L'édition et la traduction du Livre des Coutumes de Shimon Guenzburg par Jean Baumgarten (qui paraît en même temps que cet ouvrage) a permis de découvrir un personnage à la fois riche en couleurs et surtout qui a fait partie des ces individus qui, contre vents et marées, ont permis que survive un judaïsme en proie à l’exil et aux persécutions et ce, grâce au livre. Qu'est-ce qui fait qu'en temps de crise, des individus se consacrent à coucher sur le papier les us et coutumes d'une communauté qui risque de disparaître? On sait peu de choses de ce Shimon Guenzburg, mais son action est d'importance. Comment la restituer? Comment la raconter? Sous la forme d'un échange de lettres imaginaires entre Shimon Guenzburg et Tirzah Adelkind, une jeune fille vénitienne curieuse de bien des choses de son monde et de ce qui l'entoure, Jean Baumgarten et Patricia Farazzi ont voulu écrire une vie imaginée de Shimon Guenzburg et raconter également ce qu'a pu être cette effervescence de l'imprimerie en hébreu à Venise au XVIe siècle.
Patricia Farazzi est l'auteur de plusieurs livres aux Editions de l'éclat, qu'elle a contribué à fonder. Elle a publié récemment deux ouvrages en forme épistolaire (comme cette vie imaginée de Shimon Guenzburg): Bandes passantes (2019) avec Raphael Valensi ; Lettres du chemin de pierre (2020) avec Michel Valensi.
Jean Baumgarten (CNRS) est spécialiste du monde juif ashkénaze et du hassidisme et co-signe ici un premier texte de fiction qui accompagne son livre Des coutumes qui font vivre.