l'éclat

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"12 éclats":les douze premiers titres de la nouvelle collection "éclats"

Charles Bilas et Thomas Bilanges : Tunis, l'orient de la modernité

Jean-Michel Frodon : Le Cinéma d'Edward Yang

Julien Cendres et Chloé Radiguet : Le Désert de Retz, paysage choisi

Daniel Caux: Le Silence, les couleurs du prisme et la mécanique du temps qui passe

Sergio Bettini: Venise. Naissance d’une ville

Gregorio de los Rios: Agriculture des jardins

Giorgio Colli: La Sagesse grecque (3 vol. sous coffret)

David Biale: Les Cultures des Juifs

Chris Marker : La jetée (ciné-roman)

 


“éclats”
(ceci n’est pas un livre)
voir toute la collection
L’idée de la collection de petit format, si elle est presque aussi ancienne que le livre lui-même, correspond aujourd’hui à de nouvelles pratiques de lecture et à une nouvelle gestion du temps.
Longtemps réticents à ce principe d’équarrissage des livres, nous espérons, avec ce projet, rester fidèles aux principes d’édition qui sont les nôtres et faire bénéficier les auteurs de notre catalogue de cette forme de livres, adaptée au nouvel ‘esprit du temps’.
Valoriser le fonds des éditions à travers ce nouveau format, accueillir des textes courts d’auteurs proches de notre (zigzagante) ligne éditoriale, servir de laboratoire pour des travaux en cours, tels sont les objectifs de ces “éclats” de l’éclat, dont nous ne manquerons pas de rappeler en quatrième de couverture, en forme de devise, que “ceci n’est pas un livre”

En neuf petits volumes élégants vous voyagerez de Diderot à Coltrane, de Deleuze àla tauromachie (version bergaminienne!), de Kafka à Léon Chestov... de quoi aller jusqu'en 2013, quand paraîtront Thucydide, Spinoza, Bettini, Suarès, les pirkei avot....

 

 


 

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Charles Bilas (Texte) - Thomas Bilanges (Photos)
Tunis, l’orient de la modernité

Conçue à la fin du XIXe siècle autour de la médina, la ville européenne de Tunis est un des plus beaux exemples de cette fusion des styles architecturaux, qui témoigne de cette «harmonie des contraires» typiquement méditerranéenne où les styles occidentaux et orientaux se mêlent et dessinent les contours d’une civilisation cosmopolite, telle qu’elle a pu fleurir entre la fin du XIXe et la moitié du XXe siècle.
Ce livre, richement illustré, retrace l’histoire de cette aventure architecturale qui va de l’Éclectisme au Style international, en passant par l’Art déco, et invite à découvrir une capitale méditerranéenne au cœur d’un orient moderne.

PARU MARS 2010

format 24 x 29

ISBN: 978-2-84162-206-1

320 p. 250 photos

60 €

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Jean-Michel Frodon
Le cinéma d'Edward Yang

Edward Yang, réalisateur taïwanais (1947-2007), est l’une des principales figures du surgissement du cinéma chinois à la fin du XXe siècle. Il est aussi un des deux chefs de file de la « Nouvelle Vague » taïwanaise. Auteur d’œuvres magnifiques, notamment A Brighter Summer Day, il n’aura toutefois connu une large reconnaissance critique et publique en Occident qu’avec ce qui devait être son dernier film, Yiyi (2000, prix de la mise en scène à Cannes).
Aucun ouvrage de référence n’existait encore sur Edward Yang. De nombreux cinéastes et responsables d’institutions cinéphiles sont mobilisés pour qu’il bénéficie enfin de la mise à disposition de son œuvre, et que l’importance de celle-ci soit reconnue comme elle le mérite
L’ouvrage comprend un essai sur la vie et l’œuvre d’Edward Yang, une présentation de chacun de ses films et des textes d'Edward Yang lui-même et de plusieurs cinéastes qui ont souhaité lui rendre hommage. Le volume comporte en outre un grand nombre de documents iconographiques (photos de films, photos personnelles et professionnelles d’Edward Yang, reproduction d’archives de travail, mais aussi dessins, E. Yang étant également dessinateur, et très inspiré par certains aspects de l’esthétique manga).

