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« Bibliothèque des fondations »

 

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  La “Bibliothèque des fondations” est publiée sous les auspices de la Fondation du Judaïsme français avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

 

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Michel Espagne et Perrine Simon Nahum (éds.)
Passeurs d’Orient
Les Juifs dans l'orientalisme

D'Ignaz Goldziher, qui put étudier à la grande université Al-Azhar du Caire, à Hermann Vambéry qui, déguisé en derviche, gagna Samarkande à pied, à la recherche des origines ouzbèkes supposées de la langue hongroise, les savants juifs des XIXe et XXe siècles eurent un rapport privilégié avec l'Orient, entendu comme l'espace dans lequel s'est déployée la culture arabo-musulmane, mais qui désigne aussi l'ensemble des pays extérieurs à la loi chrétienne, comme en attestent les travaux des indianistes Sylvain Lévi ou Theodor Benfey. « Passeurs d'Orients », donc, ils participent activement d'un mouvement qui fonde une science nouvelle, originellement philologique, mais aussi science des religions, que les clivages du second XXe siècle aura tôt fait de qualifier de "colonialiste", quand il s'est agi, surtout, d'en dégager la dimension singulière, au regard d'un Occident désorienté. À travers les plus grandes figures de l'orientalisme, le volume, issu en partie d'un colloque qui eut lieu au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme de Paris en 2012, retrace à la fois l'histoire et les implications de cette relation particulière et en dénoue les malentendus idéologiques et politiques.

Perrine Simon Nahum (1960) est historienne et chargée de recherches au CNRS. elle est également en charge d'une collection d'essais chez Grasset.
Michel Espagne (1952) est linguiste et professeur à l'ENS-rue d'Ulm.
Le volume reprend et enrichit les actes d'un colloque organisé au Musée d'Art et d'histoire du Judaïsme en 2012.

Table des matières
I. L'Orient, les Orients : l'orientalisme au miroir de la science.
François Pouillon, Regards européens sur l'Islam (XIXe-XXe siècles).
Philippe Büttgen, L'Orient des conversions. Johann David Michaelis, Gotthold Ephraim Lessing.
Perrine Simon-Nahum, Le mort saisit le vif. La place des juifs dans les études orientales aux XIXe et XXe siècles.

II. La vision de l'Orient chez les savants, diplomates, commerçants et aventuriers.
Michel Espagne, Armin Vambéry. Les pérégrinations d'un derviche.
Sophie Basch, Un autre Orientalisme : situation de Raymond Schwab (1881-1956),entre Élémir Bourges et Edward Said.
Lucette Valensi, Présence des Orientaux dans l'orientalisme européen au XIXe siècle. Autour de Mardochée Naggiar.
III. De Göttingen à Al-Azhar : la figure des fondateurs.
Pascale Rabault-Feuerhahn, Du judaïsme à l'indianisme : Theodor Benfey.
Céline Trautmann-Waller, Les Mélanges judéo-arabes d'Ignác Goldziher : transculturalité et cohabitation.
Catherine Fhima et Roland Lardinois, Sylvain Lévi passeur d'Orients : autorité savante et conscience morale.
Isabelle Kalinowski, "Le Judaïsme antique" de Max Weber : une rationalité orientale ?
Sabine Mangold, Gotthold Weil et les Tatars.


PARUTION MAI 2013

ISBN 978-2-84162-300-6

224 p.

25 euros


 

 




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David Banon (collectif sous la direction de)
Héritages d’André Neher

André Neher (1914-1987) fut l’une des grandes figures du judaïsme français d’après-guerre, et son œuvre abondante, comme son engagement, marquèrent durablement des générations de lecteurs. Depuis ses travaux sur la prophétie (Amos, chez Vrin) ou l’Ecclésiaste (Notes sur Qohélét, chez Minuit) en 1950, ou encore sur le silence de Dieu après Auschwitz (L’Exil de la parole, au Seuil), dans les années 70, Neher a renouvelé le questionnement juif de la modernité et a contribué pour une grande part à une renaissance des études juives en France. Ce volume collectif, qui contient un inédit de Neher, devrait permettre de remettre à l’honneur un grand penseur du judaïsme, doublé d’un véritable écrivain. Il rassemble un choix de communications prononcées lors de différents colloques sur l'oeuvre de Neher, ainsi qu'un inédit du philosophe italien, Massimo Cacciari.

Introduction de David Banon.
René Samuel Sirat : Actualité de la pensée d’André Neher.

I. La lutte avec l’Ange. Claude Vigée : «Où donc est la lumière?» André Neher et son combat avec l’Ange. André Neher : «La lutte avec l’Ange ».

II. De Strasbourg à Jérusalem. Georges Weill : André Neher, humaniste juif alsacien. Roland Goetschel : André Neher et le judaïsme alsacien, André Neher et l’Allemagne. Joël Friedmann : Jérusalem dans l’œuvre d’André Neher: un parcours initiatique.

III. Bible et prophétie. David Banon : André Neher et la Bible. Approche nouvelle et langage neuf. Marc Faessler : Le rêve de Jérémie. Joseph Cohen et Raphael Zagury-Orly : Pardon et prophétie.

IV L’Exil de la parole. Catherine Chalier : «Laissez les mots s’épancher à leur source» (Nelly Sachs). Francine Kaufmann : La Shoah, Israël. Deux versants d’une histoire – deux aspects du pari divin. Massimo Cacciari : Silence biblique, silence néotestamentaire.

