éditions de l'éclat, philosophie

ANTHOLOGIE DE L'ASSOCIATION
DES ASTRONAUTES AUTONOMES
QUITTER LA GRAVITÉ


 




L'utopie
est
nulle part

Jason Skeet
Inner City AAA
(visio-conférence,
Space 1999)

3
CRITIQUES
ET SPÉCULATIONS

 

 

La présente évaluation des concepts de colonie spatiale examine deux propositions – une étude de construction produite par la NASA en 1975, reposant sur les idées de Gerard O'Neil; et la First Millenium Foundation, fondée en 1992 pour promouvoir la philosophie écologique de colonisation de l'espace de Marshall Savage. Bien qu'ils proviennent de contextes différents, ces deux projets partagent une perspective suivant laquelle l'espace est «la frontière la plus éloignée», perpétuant ainsi le mythe américain des «pionniers» colonisant de «nouveaux mondes». Aucun d'entre eux n'identifie le type de relations sociales qu'ils risquent de reproduire dans l'espace, et tous deux soutiennent la croyance suivant laquelle la limitation des ressources terrestres est un problème requérant des solutions technologiques. Ne souhaitant pas avoir à résoudre les problèmes auxquels fait face le capitalisme, l'Association des Astronautes Autonomes développe des applications technologiques fondées sur les désirs des astronautes autonomes eux-mêmes. L'AAA rejette tous les modèles concernant la vie dans l'espace, et insiste sur son propre déploiement en tant que réseau mondial se déplaçant dans de multiples directions à la fois, embrassant l'étendue des multiples possibilités qu'elle ignore encore.

Au cours de l'été 1975, un groupe de scientifiques de différents domaines, comprenant des ingénieurs, des physiciens, des sociologues et des architectes, fut réuni à l'Université de Stanford et au Centre de Recherche Ames (Ames Research Center) de la NASA, pour procéder à une étude de faisabilité sur la façon dont les individus pourraient supporter une vie permanente dans l'Espace, et ce à grande échelle. Le directeur technique de ce projet était Gerard O'Neil, qui travaillait sur le sujet depuis 1969, date à laquelle il avait émis la possibilité que des humains pourraient vivre dans l'espace dans des colonies construites par l'homme, plutôt que de s'établir sur d'autres planètes, comme la Lune ou Mars.

Le système d'ensemble pour la colonie spatiale adopté par l'étude de construction de 1975 était influencé par les idées de O'Neil. O'Neil avait d'ores et déjà suggéré qu'une station spatiale pouvait être positionnée au point L5, une idée qui avait aussi été proposée en 1961 dans le livre d'Arthur C. Clarke, A Fall of Moondust (traduction française en 1962 aux éditions Fleuve Noir). Le point de libération lagrangien L5 est une position d'équilibre gravitationnel localisée sur l'orbite lunaire à égale distance de la Terre et de la Lune. Un objet placé en orbite au point L5 y restera indéfiniment, sans avoir à dépenser de l'énergie pour maintenir sa position. La station spatiale de l'étude de 1975, connu sous le nom de Tore de Stanford (Stanford Torus) (photo supra), est précisément positionnée en ce point.

O'Neil avait aussi proposé l'utilisation de matériaux non terrestres pour la construction d'une station spatiale. Il suggérait que ces matériaux (aluminium, titane et silicone, extraits des minerais lunaires) offriraient en outre des produits d'exportation, procurant à une colonie spatiale son autonomie économique. O'Neil avait repris cette idée au physicien Freeman Dyson, qui, en 1960, avait présenté un plan d'utilisation de ressources extra-terrestres pour la construction d'habitations dans l'espace (une idée qui, en fait, avait déjà été explorée dès 1920 par le spécialiste américain des fusées, Robert Goddard).

O'Neil reprenait aussi le concept de Satellite à Energie Solaire, formulé par Peter Glaser en 1968, et examinait les potentialités de l'utilisation de l'énergie solaire dans l'espace pour répondre aux objectifs établis en 1975, et pour «développer suffisamment l'activité commerciale pour attirer les capitaux et développer la production de biens et de services dans l'objectif de commercer avec la Terre». Utilisant l'énergie solaire pour générer de l'électricité et alimenter les fourneaux solaires, les colons pourraient raffiner les minerais lunaires, ce qui leur permettrait de construire des satellites servant de centrales à énergie solaire. Ces centrales à énergie seraient placées en orbite autour de la Terre et délivreraient de grande quantité d'énergie solaire. La structure du «Tore de Stanford» dispose également d'un grand miroir stationnaire suspendu au-dessus d'un pivot central qui réfléchit les rayons du Soleil vers une série d'autres miroirs qui, à leur tour, réfléchissent ces rayons vers l'intérieur du tube de l'habitat, à travers des lucarnes qui sont supposées permettre l'entrée de la lumière dans la colonie, tout en empêchant l'intrusion des rayons cosmiques. Ce soleil abondant permet aux habitants de cultiver suffisamment de nourriture pour eux-mêmes sur une aire de seulement 156 acres (environ 78 hectares). Il favorise également un accroissement de productivité agricole, tout en fournissant l'énergie nécessaire aux industries de la station spatiale.