Jean-Michel Frodon. Journaliste et critique de cinéma au Point, puis au Monde jusqu’en 2009. Il a été directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés  au cinéma et notamment aux à Hou Hsiao-hsien, Woody Allen, Gilles Deleuze ou Amos Gitaï…

Ouvrage publié avec le concours du Centre Culturel de Taïwan à Paris

NOVEMBRE 2010

ISBN 978-2-84162-222-1

 


 

 

 

 

 

 

 

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Julien Cendres et Chloé Radiguet
Le Désert de Retz, paysage choisi

Expression d’un regard nouveau sur le monde, «paradis terrestre» au milieu des arbres de la forêt de Marly, le Désert de Retz est l’œuvre de l’extravagant François Racine de Monville, et le plus remarquable des jardins anglo-chinois. Conçu à la fin du XVIIIe siècle comme un ‘microcosme architectural’ —  il abritait un temple grec, une pyramide, un pagode chinoise, une tente tartare, etc. —, ce lieu d’exception a attiré de tous temps d’innombrables artistes et personnalités politiques, depuis Marie-Antoinette jusqu’aux Surréalistes, et a suscité de nombreuses créations contemporaines signées Colette, Jacques Prévert, Abel Gance ou James Ivory.

Sauvé de l’anéantissement par la volonté d’André Malraux, puis rattaché aux Grands Travaux par François Mitterrand en 1990, il fait l’objet aujourd’hui d’un vaste programme de restauration à l’initiative de la Mairie de Chambourcy et sera ouvert à nouveau au public à partir de l’automne 2009.

 Cet ouvrage – le seul en français consacré au Désert de Retz –, retrace l’histoire de ce lieu unique dont la symbolique n’est pas sans relation avec la franc-maçonnerie, et qui continue de susciter l’enthousiasme et les passions créatrices.

Julien Cendres est écrivain. Il a publié, notamment, Femme selon Chantal Thomass (Flammarion, 2001), À la splendeur abandonné (Joëlle Losfeld, 2002), Affinités licencieuses (Fayard, 2003), Dimanche à Cuba (Hermé, 2006), et Paysages de l’âme (Les Lumières du vent, 2007).

Chloé Radiguet est écrivain. Elle a publié des nouvelles, Fragments suivi de Traits, portrait (Maren Sell, Regart), de nombreuses préfaces et postfaces (Les Lettres Libres, Mille et une Nuits). À l’origine de la collection « À la lettre », elle est l’auteur de Brassens... à la lettre (Denoël, 2006).

En collaboration, Chloé Radiguet et Julien Cendres ont publié les Œuvres complètes de Raymond Radiguet (Stock, 1993) et Un jeune homme sérieux dans les années folles (Fayard, 2003).

 

PARU SEPTEMBRE 2009

Collection «Philosophie imaginaire»

ISBN 978-2-84162-195-8

176 p.

Format 24 X 29

Nombreuses illustrations et documents inédits.

Photos de Denise Bellon, Daniel Boudinet, Philippe Dollo, Patricia Farazzi, Izis,Michael Kenna, Steve Wilson etc.

Préface de François Mitterrand

Postface de Pierre Morange

46 euros

Mise en page et maquette: Paul Raymond Cohen

Pour plus de renseignements sur les visites du Désert de Retz, consulter le site de la Mairie de Chambourcy

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

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Daniel Caux
Le Silence,
les couleurs du prisme
et la mécanique du temps qui passe

John Cage, La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, Robert Wilson, Charlemagne Palestine, Louis Andriessen, Urban Sax, Cornelius Cardew, Gavin Bryars, Michael Nyman, Glenn Branca, Arvo Pärt, Michael Galasso, Alan Lloyd, John Adams, Peter Sellars, Albert Ayler, Sun Ra, Cecil Taylor, Milford Graves, Sunny Murray, David Murray, Meredith Monk, Laurie Anderson, Nina Hagen, Alkan, Léon Theremin, Harry Partch, Conlon Nancarrow, Moondog, Luc Ferrari, Eliane Radigue, Thom Willems, Iannis Xenakis, Sonic Arts Union: Robert Ashley, Alvin Lucier, David Behrman, Gordon Mumma ... & la techno