V. L’Homme André Neher. Sophie Kessler-Mesguich : André Neher, écrivain. Joseph Elkouby : André Neher et les études maharaliennes. Françoise Alvarez-Pereyre : Arnold Schoenberg, André Neher. Variations sur un musicien et un philosophe. Nelly Hansson : La correspondance André Neher/Anna Waisman.

BIBLIOGRAPHIE.

David Banon est directeur du Département d'études hébraïques et juives de l'université Marc-Bloch de Strasbourg et professeur invité à l'université de Lausanne. Il a publié  La Lecture infinie (Éd. du Seuil, 1987), Le Midrach (PUF, 1995) et Entrelacs (Le Cerf, 2008).

NOVEMBRE 2011

ISBN 978-2-84162-261-0

276 p.

25 euros

 




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Héritages de Rachi

sous la direction de René Samuel Sirat

Né à Troyes-en-Champagne, Rachi, acronyme de Rabbi Chelomo fils d’Isaac (1040-1105), accompagne la lecture des œuvres maîtresses du judaïsme depuis près de dix siècles. Son commentaire exhaustif de la Bible et du Talmud est un guide sans équivalent pour tous ceux qui veulent en approfondir la lecture, et une source d’informations d’une extraordinaire richesse sur le judaïsme médiéval en France et sur son rayonnement. En outre, ses apports à la connaissance du français du Moyen Âge et ses conceptions d’un judaïsme ouvert sur le monde font de lui une figure exemplaire de l’“humanisme juif”.
Réunis à l’occasion du 900ème anniversaire de sa disparition par l’Institut Universitaire européen Rachi, les auteurs de ce volume se sont attachés à éclairer d’un jour nouveau les aspects multiples de son héritage.

Sommaire
René-Samuel Sirat : Introduction
Gérard Nahon : Rabbénu Tam en son temps
Avraham (Rami) Reiner : Rabbénu Tam et le Comte Henri de Champagne
Simon Schwarzfuchs : Rabbi Joseph fils de Samuel Tov Elem
Simha Emanuel : Les liens entre les Hakhamin de France et les Hakhamin d’Italie aux XIe et XIIe siècles
Sylvie-Anne Goldberg : De l’Orient en Champagne: déplacement des hommes, mouvements et circulation des idées
Claude Hagège : Les gloses de Rachi, rabbin champenois du XIe siècle, document exceptionnel pour l’histoire du français parlé… et de l’hébreu
Gilbert Dahan : La place de Rachi dans l’histoire de l’exégèse biblique et son utilisation dans l’exégèse chrétienne du Moyen Âge
Élazar Touitou : Un humanisme religieux
David Banon : L’exégèse de Rachi sur les té’amim
Judith Olszowy-Schlanger : Rachi en latin
Danièle Iancu-Agou : L’importance des écrits de Rachi dans les bibliothèques juives médiévales de l’Europe du Sud
Bryna Jocheved Levy: Rachi et ses sources
Moshé David Herr : Rachi novateur et les réalités de son temps
Esther Starobinski-Safran : Esquisse de la figure de Joseph selon Rachi
Jules Danan : La liturgie à l’époque de Rachi
Shmuel Wygoda : Une lecture philosophique de Rachi
Gad Freudenthal : Une rencontre qui n’a pas eu lieu
Moshé Bar-Asher : La place de Rachi dans l’enseignement traditionnel marocain
A.M. Glanzer : Aspect exégétique des gloses françaises de Rachi
Paul B. Fenton : L’arabe dans Rachi et Rachi en arabe
Hanokh Gamliel : Rachi, un linguiste inconnu
Rachid Benmokhtar Benabdallah : L’importance de l’arabe comme langue scientifique à l’époque médiévale
Michel Gugenheim : La densité du Commentaire de Rachi sur le Talmud
Sophie Kessler-Mesguisch : Tout ce qui n’est pas langue sainte est appelé la‘az
Claude Sultan : Spiritualité et éthique chez Rachi.

2006 IIe éd. JANVIER 2009

ISBN 978-2-84162-128-6

15 X 22

320 p.

25 €



En couverture: "Ksharim" de Sharon Chekroun

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Réceptions de la cabale

sous la direction de Pierre Gisel et Lucie Kaennel

La cabale se veut «réception» – c’est le sens littéral du mot – et transmission d’un sens mystique du texte biblique. Elle émerge en Provence au Moyen Âge et se réclame d’une tradition orale millénaire. Concentrée sur le Livre et sa “lettre”, elle prend le judaïsme à bras le corps et pénètre les cercles les plus divers de la pensée méditerranéenne, irradiant vers d’autres traditions qui reprendront et modifieront à leur tour ses formes et ses méthodes. Retracer alors le parcours des «réceptions de la cabale», depuis Pic de la Mirandole ou Johann Reuchlin, initiateurs de la cabale chrétienne, jusqu’à Rabbi Yehuda Halevi Ashlag et les cercles cabalistes de Jérusalem, en passant par les Lumières juives ou les cercles judéo-soufis de Lausanne, revient à redessiner la carte de la diffusion des idées européennes à l’aune d’une tradition paradoxale dont la divulgation, pourtant, n’épuise jamais le secret, comme a pu l’écrire Gershom Scholem, l’un de ses plus éminents spécialistes.

