Pierre Michel Klein
La mort du monde
De l'espace-temps au point instant. Einstein et Jankélévitch. Essai d'une physique métaphysique
« Albert Einstein a découvert tout l’univers, puis il est mort comme tout le monde. Lui-même, maintenant, où se trouve-t-il ? Où le chercher ? À présent il n’est plus, bien sûr. Pourtant il “a été”. Où donc chercher un “être passé” ?
Au n° 1 du Quai aux fleurs, juste derrière la cathédrale Notre-Dame de Paris, au premier étage, se trouve l’appartement où vécut Vladimir Jankélévitch. Une plaque le rappelle : “Dans cette maison a vécu Vladimir Jankélévitch, Philosophe, 1903-1985”. Puis est gravée cette phrase, tirée de son livre L’irréversible et la nostalgie : “Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été : désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir vécu est son viatique pour l’éternité.”
Juste derrière la fenêtre de son appartement se dressait la flèche de la cathédrale. Cette “flèche” s’est consumée dans l’incendie de Notre-Dame, le monde entier fut témoin de ses flammes et de son effondrement. Aujourd’hui, une nouvelle flèche, construite “à l’identique”, commence d’être tandis que l’ancienne, désormais, “a été”. »
C’est autour de la disparition de l’avoir-été, du ‘point-instant’ de l’advenir irrévocable, qui se substitue à l’‘espace-temps’ du devenir irréversible, que tourne ce nouveau livre de Pierre Michel Klein, troisième volet, après Métachronologie (2014) et Chronon (2019), d’une ‘méta-physique quantique’ ou ‘méta-topologie de l’inexistence’ qui fait l’hypothèse inouïe de la mort du monde.
Pierre Michel Klein (1946), agrégé de philosophie, est président de l’Association Vladimir Jankélévitch. Il a publié, entre autres livres, Métachronologie (Le Cerf, 2014), Chronon (avec Stéphane Dugowson) et Quelques secondes de conscience (La Route de la Soie, 2019).
L’irréalité du temps et autres essais L’éblouissement Jankélévitch