Les musiciens de la seconde moitié du XXe siècle, de John Cage à Richie Hawtin, en passant par les minimalistes américains, le free jazz et quelques inclassables et visionnaires, savent ce qu’ils doivent à l’écoute créatrice et généreuse de Daniel Caux. Passeur de sons, caravanier des musiques nomades, il a porté jusqu’à nos oreilles la conque de ses découvertes enthousiastes. Toute son action, depuis la fin des années 60, aura consisté à faire connaître et entendre celles et ceux qui dessineront notre paysage musical. Son écriture, toujours juste et précise, a accompagné au jour le jour cette aventure musicale: articles, textes de pochette de disques, programmes, émissions radiophoniques sur France Culture et France Musique, les textes rassemblés ici sont une histoire vivante du siècle sonore mise en musique par les musiciens mêmes.

Producteur à France Culture (et France Musique), journaliste (L’Art vivant, Jazz Hot, Le Monde, Art Press, Le nouvel Obs...), organisateur de concerts (Ayler, Sun Ra, Riley, Glass, Reich…), directeur artistique du label Shandar, chargé de cours à Vincennes puis Saint Denis, Daniel Caux fut un ‘activiste musical’ qui a profondément marqué la scène musicale de ces quarante dernières années. Il disparaît en juillet 2008. Le Festival d'Automne lui rendra hommage avec la projection du film de Jacqueline Caux: «Les Couleurs du prisme et la mécanique du temps qui passe» (Voir programme ici)

 

PARU OCTOBRE 2009

Collection «Philosophie imaginaire»

ISBN 978-2-84162-197-2

400 p.

format 17X24

36 €

Nombreuses illustrations et photos de Philippe Gras et Christian Rose




«Daniel Caux de A à Z»

Le livre est accompagné d'un CD gratuit proposant un hommage à Daniel Caux, «Daniel Caux de A à Z», une émission de l'Atelier de Création Radiophonique de France Culture, réalisée par Philippe Langlois, à partir de nombreuses archives INA et diffusée en octobre 2008.

Ce Livre/CD est une co-production France Culture, avec la participation de l'INA.

 


 

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Sergio Bettini
Venise. Naissance d’une ville

Parmi les innombrables ouvrages consacrés à Venise, le livre de Sergio Bettini, considéré en Italie comme un classique, tient une place particulière en ce qu’il adopte dès l’abord une position qui veut concevoir Venise comme obéissant, à travers les siècles, à une intention artistique propre, faisant de la ville une seule et unique œuvre d’art, vivante et cohérente. Tout entière construite dans une relation à la lumière et au rythme, obéissant à un tempo pleinement humain, Venise est « la ville, la plus ville qui soit, écrit Bettini. Non seulement les places et les rues, les maisons et les églises ont été, comme partout, construites par la main de l’homme, mais le terrain lui-même a été fait par l’homme. Les Vénitiens ont dû fixer et “amarrer” leur sol, consolider le fond boueux et instable des îles avec des pylônes, relever et renforcer les grèves contre les marées, imposer aux canaux des cours moins hasardeux. Construire enfin la base elle-même de la ville, pour affirmer leur volonté de vivre, et donner à cette vie une forme et un destin». C’est l’histoire de cette forme et de ce destin que Sergio Bettini raconte ici, dessinant la mosaïque d’une ville depuis ses origines jusqu’à l’apogée de son aventure architecturale.

Sergio Bettini (1905-1986) fut professeur d’esthétique à l’université de Padoue. Il a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels: Pittura delle origine cristiane (1942), L’Arte alla fine del mondo antico (1948), Il Gotico internazionale (1996). Quelques-uns de ses plus importants essais ont été rassemblés par Andrea Cavalletti dans le volume Tempo e forma. Scritti 1935-1977 (1996).

