À l’occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire, Mario Tronti livre ici, avec son style “scandé, ciselé, combatif, constant, agressif et lucide”, un profil autobiographique, dans lequel il reparcourt les étapes les plus importantes de sa formation politique et théorique. À travers l’évocation de tant de camarades qui ont partagé avec lui ces années de combat, Tronti donne sa propre interprétation du vingtième siècle et des conditions de la politique et de l’histoire qui l’ont traversé. En s’appuyant sur les auteurs qui ont été ses maîtres de vie et de pensée, Tronti s’interroge sur cette sagesse de la lutte, les aventures de son surgissement, les formes de son déclin, la possibilité de sa résurgence.
Le texte est suivi d’un essai sur la notion de ‘peuple’ et sur le populisme actuel qui hante la politique européenne, depuis — c’est son analyse — “qu’il n’y a plus de peuple”.
Mario Tronti (Rome, 1931-2023) a marqué la vie politique et intellectuelle italienne, depuis les années 60 quand, avec quelques amis, il donne naissance à ce qui deviendra l'un des mouvements les plus originaux de la gauche italienne, «l'opéraïsme». Il a enseigné la philosophie politique à l'université de Sienne et publié, outre de nombreux articles, quelques livres 'rares', dont (en français) La politique au crépuscule (L'éclat, 2000, repris dans L’éclat/poche 2023), Nous opéraïstes (L’éclat, 2013) et Ouvriers et capital (rééd. Entremonde, 2014) ou De l’esprit libre. Fragments de vie et de pensée (Editions la tempête 2019).
La horde d’or. Italie 1968-1977 Nous opéraïstes La politique au crépuscule (poche)