l'éclat

Massimo Cacciari

 

 



Massimo Cacciari est né à Venise en 1944. Il a été maire de cette ville de 1993 à 1999. Puis réélu en mai 2005 (fecit et perdidit animam suam) Son oeuvre philosophique est abondante, depuis Krisis (Milan, 1976) jusqu'à sa récente somme philosophique: Dell'Inizio (Milan, 1990). Outre les titres présentés ici, on peut lire en français : Icônes de la Loi (1985), Paris 1990, L'Ange nécessaire (1986), Le Dieu qui danse (1999)

Livres

Massimo Cacciari
Drân
Méridiens de la décision
dans la pensée contemporaine

Quel «terme», aujourd'hui, est encore respecté? Quelle «loi» n'a pas été déplacée? S'il ne s'agit plus de transgresser le terme, d'aller au-delà de la «limite», mais bien au contraire de réussir à s'y tenir, de réussir à consister en elle et y résister si radicalement qu'on puisse l'approfondir jusque dans ses racines, dès lors, le Drân, — «Faire», verbe tragique par excellence, qui indique l'instant, l'acmé suprême de la décision, l'acte à son comble — s'impose à la philosophie, à toute philosophie qui se veut aletheia : «expression de quelque chose de caché».

Heidegger-Jünger, Heidegger-Hölderlin, Michelstaedter Wittgenstein, Michelstaedter-Nietzsche, Leopardi-Michelstaedter Nietzsche-Platon, Simone Weil enfin, entre platonisme et gnose, : la ligne frontière que Massimo Cacciari nous invite à suivre, traversant ces «doubles mondes» de la philosophie, nous conduit au plus profond de la pensée européenne, jusqu'à son fonds irréductible, sa borne milliaire, jusqu'à la décision chronologique que constitue le platonisme.


«Le titre signifie déjà un déplacement énigmatique. Drân, c'est 'faire', 'agir', dans le vocabulaire tragique grec. Sûr de sa mémoire, fixé à son idée, d'une précision d'orfèvre, recourant à mille artifices graphiques, Cacciari tente cela même qu'il étudie: évoquer le problème du 'faire' et de la limite sans rhétorique.» G. Petitdemange (Etudes).

 

 

traduit de l'italien par Michel Valensi (@)

isbn 2-905372-63-x.
1992. 156 p.
80 ff. 12,20 euros


Massimo Cacciari
Déclinaisons de l'Europe

Alors que l'Europe s'apprête à franchir le seuil de l'unité politique et économique, elle se trouve en proie à des forces contraires, centrifuges, et à toutes sortes de résistances – théoriques et pratiques –, comme si le signe de son unité consistait avant tout en ce sentiment aigu de crise. Depuis les guerres médiques, alors qu'elle apparaît dans la conscience hellénique, l'Europe est instable dans ses frontières, inquiète en son cœur, incertaine quant à son destin. Elle procède par décisions successives, s'interrogeant toujours à la ‘croisée des chemins'. Et c'est aux différents ‘lieux' de cette interrogation ininterrompue – mer et terre, guerre et paix, Orient et Occident, loi et déracinement – qu'est consacré ce livre, où il apparaît que la tentative de réduire cette tension entre les contraires, la volonté de les forcer à un accord est à l'origine de la violence qui se déchaîne à l'intérieur même de l'Europe. Alors que la seule voie salutaire pourrait être celle qui consiste à maintenir ce qui se donne comme parfaitement singulier, comme parfaitement distinct.
Cacciari fait dialoguer ici l'antique sagesse tragique avec le réalisme politique du Moderne, Machiavel avec Carl Schmitt, la République de Platon avec Augustin et Nicolas de Cues, la Venise sauvée de Simone Weil avec «le dieu ultime» de Martin Heidegger. Autant de voix également en discussion, comme celles des trois sages du grand dialogue de Raymond Lulle – mais portant témoignage de l'Occident de l'Europe, de ses ‘déclinaisons' qui peuvent se révéler comme les promesses d'une «conjecture de paix», d'une patrie absente.


Il existe également une version pdf de ce lyber

traduit de l'italien
et présenté
par Michel Valensi (@)

isbn 2-84162-003-4
1996. 176 p.
14 euros


Articles

La mort du temps. Sur une gravure de William Hogart
(à paraître [un jour] dans la revue d'Esthétique)

L'Europe de Maria Zambrano
(paru dans la revue Po&sie)

Augusto Del Noce et le problème de l'athéisme
(paru dans la revue Archives de Philosophie)

La mesure de Biagio Marin
(paru dans la revue Po&sie)

"Dans les hommes j'ai placé les espérances aveugles"
(paru dans L. Nono : Verso Prometeo, programme)

Le Jésus de Nietzsche
(Paru dans la revue Esprit)

L'Archipel
(paru dans la revue Etudes)

Pasolini «provençal» ?
(paru dans dans la revue Po&sie)

L'Europe, le théâtre, l'archipel (entretien)
(paru dans la revue Alice)

Sur Sergio Bettini : Venise Naissance d’une ville (entretien)
(paru dans Libération)


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Liens

www.festival-automne.com/public/ressourc/publicat/1987nono/147.htm

Entretien de Marco Biraghi avec Massimo Cacciari dans le livret programme du Festival d'Automne à Paris, 1987. (Édition Festival d'Automne à Paris, Contrechamps, Paris, 1987, pp. 147-151).

www.festival-automne.com/public/ressourc/publicat/1987nono/132.htm

Conversation entre Luigi Nono et Massimo Cacciari, par Michèle Bertaggia. (Parue pour la première fois dans Verso Prometeo, La Biennale/Ricordi, Venise 1984. Entretien réalisé au printemps 1984, avant la création de la première version de Verso Prometeo) (Édition Festival d'Automne à Paris, Contrechamps, Paris, 1987, pp. 132-146).

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