Introduction. 1. Mythe et réalité de Venise. 2. Entre fonction et utopie. 3. Naissance de Venise. 4. La ville se forme... 5. Le miracle de Byzance et la basilique Saint-Marc. 6. Les ateliers vénitiens à l’œuvre. 7. Derniers sursauts du byzantinisme vénitien. Bibliographie. Glossaire. Index.

Paru: 26 octobre 2006

Collection Philosophie imaginaire

Traduit de l’italien par Patricia Farazzi

17 X 24cm

130 illustrations noir et blanc

ISBN 978-2-84162-134-7

320 pages

relié

45 €

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Gregorio de los Ríos
Agriculture des jardins

Semer, planter, bouturer et arroser les fleurs, marcoter, greffer et tailler les arbres, agencer des massifs, nourrir et conserver le rossignol dans son jardin, faire des bouquets, l’Agriculture des jardins, écrit en castillan et publié pour la première fois en 1592, rompt avec une tradition qui voulait qu’un jardin fût essentiellement fonctionnel. Aux plantes médicinales, vivrières ou potagères, Gregorio de los Ríos, jardinier du roi d’Espagne, Philippe II, en charge de la Casa de Campo, à l’ouest de Madrid, préfère l’angélica et les besicos de monjas, la yierba donzela et les maravillas, l’estrallamar et les pajarillas et nous livre l’un des premiers traités de jardinage en Europe, inaugurant une nouvelle «idée de jardin», désormais consacré au plaisir des sens.

Catherine Chomarat-Ruiz enseigne à l’École Nationale supérieure du Paysage à Versailles. Elle a publié Le jardin et le parc de Castille (L’Imprimeur, 2005) et Jardins de paradoxes (Actes Sud, 2007), postfacé par William Christie.

Paru octobre 2007

 

Traduit de l'espagnol et présenté par Catherine Chomarat-Ruiz

978-2-84162-150-7

224 p. Relié

Photos de Patricia Farazzi

30 euros

 

 

 

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Giorgio Colli
La Sagesse Grecque

Les textes des penseurs grecs de l'Antiquité en édition critique, traduits et accompagnés d'une introduction et de commentaires.

« Notre intention par cette nouvelle édition est de cerner de façon exhaustive ce que l'on désigne habituellement — par une indication chronologique réductrice — sous le nom de philosophie présocratique», mais qu'il me semble plus pertinent d'appeler «la sagesse grecque». Car ceux dont les paroles sont recueillies ici étaient appelés «sages» par leurs contemporains, et Platon les désigne encore par ce nom. A cette époque, «sagesse» signifiait également habilité technique, ou encore sagesse pratique, prudence politique : mais sage était une épithète qui se référait —non pas à ce qui qui était tel en certaines choses et en d'autres point — mais à qui était sage absolument, à qui possédait l'excellence du connaître.
Toute la pensée qui suivit dépend en quelque manière de la pensée de ces sages. Ce serait toutefois une erreur de vouloir récupérer la sagesse grecque à travers ce quen a dit la philosophie ultérieure: à l'égarde de ces paroles archaïques, nombre d'opinions qui font encore autorité — mais qui se sont fourvoyées — dérivent des falsifications aristotéliciennes de cette pensée, parfois reprises et élaborées par l'historiographie hégélienne. Afin d'échapper au danger d'adapter cette pensée très lointaine aux schémas et aux problèmes de l'homme moderne et contemporain, on aura recours ici à la tentative inverse : plutôt que de chercher des appuis dans des interprétations de la sagesse grecque par le truchement de philosophes postérieurs, on tentera de remonter en amont de la sagesse, de découvrir ce qu'il y eut avant la sagesse, quel fut son arrière-plan.»

«L'édition de Colli est foisonnante et prodigieusement excitante.» J. Pigeaud (Les Lettres françaises).
«Colli a rassemblé dans ce volume un ensemble de témoignages qui restaient dispersés. Tout est là.» Jean-Pierre Vernant (Le nouvel Observateur).
«Si on a toujours raison de se révolter, l'exigence tient de l'impératif pour qui, ayant fait de l'Antiquité son objet, refuse la chappe de plomb de la tradition. Parce que l'oeuvre de Giorgio Colli est exemplaire d'une telle démarche, il faut saluer l'entreprise des éditions de l'éclat qui s'engagent dans la publication d'une pensée que l'on connaît trop peu.» Nicole Loraux (Libération).