Sommaire
Introduction par Pierre Gisel et Lucie Kaennel
Moshe Idel : Les renaissances culturelles européennes et la mystique juive
Boaz Huss : Les étapes majeures dans l’histoire de la réception du Zohar
Charles Mopsik : Allégorie, symboles et signes dans la mystique théosophique juive médiévale
Piergabriele Mancuso : Shabbataï Donnolo, commentateur byzantin du Sefer Yetsirah
Alessandro Guetta : Cabale et rationalisme en Italie à l’époque baroque
Jean Baumgarten : La popularisation de la cabale. Quelques textes éthiques en yiddish ancien de la fin du xviie et du début du xviiie siècle
Roland Goetschel : Mystique et messianisme
Lucie Kaennel : Protestantisme et cabale : chronique d’un mésamour.
Christoph Schulte : La Haskalah et la cabale au xviiie siècle
David Hansel: Une nouvelle école cabaliste au XXe siècle : R. Yehuda Halevi Ashlag
David Banon : Expérience mystique ou messianisme? Le débat entre Moshe Idel et Gershom Scholem
Charles Mopsik : Les formes multiples de la cabale en France au XXe siècle
Paul Fenton : Les judéo-soufis de Lausanne: un point de rencontre dans la mouvance guénonienne
Pierre Gisel : De la mystique. Relecture à partir de la triple tradition monothéiste.

FEVRIER 2007

ISBN 978-2-84162-136-1

352 p.

28 €


 

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Entre orient et occident
Juifs et Musulmans en Tunisie

sous la direction de Denis Cohen-Tannoudji
(pour la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie)

Pendant longtemps, les historiens ont considéré que le Maghreb avait “bénéficié” d’un choc culturel venu d’Occident, qui avait révolutionné ses modes de vie et de pensée et l’avait fait basculer dans la modernité. Le cas de la Tunisie aux XVIIIe et XIXe siècles permet de relativiser cette thèse en montrant comment une double influence des Lumières orientales et occidentales a permis le développement d’une vie publique et culturelle où les communautés juives et musulmanes, écartées également du pouvoir colonial, ont pu vivre dans un dialogue constant jusqu’à l’aube des affrontements idéologiques du XXe siècle. Des chercheurs français, tunisiens et israéliens ont ainsi participé à ce volume, fruit d’une rencontre qui eut lieu à la Sorbonne en avril 2003.

Sommaire
Hélé Béji : Le multi-culturalisme est-il un humanisme?
Alain Besançon: La tolérance religieuse dans l’État occidental moderne
Philippe Haddad : À propos de la tolérance
Daniel Panzac: Juifs et Musulmans dans le commerce maritime tunisien à l’époque de H.ammouda Bey
Yaron Tsur : La culture religieuse à Tunis à la fin du XVIIIe d’après le récit de voyage du H.ida
Paul B. Fenton : Mardochée Najjar : Un Juif tunisien à Paris au début du XIXe siècle
Khlifa Chater : Ben Dhiaf et l’idéaltype des Lumières dans la Régence de Tunis au XIXe siècle
Armand Maarek : Le Pacte Fondamental et les réformes
Yavel Harouvi : Les conflits autour du testament du caïd Nessim Scemama
Tsivia Tobi : Le tamis et la chouette comme forces magiques contradictoires
Amnon Shiloah : Réflexions sur les rapports entre musique juive et musique arabe en Tunisie
Nourredine Sraieb : La volonté des élites tunisiennes de créer un enseignement moderne
Denis Cohen-Tannoudji: La famille Cohen-Tanoudji de la tradition à la modernité
Jacques Taïeb : Les Juifs livournais et la modernité occidentale
Adrien Salmieri : Les Livournais et la «colonie» italienne de Tunisie
Yosef Tobi: L’ouverture de la littérature judéo-arabe tunisienne à la littérature arabo-musulmane
Claude Nataf : L’impact de la Révolution Française sur les Juifs de Tunisie
Joseph Chétrit : Haskala hébraïque et Haskala judéo-arabe à Tunis à la fin du XIXe siècle
Haïm Saadoun : Les relations entre la Tunisie et la Terre d’Israël au XIXe siècle
Robert Attal : Les reportages d’Eliézer Ashkenazi
Jean-Claude Kuperminc : Le regard des premiers instituteurs de l’Alliance Israélite sur les Juifs de Tunisie
Albert Memmi : La tolérance est devant nous.

MARS 2007

ISBN: 978-2-84162-144-6

368 p.

28 €

 


 

 

Charles Mopsik Photo Elisabeth Alimi © Opale

 

 

 

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Zadoc Kahn
Un grand rabbin entre culture juive, affaire Dreyfus et laïcité

Sous la direction de Jean-Claude Kuperminc et Jean-Philippe Chaumont

La personnalité du grand rabbin Zadoc Kahn, né à Strasbourg en 1839 et qui disparaît en 1905 à la veille de la promulgation de la loi sur la Séparation des Églises et de l’État, accompagne tous les grands moments du judaïsme français dans la seconde moitié du XIXe siècle. Depuis ses différentes entreprises culturelles, dont la plus célèbre est la coordination d’une nouvelle traduction de la Bible qui fait encore autorité, jusqu’à ses prises de position religieuses, en faveur d’un judaïsme ouvert sur le monde, ou politiques, lors de l’affaire Dreyfus, Zadoc Kahn jette les bases d’un franco-judaïsme en dialogue avec l’État, qui s’épanouira en France au début du XXe siècle avant la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale. Ce volume, issu d’un colloque tenu à l’occasion du centenaire de sa mort, s’attache à montrer les multiples facettes de l’une des grandes figures et des plus emblématiques du judaïsme français.

