est né à Venise en 1944. Il a été maire de cette ville de 1993 à 1999. Puis réélu en mai 2005 (fecit et perdidit animam suam) Son oeuvre philosophique est abondante, depuis Krisis (Milan, 1976) jusqu'à sa récente somme philosophique: Dell'Inizio (Milan, 1990). Outre les titres présentés ici, on peut lire en français : Icônes de la Loi (1985), Paris 1990, L'Ange nécessaire (1986), Le Dieu qui danse (1999)
Livres

Le Jésus de Nietzsche


«C’est pourquoi le “Dieu est mort” de Nietzsche peut être prononcé par le christianisme lui-même, et plus encore: il en constitue l’annonce fondamentale».

Au classique antichristianisme de Nietzsche, Cacciari oppose un Jésus non seulement omniprésent dans l’œuvre, mais qui incarne en outre la possibilité d’un renversement de toutes les valeurs. L’antéchrist nietzschéen n’est donc pas un déni de la figure de Jésus, mais d’une Eglise qui ne l’incarnerait plus. Ce renversement de perspective permet de relire l’œuvre nietzschéenne (et la pensée des Evangiles) de manière bien différente, et propose une interprétation nouvelle et bouleversante de l'Ubermensch nietzschéen.

Depuis ses premiers travaux sur Wittgenstein à ces récents écrits en commentaire des dix commandements, l’œuvre de Massimo Cacciari, qui fut maire de Venise de 1993 à 2009, a marqué durablement la philosophie italienne contemporaine. Deux de ses livres ont été publiés aux Editions de l’éclat (Déclinaisons de l’Europe et Drân).

2011

ISBN 978-2-84162-271-9

48 p.

6 euros

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Drân
Méridiens de la décision
dans la pensée contemporaine

Quel «terme», aujourd'hui, est encore respecté? Quelle «loi» n'a pas été déplacée? S'il ne s'agit plus de transgresser le terme, d'aller au-delà de la «limite», mais bien au contraire de réussir à s'y tenir, de réussir à consister en elle et y résister si radicalement qu'on puisse l'approfondir jusque dans ses racines, dès lors, le Drân, — «Faire», verbe tragique par excellence, qui indique l'instant, l'acmé suprême de la décision, l'acte à son comble — s'impose à la philosophie, à toute philosophie qui se veut aletheia : «expression de quelque chose de caché».

Heidegger-Jünger, Heidegger-Hölderlin, Michelstaedter Wittgenstein, Michelstaedter-Nietzsche, Leopardi-Michelstaedter Nietzsche-Platon, Simone Weil enfin, entre platonisme et gnose, : la ligne frontière que Massimo Cacciari nous invite à suivre, traversant ces «doubles mondes» de la philosophie, nous conduit au plus profond de la pensée européenne, jusqu'à son fonds irréductible, sa borne milliaire, jusqu'à la décision chronologique que constitue le platonisme.


«Le titre signifie déjà un déplacement énigmatique. Drân, c'est 'faire', 'agir', dans le vocabulaire tragique grec. Sûr de sa mémoire, fixé à son idée, d'une précision d'orfèvre, recourant à mille artifices graphiques, Cacciari tente cela même qu'il étudie: évoquer le problème du 'faire' et de la limite sans rhétorique.» G. Petitdemange (Etudes).

1992

 

traduit de l’italien par Michel Valensi

isbn 2-905372-63-x


156 p.

14 euros


Déclinaisons de l'Europe

Alors que l'Europe s'apprête à franchir le seuil de l'unité politique et économique, elle se trouve en proie à des forces contraires, centrifuges, et à toutes sortes de résistances – théoriques et pratiques –, comme si le signe de son unité consistait avant tout en ce sentiment aigu de crise. Depuis les guerres médiques, alors qu'elle apparaît dans la conscience hellénique, l'Europe est instable dans ses frontières, inquiète en son cœur, incertaine quant à son destin. Elle procède par décisions successives, s'interrogeant toujours à la ‘croisée des chemins'. Et c'est aux différents ‘lieux' de cette interrogation ininterrompue – mer et terre, guerre et paix, Orient et Occident, loi et déracinement – qu'est consacré ce livre, où il apparaît que la tentative de réduire cette tension entre les contraires, la volonté de les forcer à un accord est à l'origine de la violence qui se déchaîne à l'intérieur même de l'Europe. Alors que la seule voie salutaire pourrait être celle qui consiste à maintenir ce qui se donne comme parfaitement singulier, comme parfaitement distinct.
Cacciari fait dialoguer ici l'antique sagesse tragique avec le réalisme politique du Moderne, Machiavel avec Carl Schmitt, la République de Platon avec Augustin et Nicolas de Cues, la Venise sauvée de Simone Weil avec «le dieu ultime» de Martin Heidegger. Autant de voix également en discussion, comme celles des trois sages du grand dialogue de Raymond Lulle – mais portant témoignage de l'Occident de l'Europe, de ses ‘déclinaisons' qui peuvent se révéler comme les promesses d'une «conjecture de paix», d'une patrie absente.

1996


Il existe également une version pdf de ce lyber

traduit de l’italien
et présenté
par Michel Valensi (@)

isbn 2-84162-003-4

176 p.
14 euros

 


Articles

Aujourd’hui l’Allemagne
Paru en italien dans la revue Idem, Milan

L'idéal de l'empire, de Prométhée à Epiméthée (paru en italien dans la revue Idem et en français sur le site de libération)

La mort du temps. Sur une gravure de William Hogart
(à paraître [un jour] dans la revue d'Esthétique)

L'Europe de Maria Zambrano
(paru dans la revue Po&sie)

Augusto Del Noce et le problème de l'athéisme
(paru dans la revue Archives de Philosophie)

La mesure de Biagio Marin
(paru dans la revue Po&sie)

"Dans les hommes j'ai placé les espérances aveugles"
(paru dans L. Nono : Verso Prometeo, programme)

Le Jésus de Nietzsche (voir supra la version "livres" de cet article
(Paru dans la revue Esprit)

L'Archipel
(paru dans la revue Etudes)

Pasolini «provençal» ?
(paru dans dans la revue Po&sie)

L'Europe, le théâtre, l'archipel (entretien)
(paru dans la revue Alice)

Sur Sergio Bettini : Venise Naissance d’une ville (entretien)
(paru dans Libération)


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Liens

Libération publie un portrait du philosophe Massimo Cacciari par Robert Maggiori

 

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