Volume I : Dionysos . Apollon . Éleusis . Orphée . Musée . Hyperboréens . Énigmes.

Le premier volume de la Sagesse grecque concerne les témoignages d'une époque archaïque dans lesquels nous chercherons les origines de la pensée grecque. Alors, les hautes figures individuelles n'ont pas encore surgi, ou n'ont pas laissé de trace historique d'une existence personnelle ; et c'est dans la sphère religieuse que nous pouvons trouver les documents de l'apparition inaugurale d'une grande expérience cognitive. En Grèce — au crépuscule des origines — la connaissance se manifeste, non pas comme technique de la maîtrise de la nature, ni comme réflexion sur la vie quotidienne, mais au contraire comme détachement du quotidien, comme intuition délirante. Et ceci prend corps dans certains mythes sur certains dieux, et les figures de Dionysos et d'Apollon apparaissent au premier plan. C'est à partir de ces témoignages que nous voulons commencer notre édition, ainsi qu'à partir de ce qui nous apporte une documentation sur la phase culminante — précisément cognitive — des mystères l'Eleusis. Viennent ensuite les documents — pour la plupart indirects —concernant la poésie archaïque qui émerge de ce fonds religieux. Poésie attribuée au nom mythique d'Orphée (et à la figure complémentaire de Musée), demi-dieu légendaire qui se présente comme chante des dieux, divulgateur de cette expérience cognitive culminante. Les documents de la poésie orphique sont très nombreux, mais proviennent malheureusement d'une tradition littéraire ultra-millénaire; aussi il s'est agi pour ce qui nous concerne de retrouver dans la poésie orphique les témoignages que l'on pouvait considérer comme les plus anciens (à travers une analyse très complexe des recherches modernes souvent contradictoires sur cet argument). Pour clore le premier volume, nous avons rassemblé les témoignages sur les Hyperboréens, peuple mythique qui symbolise l'art divinatoire d'Apollon — dans son caractère extatique : et les premiers personnages apparaissent ici au seuil de la tradition historique (Abaris et Aristéas) ; enfin certains textes sur l'énigme archaïque, autre instrument — aux côtés de l'oracle — de la manifestation verbale de la sagesse d'Apollon.

Volume II : Épiménide . Phérécyde . Thalès . Anaximandre . Anaximène . Onomacrite.
(suivi du premier livre des Opinions des physiciens de Théophraste)

Faisant suite au volume consacré à la sagesse archaïque collective de Dionysos et d'Apollon, ce deuxième volume propose les témoignages directs et indirects des premiers sages, des premiers hommes donc, qui ont laissé une trace individuelle de leur excellence cognitive. Il s'agit avant tout d'Epiménide et de Phérécyde, deux personnages apolliniens : le premier, devin du futur et du passé, chaman qui dormit — disent les textes — pendant cinquante sept années, homme religieux qui a purifié la cité d'Athènes de la malédiction divine, poète qui rivalisa avec Orphée dans l'élaboration des mythes sur les dieux; le second, maître supposé de Pythagore et premier prosateur énigmatique qui, par l'image des «noces sacrées» entre la Terre et Zeus, nous donne le chiffre, chargé de symboles, d'une interprétation métaphysique du monde. Suivent les témoignages sur Thalès, Anaximandre, Anaximène, lesdits Ioniens qu'Aristote et Théophraste présentent comme les initiateurs d ela philosophie, au sens des premiers hommes de science de la nature. Cette interprétation a même fait dévier les recherches modernes, mais depuis quelques décennies, les premiers doutes ont surgi : nous voulons ici contribuer à dégager et à éliminer la perspective aristotélicienne.
Du point de vue textuel, les nouveautés de ce volume par rapport à l'édition Diels-Kranz, concernent surtout une série de citations aristotéliciennes que nous référons à Anaximandre et en outre à la très brève section sur Onomacrite, premier sage compromis dans la sphère politique, qui ordonna et établit le canon de la poésie orphique à la fin du sixième siècle av. J. C. [Les corpus d'Epiménide et de Phérécyde, s'ils figurent dans l'édition Diels-Kranz, n'ont pas été retenu dans l'édition française de la Pléiade. Ils constituent ainsi une "nouveauté" pour le public français.] Comme appendice aux textes, nous présentons une nouvelle édition des fragments du premier livre des Opinions des Physiciens de Théophraste ; un nouvel ordre de ces fragments permet de reconstruire dans ses lignes directrices, l'interprétation que donna le principal disciple d'Aristote de la pensée des Physiciens, interprétation qui orienta tout ela production historiographique sur l'argument à l'époque héllénistique, se maintenant dans la doxographie érudite de l'hellénisme tardif.