Sommaire

Jean-Philippe Chaumont & Jean-Claude Kuperminc, En guise de préface. René S. Sirat, Zadoc Kahn, chef religieux d’une communauté minoritaire. 1. Le rôle religieux du grand rabbin. Freddy Raphaël, Les racines alsaciennes de la vocation rabbinique de Zadoc Kahn – Jean-Philippe Chaumont, Zadoc Kahn administrateur du culte : un cas de figure pour une recherche dans les fonds des Archives nationales – Valérie Assan, Zadoc Kahn et l’Algérie: rôle religieux et vision politique – Catherine Poujol, Le rôle de Zadoc Kahn dans la réforme libérale du judaïsme en France et son résultat paradoxal: L’Union libérale israélite. 2. L’activité intellectuelle de Zadoc Kahn. Danielle Delmaire, Les traductions de la Bible au XIXe siècle et la Bible du Rabbinat – L. Scott Lerner, La «synagogue parlante» de Zadoc Kahn – Perrine Simon-Nahum, un Allemand chez les Français? Le fonds Zadoc Kahn à la bibliothèque de l’AIU – Georges Weill, Zadoc Kahn et la Science du Judaïsme. 3. Le rôle politique du grand rabbin. Philippe Oriol, Zadoc Kahn et l’affaire Dreyfus – Claude Nataf, Le grand rabbin Zadoc Kahn et le Protectorat français en Tunisie – Catherine Nicault, Le grand rabbin Zadoc Kahn et le sionisme. Essai d’interprétation – 4. La séparation des églises et de l’état. Patrick Cabanel, Autour de Zadoc Kahn et de la Séparation: l’union sacrée des juifs et des protestants – Philippe E. Landau, Zadoc Kahn face à la loi de Séparation: consolider le judaïsme dans l’espace républicain – Max Polonovski, Les inventaires des synagogues et le sort des objets cultuels en application de la loi de Séparation – Richard Cohen, Remarques personnelles en guise de conclusion. AnnexesEtienne Eisenmann, La création de l’Association Zadoc Kahn – Bibliographie des travaux de Zadoc Kahn. – Chronologie. – Index.

NOVEMBRE 2007

ISBN: 978-2-84162-148-4

320 p.

28

 

 

 

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Juifs et anarchistes
Histoire d’une rencontre

Sous la direction d’Amedeo Bertolo

«Une étrange et magique rencontre...» C’est ainsi qu’Amedeo Bertolo définit dans son introduction la convergence – entre la fin du XIXe et la moitié du XXe siècle – de deux traditions que l’on aurait tendance à considérer comme étrangères l’une à l’autre. Mais il suffit d’évoquer les noms de Bernard Lazare, de Gustav Landauer, de Franz Kafka, de Gershom Scholem, d’Emma Goldman et de tant d’autres pour prendre conscience à la fois de la réalité complexe d’une telle rencontre, mais aussi de sa richesse, qui a influencé durablement à la fois le mouvement ouvrier international, les expériences communautaires en Argentine, aux Etats-Unis ou en Israël, mais également, en retour, le judaïsme moderne, ouvrant la voie à ce qu’il convient d’appeler sa version “laïque”. Ce volume, issu d’un colloque tenu à Venise en 2000, retrace l’histoire de cet “anarcho-judaïsme” ou “judéo-anarchisme”, de ses figures emblématiques et des débats qu’il a suscités, notamment lors de la création de l’État d’Israël, autour de la question du nationalisme.


SOMMAIRE:
Amedeo Bertolo: Yiddishland libertaire
Furio Biagini: Utopie sociale et spiritualité juive
Enrico Ferri: La question juive chez Max Stirner et la perspective libertaire
Chaim Seeligmann: Apocalypse, messianisme laique et utopie
Eric Jacobson: Gershom Scholem entre anarchie et tradition juive
Siegbert Wolf: «Le lieu véritable c'est la communauté»: Landauer et Buber
Michael Löwy: Le cas Kafka: Anarchie et judaïsme en Europe centrale
Sylvain Boulouque: Anarchisme et judaïsme dans le mouvement libertaire en France
Mina Graur: Anarchie et sionisme: le débat sur le nationalisme juif
Rudolf De Jong: Le débat des anarchistes sur l'antisémitisme
Daniel Grinberg: Le radicalisme juif en Pologne
Gregorio Rawin et Antonio Lopez: L'Asociación Racionalista Judía: anarchie et judaïsme en Argentine
Francis Shor: De Stelton à Sunrise: anarchisme juif et communautarisme aux Etats-Unis
Yaacov Oved: L'anarchie et le mouvement des kibbutz
Birgit Seeman: Féminisme anarchiste et judaïsme

AVRIL 2008

Traductions de Patricia Farazzi, Marianne Enckell et Jean-Manuel Traimond

ISBN 978-2-84162-161-3

224 p.

18 €

 

Cet ouvrage a été publié originairement aux éditions Eleuthera à Milan à la suite d’un colloque qui eut lieu à Venise sur le thème Judaïsme et Anarchie.

Nos remerciements vont au CIRA de Lausanne, pour l'aide apportée à la réalisation de cet ouvrage

 

 

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Paul Sebag

 

 

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De Tunis à Paris
Mélanges à la mémoire de Paul Sebag

Sous les auspices de la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie (coordonné par Claude Nataf)

Se définissant lui-même, dans une lettre inédite à son ami Claude Roy , «juif ... non pratiquant... non croyant ... français par l’état civil ... par la culture ... par les sentiments ... marxiste ... communiste ... anti-impérialiste ... tunisologue ... “patriote tunisien”... enraciné dans sa terre natale...», Paul Sebag (Tunis 1919–Paris 2004) reste indissociablement lié à l’histoire de la Tunisie, depuis ses premiers travaux de sociologue dans les années 1950, jusqu’à ses plus récentes publications historiques autour du judaïsme tunisien et de la ville de Tunis à partir de 1990. Son action en faveur de l’indépendance lui fera prendre part à l’organisation de la nouvelle université tunisienne, et tout particulièrement du département de sociologie, où il enseignera jusqu’en 1977, date de son arrivée à Paris. Ce volume collectif à l’initiative de la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie se veut un hommage à la fois à l’homme “au simple sourire”, au professeur rigoureux et à l'infatigable érudit qui a marqué durablement plusieurs générations de chercheurs et d’étudiants.


