Patricia Farazzi

L’archipel vertical

Tel-Aviv : début du 21e siècle. Photographe du détail et l’infiniment petit, Elina échappe à un attentat qui souffle l’immeuble où elle habite. La vie sauve, elle perd pourtant le fil d’une existence qui l’avait menée jusqu’au seuil ultime de cette méditerranée problématique. Personnages, lieux, époques se juxtaposent alors dans sa mémoire, comme les îles d’un archipel vertical dont elle photographie les contours.

« Patricia Farazzi dresse le portrait d’une ville, Tel Aviv, autour de laquelle gravitent des habitants toujours suspendus entre un départ et une arrivée, funambules de leur propre destin, saisis par l’auteure-photographe dans l’instant d’une halte passagère. » (Boris Hoffman)

Depuis L’esquive (1985) ou Le voyage d’Héraclite (1986), Patricia Farazzi a publié plusieurs livres explorant les territoires de l’imaginaire, et préfacé aux éditions de l’éclat des ouvrages d’Apollinaire, Michelet, mais aussi Ursula K. Le Guin ou Avrom Sutzkever. Elle a publié plus récemment deux récits en forme de vie imaginaire : Vie imaginée de Shimon Guenzburg, typographe éditeur du seizième siècle, à partir de sa correspondance avec Tirzah Adelkind, jeune fille vénitienne (2021) et Vies mêlées de Manuela Sáenz, compagne de Bolivar et de Jonatas, esclave affranchie (2022). Paraît, en même temps que cette réédition dans L’éclat/poche de ce roman de 2007, L’étoile et le flot (L’éclat, 2025).

«Un attentat détruit un immeuble de Tel-Aviv. Elina en réchappe miraculeusement. Elle habitait ici mais il ne reste plus rien et sa vie commence à dériver. Alors elle tient un journal dans lequel elle glisse des photographies, principalement des détails, des choses minuscules, voire invisibles.

L'Archipel vertical est cet objet entre deux arts, l'écriture et la photographie, envoûtant, questionnant, mélancolique et infiniment beau. C'est le portrait ondoyant d'une ville et de ses habitants anonymes.

En lisant, j'ai pensé à Philippe Jacottet, Jeanne Benameur et Paul Auster. Ce texte habite une constellation lumineuse, c'est certain, polychrome, brillante, éclairante.
J'ai l'habitude (sacrilège ?), d'annoter les passages qui me plaisent. (Je corne aussi les pages). Je viens de finir ce petit livre et je remarque que toutes les pages contiennent au moins une phrase soulignée.
Je ne connaissais pas Patricia Farazzi ; je pense à présent vouloir tout lire d'elle.»
Jordan (Librairie Les Cordeliers, à Romans sur Isère)
Patricia Farazzi est l'invitée de Marc Alain Ouaknin, dans Talmudiques (France Culture)

 

Collection  L’éclat/poche
Sujets   Israël  |  Littérature  |  Villes

Année de parution : Février 2025
ISBN : 9782841627325
200 pages
Prix : 9 €
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