Volume III : Héraclite

Héraclite d'Ephèse, écrivait Giorgio Colli, est le premier sage «qui se proclame le découvreur et détenteur d'une loi divine qui enchaîne les objets changeants de l'apparence, et il est le premier à donner lui -même à cette loi le nom de logos. Le logos est la trame cachée du dieu qui régente et fustige toutes les choses, mais il coïncide en même temps avec le "discours" d'Héraclite, avec ses paroles».
C'est à ses paroles qu'est consacré le troisième volume de la Sagesse grecque. Colli était sur le point de l'achever lorsqu'il fut surpris par la mort le 6 janvier 1979, et l'on mesurera aisément la radicale nouveauté de son interprétation de toute la pensée grecque archaïque à l'aune de ces paroles qui, au cours des siècles, ont suscité tant de commentaires.
En les rattachant étroitement dans leur ensemble à l'expérience mystérique et à l'énigme, Colli avait déjà indiqué, dans les deux précédents volumes, la perspective dans laquelle accueillir «la vibration du caché qui parcourt les paroles héraclitéennes». Pour Colli, en effet, Héraclite était à juste titre appelé l'Obscur, en tant qu'il est celui «qui énonce ses énigmes sans les résoudre». Mais pour nous approcher de telles énigmes, l'enquête philosophique est insuffisante, si l'on ne remonte pas aux deux dieux qui, de manière occulte, la régissent, Dionysos et Apollon, et au delà d'eux, à cette archè où «la naissance commande». Dans la présente édition, la traduction des fragments d'Héraclite que Colli considérait comme définitive, est suivie de notes pour un commentaire, que nous avons préféré publier telles qu'elles furent laissées par l'auteur, en y ajoutant, en appendice, un choix des passages les plus significatifs d'autres oeuvres de Colli, dans lesquelles il est fait mention d'Héraclite.

CONSULTER LA PAGE AUTEUR

Volume I

traduit de l'italien par Marie-José Tramuta.

199

isbn 2-905372-41-9.

480 p. relié.
42 euros.

Volume II

Traduit de l'italien par Pascal Gabellone & Myriam Lorimy.

1991.

isbn 2-905372-53-2.

380 p. relié.

36 euros.

Volume III

traduit de l'italien par Patricia Farazzi

1992

isbn: 2-905372-68-0.

224p.relié. 32 euros.

 

Les trois volumes sous coffret

isbn: 2-84162-022-0.

1997. 110 euros


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Extraits
au format PDF:

Lire la préface et l'introduction de la première partie «Origines méditerranéennes»

Lire l'introduction de la deuxième partie «Diversités de la diaspora»

Lire l'introduction de la troisième partie «Carrefours de la modernité»

Consulter le sommaire du volume

David Biale (collectif sous la direction de)
Les Cultures des Juifs
Une nouvelle Histoire