Éléments de biographie.
I. Histoire et politique – Yaron Tsur: Entre Tunis et Alger. Les élites juives vers 1800 – Jacques Taïeb: Alger à la veille de la conquête française – Prince Fayçal Bey : Ahmed Ier, bey de Tunis chez Louis-Philippe Ier, roi des Français – Armand Maarek : La politique française à l’égard des Juifs de Tunisie, sous le protectorat
II. Culture et religion – Joseph Chetrit : La question linguistique dans la presse judéo-arabe de Tunis à la fin du XIXe siècle – Denis Cohen-Tannoudji : Joseph Cohen-Tanugi Hadria, un rabbin moderniste à l’époque du Protectorat – Paul B. Fenton & Ahmed-Amine Dellaï : «Le Complot des juifs de Khaybar» une qasîda en melhûn algérien par le barde mystique Sidi Lakhdar – Dominique Jarassé : Osiris et le projet de la grande synagogue à Tunis
III. L’homme, le professeur, l’érudit – Lilia Ben Salem : Paul Sebag sociologue? – Abdelhamid Larguèche : Tunis dans l’œuvre de Paul Sebag – Claude Nataf : Paul Sebag et l’histoire des Juifs de Tunisie – Colette Zytnicki: Ecrire l’histoire des Juifs de Tunisie – Jean-Claude Kuperminc : La Bibliothèque transportée de Paul Sebag – Renée Sebag : Paul Sebag par lui-même – Michel Valensi : Trois souvenirs de Paul Sebag. Bibliographie sélective de Paul Sebag.

OCTOBRE 2008

ISBN 978-2-84162-172-9

256 p.

15 €


 


 

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Rire, Mémoire, Shoah
sous la direction de Andréa Lauterwein avec la participation de Colette Strauss-Hiva

Quelle place peut occuper le rire dans une œuvre de création sur la Shoah? La transmission de sa mémoire par l’humour est-elle envisageable? Toute écriture sur le sujet ne peut éluder la mise en garde d’Adorno selon laquelle «écrire un poème après Auschwitz est barbare». Mais un demi-siècle plus tard, l’art reprend ses droits pour (re)dire, avec ses propres mots, que «cela ne doit plus jamais arriver». Et le rire resurgit alors comme «écho de la délivrance du joug du pouvoir». Il résonne dans les œuvres de Kertész, Gary, Hilsenrath, Tabori, Becker, Schindel ou Rabinovici, renouant avec une tradition littéraire qui en faisait une arme contre l’ignominie; il s’affiche, plus problématique encore, quand le cinéma ou la BD s’en mêlent. Un «rire réconcilié », mais traversé par la catastrophe, qu’interrogent les chercheurs, écrivains, cinéastes et dessinateurs rassemblés ici.


Sommaire

Avertissement par Andréa Lauterwein et Colette Strauss-Hiva (lire)

Introduction par Andréa Lauterwein (lire)

 I. Le rire à la limite 
 « La persécution des Juifs comme motif comique dans la littérature allemande du 19e siècle (Brentano – Grimm – Hauff) », par Rüdiger Steinlein (Berlin Humboldt).

« Quelques remarques de Walter Benjamin sur Karl Kraus ou comment l’historien matérialiste ruse avec le rire barbare du chroniqueur », par Marianne Dautrey (Paris I).

« Hitler ne m'inspire pas », par Gerald Stieg (Paris III).

« La connaissance ou les armes ? Situation historique des satires écrites en exil » par Stefan Braese (TU Berlin).

« Rire dans les ghettos et les camps », par Andréa Lauterwein.

Entretien avec Haïm Vidal-Sephiha

 II. Le rire étranglé


« Paul Celan. L’unique occurrence du mot ‘rire’ dans le poème Kleine Nacht », par Jean-Pierre Lefebvre (ENS, Paris).

« Rire à tout prix ? Adorno contre la fausse réconciliation », par Diane Cohen (Jérusalem).

« Horrible, humour noir, rire blanc. Quelques réflexions sur la représentation littéraire de la Shoah » par Judith Kauffmann (Bar-Ilan).

« ‘Dans un instant vous roulerez vers le bonheur’. Stratégies d’écriture ironiques et polyphoniques dans le roman Un voyage de H.G. Adler », par Ruth Vogel-Klein (ENS, Paris).

« ‘Désirs d’Auschwitz’. Le comique et le rire dans la littérature germanophone de la Shoah depuis 1945 », par Anne Peiter (La Réunion).

« ‘L’esprit gai, le cœur triste’. Imre Kertész et l’ambivalence du rire », par Ilma Rakusa (Zurich).

« ‘Moi, le bourreau...’ : de l’inversion victime-bourreau chez Romain Gary et Edgar Hilsenrath », par Aurélia Kalisky (Paris III, TU Berlin).

« Trois ‘passeurs de témoin’ : Jurek Becker, Edgar Hilsenrath, Ruth Klüger », par Andréa Lauterwein.

