Costantino Nivola
Né à Orani (Sardaigne) en 1911 dans une famille très pauvre, Costantino Nivola commence à travailler comme maçon à l’âge de sept ans avec son père. Remarqué par un peintre de son village pour ses talents de dessinateur, il deviendra le garçon d’atelier de ce peintre à partir de 14 ans. Après des études dans une école d’art près de Milan, financées par la Sardaigne, il commence à travailler comme graphiste pour l’Olivetti. Marié à une jeune juive allemande réfugiée en Italie, il doit émigrer d’abord en France, puis aux USA, à la fois du fait des lois raciales, mais aussi de sa participation à des groupes antifascistes italiens. Aux USA il fréquente les peintres Jackson Pollock, Rothko et les émigrés européens (Fernand Léger, Saul Steinberg, José Luis Sert, Gropius, etc.) qui deviendront ses amis. Il commence à exposer ses toiles en 1953 puis se consacrera à la sculpture et inventera un procédé à base de sable et de plâtre, le sand-cast. Il travaillera avec les plus grands architectes de son temps, inscrivant ses sculptures au coeur d’ensemble architecturaux ou sur les places des grandes villes étasuniennes. En 1946, il devient presque par hasard l’ami intime de Le Corbusier, rencontré dans un restaurant de New York. A partir de la fin des années 50 il jouit d’une grande renommée aux USA et en Italie, où il intervient dans plusieurs projets architecturaux. Il meurt en 1988, laissant une oeuvre très importante, quasiment inconnue du public français, mais qui fera l’objet d’une grande rétrospective en 2026 lors de la Triennale de Milan. Un musée lui est consacré à Orani, son village natal en Sardaigne.
Photo: Richard Stein (Nivola à côté de l’une de ses sculptures en sand-cast).