Depuis les «origines méditerranéennes», jusqu’aux «carrefours de la modernité», en passant par les «diversités de la diaspora», Les Cultures des Juifs propose une nouvelle histoire du judaïsme du point de vue de la diversité de ses « cultures » où les langues, les coutumes, les littératures et les imaginaires se croisent et se recoupent pendant plus de trois millénaires, constituant la trame riche et complexe d’une harmonie des singularités. L’histoire du judaïsme devient alors une « histoire des judaïsmes », en relation ou tension constante avec leur fondement religieux et les pressions et pénétrations continues des mondes alentours. Cette harmonie entre «dispersion et unité, continuité du texte et ruptures culturelles, isolement et assimilation, Âges d’or et ‘sombres temps’, élite et peuple, exil et patrie» permet à vingt-quatre chercheurs (français, américains et israéliens) de dresser le portrait, pour les générations à venir, d’un judaïsme en mouvement, conçu comme «organisme vivant » selon la définition qu’en donne Gershom Scholem.

Contributions de David Biale • Denis Charbit • Richard Cohen • Reuven Firestone • Isaïah Gafni • Benjamin Gampel • Erich Gruen • Ronald Hendel • Ariel Hirschfeld • Elliott Horowitz • Oded Irshaï • Yosef Kaplan • Ivan Marcus • Eric Meyers • Ilana Pardès • Aron Rodrigue • Moshé Rosman • Shalom Sabar • Hagar Salamon • Raymond Scheindlin • Yosef Tobi • Lucette Valensi • Stephen Whitefield • Eli Yassif

LA PREMIÈRE PARTIE concerne les «origines méditerranéenne». Chaque article rend compte des temps forts de cette présence méditerranéenne antique : Culture biblique, judaïsme hellénistique, Palestine gréco-romaine, confrontation avec l’empire chrétien, culture rabbinique et, enfin, confrontation du judaïsme avec l’islam. L’on voit ainsi de quelle manière le judaïsme accompagne les différentes civilisations méditerranéennes et s’ancre définitivement dans ce paysage.

LA DEUXIÈME PARTIE témoigne des « Diversités de la Diaspora ». Juifs en terre d’Islam ; différentes symbioses judéo-chrétiennes, à la fois dans le monde ashkénaze et séfarade ; judaïsme italien, judaïsme des Balkans, judaïsme d’Europe centrale.

LA TROISIÈME PARTIE, « Carrefours de la Modernité», couvre un laps de temps plus large, depuis la culture juive au Moyen Âge en Europe centrale jusqu’au renouveau de la culture hébraïque dans la poésie israélienne contemporaine. A travers ces dix essais prend forme une « idée » du judaïsme, à la charnière entre Orient et Occident, inquiet de la permanence de leur contact, et oeuvrant toujours à le renforcer.

2005

ISBN: 2-84162-112-X

1200 p.

Reliure Intégra

format 18 X 24

59 euros

TRADUIT AVEC LE CONCOURS DU CENTRE NATIONAL DU LIVRE

Traduit de l’anglais par Jacques Mailhos et Jean-François Sené

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Chris Marker
La jetée. Ciné-roman

«Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d'enfance. La scène qui le troubla par sa violence, et dont il ne devait comprendre que beaucoup plus tard la signification, eut lieu sur la grande jetée d'Orly, quelques années avant le début de la troisième guerre mondiale. ... Rien ne distingue les souvenirs des autres moments: ce n'est que plus tard qu'ils se font reconnaître, à leurs cicatrices. Ce visage qui devait être la seule image du temps de paix à traverser le temps de guerre, il se demanda longtemps s'il l'avait vraiment vu, ou s'il avait créé ce moment de douceur pour étayer le moment de folie qui allait venir...»
Ainsi commence le ciné-roman de Chris Marker, apparu sur quelques écrans noir et blanc en 1962 (puis couronné du Prix Jean Vigo en 1963), et qui marqua durablement les rétines innocentes de quelques yeux ouverts, au point de devenir, 45 ans plus tard, un livre de papier et d'encre.

Chris Marker est cinéaste et il aime les chats et la vodka au piment (mais surtout les chats...). On raconte que dans d'autres vies (ou la même) il a été d'autres choses, comme éditeur, écrivain, résistant...

Et puis soudain, Chris Marker est mort! R I P

PARU EN MAI 2008

ISBN 978-2-84162-165

256 p.

35 €