Entretien avec Michel Kichka (dessinateur, Paris/Jérusalem).

 III. Questions et controverses
« Rire dans le malheur, rire du malheur. L’humour juif comme mode de transmission », par Judith Stora-Sandor (Paris 8).

Entretien avec Doron Rabinovici (écrivain, Vienne).

« Affinités transatlantiques. Un sit-down comedian nommé Kafka », par Manuel Gogos (Bonn).

« L’année dernière à Auschwitz : usages de la Shoah dans l’oeuvre de Maxim Biller », par  Christian Mariotte (Reims).

« Le théâtre de George Tabori », par Anat Feinberg (Heidelberg).

« Le rire et la mémoire de la Shoah dans les écrits de Robert Schindel », par Béatrice Gonzalés-Vangell (Rostock).

Entretien avec Robert Schindel (écrivain, Vienne).

« Les comédies cinématographiques de la Shoah : le rire au service d’une mémoire du bien », par Sébastien Fevry (Louvain).

« Nouvelles ingénuités. La vie est-elle belle… », par Andréa Lauterwein.

Entretien avec Dani Levy (cinéaste, Berlin).

Entretien avec Zafer Senocak (écrivain, Berlin).

« En guise de conclusion : je twisterai les mots s’il fallait les twister », par Colette Strauss-Hiva.

MAI 2009

ISBN 978-2-84162-182-8

400 p.

32 euros

 

Ce livre a obtenu le prix de l'Humour de Résistance en 2012


 

 

Retours
Mélanges à la mémoire de Stéphane Mosès

 Qu’il écrive en allemand, en français ou hébreu, Stéphane Mosès nous fait pénétrer dans les univers des auteurs qu’il aborde, toujours par la porte dérobée. Qu’il s’agisse de Kafka ou de Walter Benjamin, de Scholem ou d’Emmanuel Levinas, la connaissance intime qu’il a de leurs œuvres respectives est rendue par une extraordinaire clarté et lucidité d’interprétation. C’est à cet exégète de la modernité que rendent hommage ici ses plus chers amis et collègues, dans un volume qui retrace aussi l’itinéraire d’une vie aux retours multiples.

Stéphane Mosès, disparu à l’automne 2007, a profondément marqué non seulement les études sur le judaïsme moderne, mais a également accompagné en France la découverte d’auteurs aussi importants que Walter Benjamin ou Franz Rosenzweig. Né à Berlin en 1931, il quitte l’Allemagne avant la guerre pour se réfugier avec sa famille au Maroc, puis en France après la guerre où il entre à l’Ecole Normale supérieure. En 1969, il émigre à nouveau avec sa femme et ses enfants à Jérusalem, pour, selon l’expression de son maître et ami Gershom Scholem, « rejoindre sa propre histoire ». Professeur émérite de l’Université hébraïque de Jérusalem, il a publié de nombreux ouvrages sur Benjamin, Rosenzweig, et plus récemment aux Editions de l’éclat sur Levinas ou Kafka. Ce collectif rassemble les conférences de trois hommages qui ont eu lieu successivement à Berlin, Paris, et Jérusalem. Contributions (entre autres) de Henri Atlan, Julia Kristeva, Guy Petitdemange, Marc de Launay, Dominique Bourel, Emmanuel Mosès, Danielle Cohen-Levinas.

 

SEPTEMBRE 2009

Ouvrage coordonné par Patricia Farazzi et Michel Valensi

ISBN: 978-2-84162-196-5

224 pages

22 euros


Les Intellectuels français et Israël

Sous la direction de Denis Charbit

À la « question juive » du XIXe siècle est venue se substituer ou s’ajouter au XXe siècle, la «question d’Israël», suscitant dans les milieux politiques et intellectuels des clivages surprenants et des revirements quelquefois inattendus. La création d’Israël a ravivé une série de problématiques qui ont modelé la politique contemporaine: Etat/communauté, laïcité/religion, orient/occident, etc. Dès avant 1948, les intellectuels français ont largement discuté de ces questions, depuis les débats entre le franco-judaïsme et le sionisme jusqu’aux prises de position contrastées d’un Louis Massignon ou Maurice Blanchot, de Jean-Paul Sartre ou François Furet, d’Albert Cohen ou Chris Marker, d’Annie Kriegel ou Alain Badiou, dont les revues d’idées se firent l’écho. Entre les condamnations et les enthousiasmes, les incompréhensions et les fidélités, ce sont les « aventures » de ces prises de position et polémiques qui sont présentées dans cet ouvrage collectif, issu de deux colloques tenus à l’Université de Tel-Aviv en 2007 et 2008.

Denis Charbit & Nadine Kuperty-Tsur: Présentation.

Avant Israël
Antoine Compagnon: Israël avant Israël
Pierre Birnbaum: D’un État l’autre? L’impossible passage du franco-judaïsme au sionisme.

Portraits de groupe
Nicolas Weill: Figures de Juifs français au tournant des années 1920-1930
Anny Dayan Rosenman: Ecrivains juifs de langue française
Monique Jutrin: Juifs poètes de langue française

Figures
Philippe Zard: Albert Cohen, “un arbre de Judée dans la forêt française”?
Gary D. Mole: Maurice Blanchot face à Israël
Gil Mihaely : Révolution sans table rase: François Furet et le sionisme
David Lazar : Louis Massignon, le sionisme et l’Etat d’Israël
Eric Marty: Alain Badiou antimoderne: la question d’Israël
Denis Charbit : Du parti communiste au parti d’Israël : l’itinéraire d’Annie Kriegel
Régine-Mihal Friedman: De l’essai au midrach: “Description d’un combat” de Chris Marker.

