Friedrich Nietzsche
Introduction à l’étude des dialogues de Platon
Ces cours sur les dialogues de Platon étaient inédits en français avant leur parution aux éditions de l’éclat en 1991, et n’avaient pas été retenus dans l’édition française des oeuvres philosophiques complètes de Friedrich Nietzsche, contrairement aux voeux de ses éditeurs, Giorgio Colli et Mazzino Montinari, qui souhaitaient par leur travail permettre enfin que «tout Nietzsche» fût donné à lire. Dispensés à Bâle entre 1871 et 1876, Nietzsche y présente Platon comme l’amicus sed — l’ami sans lequel il n’y a pas de philosophie, mais l’ami qui marque aussi le point où s’achève la pensée des Sages, telle qu’elle s’était exprimée en Grèce avec une force qui n’aurait plus désormais son équivalent.
Pour Nietzsche, Platon est un «activiste politique», qui vise à changer le monde pour le conformer au moralisme socratique. Il en étudie les principaux dialogues, et passe au crible de ses conclusions toute l’école philologique allemande de son époque. Surgit alors le Nietzsche polémique, tout comme s’affirme le Nietzsche «grec» qui culminera dans la Naissance de la Tragédie, et reviendra meurtri aux heures ultimes de sa vie consciente sous la signature de «Dionysos, Le Crucifié» des dernières lettres à Cosima Wagner.
Toute lecture de Platon est un corps à corps. Lorsque celui qui s’y livre s’appelle Friedrich Nietzsche, elle prend une dimension particulière que ne peut ignorer celui qui s’aventure aujourd’hui sur le chemin de la philosophie.
Voir également également de Giorgio Colli, Après Nietzsche, Naissance de la philosophie, Nietzsche, Ecrits sur Nietzsche, La sagesse grecque, Philosophie de l'expression, Nature aime se cacher, etMontinari, La Volonté de puissance n'existe pas.
Sur Platon voir les volumes de Louis Guillermit, L'enseignement de Platon, et Platon par lui-même, ainsi que l'ouvrage de Imre Toth, Platon et l’irrationnel mathématique
Lire également de Sandro Barbera, «Le Nietzsche grec de Giorgio Colli»