Walter Benjamin
Né à Berlin le 15 juillet 1892, dans une famille de la bourgeoisie juive assimilée, Walter Benjamin traverse le demi-20e siècle dans une semi-clandestinité intellectuelle qui commence par le refus de sa thèse sur le drame baroque par l’université allemande. Ses amitiés avec Gershom Scholem et Bertold Brecht, Theodor Adorno et Hannah Arendt le marquent autant qu’il les aura marqués lui-même. Après de nombreux voyages à l’étranger (France, Espagne, Italie, Autriche, URSS), il quitte Berlin le 18 mars 1933 pour ne plus jamais revenir. Il songe, un temps, rejoindre son ami Scholem à Jérusalem, mais décide finalement de rester à Paris, auquel il consacrera un livre ‘infini’, le livre des Passages, Paris capitale du XIXe siècle, dont les ‘morceaux’ paraîtront après sa mort. Après un internement au camp de Nevers dans la France occupée, il décide de gagner les USA avec l’aide de l’Institut de Recherche sociale, exilé à New York, qui avait commencé à l’aider financièrement à partir de 1935. Après une traversée de la France, il se suicide à Port Bou, le 26 septembre 1940, après avoir tenté de gagner l’Espagne pour échapper à la Gestapo.
Son œuvre publiée en grande partie grâce à l’aide de L’Institut et de Gershom Scholem, fait l’objet de découvertes répétées.
On peut lire aux éditions de l’éclat sa correspondance avec Gershom Scholem, Théologie et utopie (2011) et plusieurs livres qui lui sont consacrés, comme :
La révolution est le frein d’urgence, Avertissement d’incendie, Juifs hétérodoxes, de Michael Löwy; L’Ange de Benjamin et l’enfant du Ghetto de Jean-Louis Bertocchi, ou le volume sous la direction de Philippe Simay, Capitales de la modernité. Walter Benjamin et l’architecture.