Médias.
François Lafon: Israël autour de 1967 dans la revue Esprit
Samuel Ghiles-Meilhac: Le Monde Diplomatique et le conflit: prendre parti ou parti-pris?
Jérôme Bourdon: L’esprit du temps: les intellectuels, la télévision et Israël.

Envois.
Ilan Greilsammer: Un phénomène intéressant : les “Amis de ‘la Paix maintenant’”
Alain Finkielkraut: Le souci d’Israël.

NOVEMBRE 2009

ISBN 978-2-84162-201-6

256 p.

22 euros

 


Expériences croisées
Juifs de France et d’Allemagne aux XIXe et XXe siècles

Sous la direction de Heidi Knörzer

Entre la fin du XVIIIe et le milieu du XXe siècle, les judaïsmes de France et d’Allemagne prendront des formes nouvelles qui auraient pu augurer d’une inscription durable dans les sociétés d’accueil. “Franco-judaïsme“ et “judaïsme allemand“ témoignent, chacun à leur manière, d’une volonté d’émancipation et d’intégration que balayera la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale. A travers l’analyse de phénomènes comme l’émigration ou l’antisémitisme, du rôle de la presse juive ou de rituels tels que le mariage, ce volume, élaboré par de jeunes chercheurs doctorants français, allemands, anglais et américains, propose une histoire comparée de ces communautés pour définir les grandes lignes de ce qui aurait pu se constituer comme un judaïsme européen.

Sommaire

Silvia Richter : Le discours sur l’émancipation des juifs en Prusse et en France au XVIIIe siècle
Jens Neumann: Un agenda commun ? Les conceptions de l’identité juive dans le Allgemeine Zeitung des Judenthums et les Archives Israélites de France (1840-1881)
Heidi Knörzer : Ludwig Philippson, Gustav Karpeles, Isidore Cahen et Hippolyte Prague - quatre journalistes juifs face à l’antisémitisme en France et en Allemagne (1870-1900)
Mathias Seiter : Entre les nations – historiographie juive en Alsace- Lorraine et en Posnanie
Tobias Metzler : De Paris à Berlin via Londres: réflexions sur les transferts culturels entre les expositions juives à la fin du XIXe siècle
Sarah E. Wobick : Amour et mariage à Paris et à Berlin (1890-1910)
Laurence Duchaine  : Pour une « histoire intégrée » des juifs à Berlin du temps des deux Allemagnes

AVRIL 2010

ISBN 978-2-84162-208-5

224 p.

22 euros

 


Terre d’exil, terre d’asile
Migrations juives en France aux XIXe et XXe siècle

Sous la direction de Colette Zytnicki

Au cours des deux derniers siècles, la France a eu vocation à être une terre d’accueil pour les différentes vagues d’immigration des populations contraintes à l’exil économique ou politique. Les vagues successives de l’immigration juive entre le XVIIIe et le XXe siècle ont permis que se constitue ce qui est aujourd’hui la plus importante communauté d’Europe. Ce volume retrace l’histoire de cette immigration, dont on a tendance quelquefois à oublier les conditions difficiles, mais également du rôle que purent jouer les institutions juives quant à l’accueil et l’intégration de ces populations, à une époque de laïcisation de la société. Il regroupe les contributions d’un colloque organisé à Paris fin 2009, à l’occasion du bicentenaire de la Casip-Cojasor, fondation caritative juive créée en 1809.

Sommaire
Nancy L. Green : Entr’aide sociale et histoire des migrations
Colette Zytnicki : Introduction
Céline Leglaive-Perani : Le comité de Bienfaisance israélite de Paris
Johanna Linsler : Les réfugiés juifs en provenance du Reich allemand en France dans les années 1930
Jean Laloum : L’assistance sociale auprès des populations juives parisiennes au temps de l’Occupation
Laure Fourtage : Accueillir les déportés juifs en France dans l’immédiat après-guerre
Laura Hobson-Faure : Penser l’accueil des immigrés juifs : L’American Joint Distribution Committee et les œuvres sociales juives françaises après la Shoah
Mônica Raisa-Schpun : L’Immigration juive dans la France de l’Après-guerre, 1945-1950
Alexandre de Aranjo : L’Accueil des Réfugiés d’Egypte en France et leur réinstallation en Région Parisienne, 1956-1960
Jacques Taieb : Immigrés d’Afrique du Nord: combien? quand? pourquoi?
Colette Zytnicki : À immigration d’un nouveau type, réponses nouvelles. Les organisations communautaires et l’exode des Juifs d’Afrique du Nord
Martin Messika : L’accueil des juifs marocains en France
Benjamin Stora : L’arrivée des Juifs d’Algérie en France: réflexions et témoignage
Annie Benveniste : Processus d’intégration et de ségrégation des Juifs du Maghreb à Sarcelles
Claude Tapia : Immigration des Juifs maghrébins en France. Modalités d’intégration: continuités et ruptures

JUIN 2010

ISBN 978-2-84162-213-9

224 p.

