La Logique de la bête affronte, avec une ironie et un humour mordants, les mille et une aberrations d'un monde livré à la «bête», quand elle s’introduit imperceptiblement dans la politique, l’éducation, la culture, la vie quotidienne, etc. Conçu comme une suite d’instantanés, le livre nous offre le diaporama déconcertant d’une société, la nôtre, qui ressemble, comme on l’a écrit naguère, à « certains personnages de dessins animés qu’une course folle entraîne soudain au-dessus du vide sans qu'ils s’en aperçoivent».
Ce que la logique de la bête se propose de faire : « Distraire le gendarme intérieur / Pour mieux tromper sa vigilance / Prendre au mot la remarque de Barthes / Le sens ne peut s'attaquer de front / Suggérer plutôt qu'argumenter / Se contenter de piquer les points névralgiques / Lutter le plus cyniquement possible / Contre l'arrogance intellectuelle ambiante / Faire savourer l'état de sidération / Suspendre le réflexe d'interprétation / Au risque d'un brin d'hermétisme / Pardonnable au pays de Lacan / Faire goûter au plaisir aristocratique / De jouer avec les limites / Dans la froideur de la logique / Toujours garder en tête que / Face aux offensives contre l'esprit du temps / Les Vestales ne feront pas de cadeaux.»
Emmanuel-Juste Duits est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Mode d'emploi de la civilisation planétaire (Chronique sociale, 2010) Il anime le site tolerance-active.org. Il a publié également au printemps 2016, Après le relativisme, aux Editions du Cerf.
Didier Barbier, entre autres choses, enseigne les mathématiques. C'est leur premier ouvrage en commun.