L’étonnement et le hasard (1985) aborde les enjeux de la rationalité selon une perspective qui vise à en élargir le champ et à soustraire notre pensée et nos langages à la nécessité de la règle, à la répétition et à l’inexorable.
Dans la première partie on trouvera un ensemble d’analyses qui cernent, dans le hasard, l’émergence de significations nouvelles. L’étonnement y recouvre alors sa capacité de bouleversement et d’éveil face aux formes engourdies du savoir. Dans la seconde partie, «comme une semence jetée sur la première », Aldo G. Gargani en explore les possibilités chez Wittgenstein, Musil, Kafka ou Freud et en révèle les mécanismes croisés.
« La leçon de Gargani va bien au-delà des “thèses” philosophiques : il invite à faire confiance à l’étonnement, au hasard, à l’expérimentation, à l’imprévisibilité et à la possibilité d’effectuer de nouveaux choix de vie, de nouveaux paris de connaissance. » Robert Maggiori (Libération).
Paru en 1988, L’étonnement et le hasard a permis de faire connaître en France l’œuvre d’Aldo G. Gargani (1933-2009), qui fut l’une des grandes figures de cette philosophie italienne des années 80 qui ébranla les institutions. Après ce livre-tournant, Gargani s’est plongé dans l’œuvre de cet autre pourfendeur d’institutions que fut Thomas Bernhardt, aboutissant à l’écriture de La phrase infinie de Thomas Bernhardt (1989) qui reparaît également à L’éclat.
La première édition de l’étonnement et le hasard a paru dans la collection Philosophie imaginaire, en coédition avec les éditions Chemin de ronde, fondées par Christian Tarting