22 euros

 


Michelle-Irène Brudny, Jean-Marie Winkler (collectif sous la direction de)
Destins de «la banalité du mal»

Depuis la parution de Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal en 1963, la notion centrale du livre de Hannah Arendt a fait l’objet de très nombreuses polémiques et discussions, dont quelques pièces sont données ici en appendice. Mais aujourd’hui, cinquante ans après le procès Eichmann, des historiens, des analystes, des écrivains et des philosophes engagent un débat posthume avec l’auteur du « rapport », autour des destins de cette « banalité du mal », qui a certes permis de méditer les écrits et les dires des exécuteurs et des victimes, mais n’a pas évité la banalisation problématique des bourreaux, transformant des criminels exterminateurs en « hommes ordinaires ». Demeure ainsi la question de savoir comment la banalisation de la « banalité du mal » a pu jouer contre le sens de la formule d’Arendt, et dans quelle mesure elle n’a pas provoqué, à son tour, d’autres «maux de la banalité » dans le regard de nos contemporains sur l’Histoire.

SOMMAIRE
Michelle-Irène Brudny-Edith Fuchs, Introduction.
Michelle-Irène Brudny-Jean-Marie Winkler, N.d.é.
Rolf Wintermeyer, Ressemblances.
Corinna Coulmas, Victimes et Täter. Impossibilité la mémoire du mal?
Gérard Rabinovitch, Fragments sur le Behemoth. Notes autour d’un syntagme oxymorique.
Jacquy Chemouni, L’homme ordinaire ou l’homme sans qualités : une approche psychodynamique de la banalité du mal.
Jürgen Ritte, Banalité et colportage : Le cas des Bienveillantes de Jonathan Littell.
Jean-Marie Winkler, Entre « banalité du mal » et banalisation de l’horreur.
Michelle-Irène Brudny, Anatomie de la « banalité du mal ».
Edith Fuchs, La « banalité du mal » comme absence de pensée selon Hannah Arendt.

DOCUMENTS
Irving Howe, Eichmann à Jérusalem et la controverse à New York.
Marie Syrkin, Hannah Arendt : Les habits de l’impératrice.
Roger Errera, Le cas Hannah Arendt.
Pierre Vidal-Naquet, La banalité du mal
Manès Sperber, Le désastre incompris.
Michelle-Irène Brudny, La polémique Scholem/Arendt et le rapport à la «tradition»

AVRIL 2011

Collection «Bibliothèque des fondations»

ISBN 978-2-84162-228-3

208 p.

22 euros

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Myriam Bienenstock (collectif sous la direction de)
Héritages de Franz Rosenzweig
«Nous et les Autres»

Si l’œuvre de Franz Rosenzweig (1886-1929) est mieux connue en France depuis les travaux pionniers d’Emmanuel Levinas, puis de Stéphane Mosès, et la traduction de son grand œuvre, L’Étoile de la Rédemption, par Alexandre Derczanski et Jean-Louis Schlegel en 1982, des pans entiers de sa pensée restent encore à découvrir. La publication d’une partie des Actes d’un colloque international, tenu à Paris en 2009, permet d’insister plus particulièrement sur les figures du « Nous » et des « Autres », à la fois dans leurs implications politiques – annonçant une “philosophie de l’altérité” –, mais aussi intimes, tout particulièrement à travers les extraordinaires correspondances “philosophiques et amoureuses” qu’il a entretenues avec Margrit “Gritli” Huessy et Eugen Rosenstock, et dont témoigne le dialogue inédit entre le corps et l’âme, dédié à Gritli, qui clôt ce volume.


Ouvertures. Myriam Bienenstock : Sartre, ou Rosenzweig? À propos de la réception de Franz Rosenzweig en France – Steven Katz : Quelques réflexions sur Franz Rosenzweig.
I. Nous et les Autres. Irene Kajon : Societas in exteriore homine. Le problème de la construction du « Nous » chez Rosenzweig. Wolfdietrich Schmied-Kowarzik : Différenciations du « Nous » chez Rosenzweig. – Bernhard Casper : La temporalisation « des Nous ». – Heinz-Jürgen Görtz : «Le Jour du monde du Seigneur». Nous et les Autres dans la conception philosophico-théologique de Rosenzweig. – Jean-François Marquet : L’articulation des personnes dans la pensée de Franz Rosenzweig. – Donatella Di Cesare : L’expression du duel dans la Rédemption. À propos de la généalogie du «Nous» chez Rosenzweig. – Emilia D’Antuono : Entre paganisme et révélation. Généalogie de l’intersubjectivité dans L’Etoile de la Rédemption. – Myriam Bienenstock : Assimilation – dissimilation. Rosenzweig sur l’école.
II. Politiques de l’histoire. Irene Abigail Piccinini : Hermann Cohen et Franz Rosenzweig : deux modèles d’identité juive dans la pensée de Leo Strauss. – Florian Nicodème : L’événement historique : une matrice de communauté élargie ? – Robert Gibbs : La grammaire des lois. – Michael Zank : Les conceptions politiques de Rosenzweig.
III. La parole de l’amour. Sonia Goldblum : l’échec du dialogue. Figures de l’altérité dans les lettres de Rosenzweig à Margrit et Eugen Rosenstock. – Jean Greisch : « Ein schrecklich unverständliches Dreieck ». Franz Rosenzweig, Margrit Huessy, Eugen Rosenstock et la genèse de L’Étoile de la Rédemption.
Inédit de Franz Rosenzweig. Le «Gritlianum ». Un dialogue entre le corps et l’âme.

Myriam Bienenstock est professeur des Universités en Philosophie à l'Université François Rabelais de Tours. Elle est également présidente de la "Société Rosenzweig international". Elle a publié récemment Cohen face à Rosenzweig. Débat sur la pensée allemande, chez Vrin et elle a traduit et présenté les Leçons sur la philosophie de l’histoire de Hegel (Livre de Poche).

AVRIL 2011

Collection «Bibliothèque des fondations»

ISBN 978-2-84162-227-8

256 p.

25 euros

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