Le «Tore de Stanford» a la forme d'une roue, un concept dont on peut retrouver la trace chez Werner von Braun, ancien nazi qui avait conçu la fusée V2, et avait par la suite été employé par le gouvernement américain. Dans les années cinquante, il aida à populariser le concept de station spatiale auprès du public américain, mettant à jour le concept de «roue» de Hermann Noordung (l'idée d'une station ayant la forme d'une roue fut introduite en 1929 par Noordung, qui appelait cette station «Wohnrad», ou «roue vivante»). Dans le «Tore de Stanford», les individus vivent dans un tube en forme d'anneau, connecté par six accès à un moyeu central, où se mettent à quai les vaisseaux spatiaux. Pour simuler la gravité normale de la Terre, tout l'habitat suit une rotation d'une révolution par minute autour du moyeu central.

Le «Tore de Stanford» n'était pas le seul projet de colonie spatiale envisagé par O'Neil. Dans son livre de 1976, The High Frontier, il décrit trois types de colonies possibles. Le modèle de bas-niveau se nomme Island One, aussi connu sous le nom de «Sphère de Bernal», d'après J. D. Bernal (physicien fondateur du Birkbeck College de l'Université de Londres, qui avait développé en 1929 des concepts de planètes artificielles et de mondes confinés). Dans la «Sphère de Bernal», le soleil est réfléchi à chaque pôle, à travers deux rangées de fenêtres en anneau. La «Sphère de Bernal» a une circonférence d'un kilomètre et peut contenir 10.000 habitants. Island Two a la forme d'une capsule, le soleil pénétrant par trois fenêtres courant le long d'un cylindre. Avec 1,8 kilomètres de diamètre, elle peut accueillir 140 000 habitants. Island Three est un cylindre de 6,4 kilomètres de diamètre et de 32 kilomètres de longueur. Six kilomètres d'atmosphère sont suffisants pour produire un ciel bleu, et des nuages peuvent se former à la même allure que sur la Terre. Island Three a plus de 400 km2 de surface habitable et peut accueillir dix millions d'individus. Ces plans sont aujourd'hui considérés par de nombreuses personnes comme des concepts «classiques» de colonie spatiale, et ont été adoptés et développés avec quelques modifications par d'autres. Les idées de O'Neil ont aussi influencé nombre de groupes fondés pour promouvoir ses concepts de colonie spatiale.

Le premier de ces groupes fut la L5 Society, formée en 1975, peu après la publication du premier texte de O'Neil sur la colonisation de l'espace. La L5 Society a aussi établi des liens avec la philosophie transhumaniste qui considère les technologies spéculatives – comme le transfert de la conscience humaine dans des ordinateurs, l'extension de la vie, les nanotechnologies et l'exploration spatiale – comme des outils devant permettre à l'être humain d'atteindre des étapes supérieures de son développement. La mythologie transhumaniste rejette le corps physique en faveur de l'intelligence pure, variante de la distinction gnostique entre l'esprit et la matière. L'élitisme implicite du transhumanisme se manifeste en outre politiquement sous la forme du capitalisme libertarien; par exemple, la L5 Society considère que son plus grand accomplissement fut la campagne menée contre l'approbation par le Congrès des États-Unis d'un Traité sur la Lune, une législation qui aurait empêché l'appropriation privée des ressources spatiales. En avril 1987, la L5 Society a fusionné avec le National Space Institute (fondé par von Braun en 1970, comme organisation de propagande ayant pour but de soulever l'intérêt du public pour l'exploration spatiale) pour constituer la National Space Society, devenue aujourd'hui un puissant lobby activiste concernant l'Espace.

Tous ces projets de colonies spatiales, le «Tore de Stanford» et les îles de O'Neil, sont conçus pour simuler la gravité terrestre. Ce qui est rendu nécessaire par l'industrie manufacturière et le travail humain qui devront s'y développer. La motivation de O'Neil pour aller dans l'espace reposait sur la croyance que la science pourrait résoudre les problèmes de l'humanité. Il se sentait concerné par le fait que la surpopulation et les ressources énergétiques limitées bloqueraient la croissance ou même contraindraient à un déclin du standard de vie (des nations industrielles de l'Occident). Mais O'Neil ne comprenait pas que ces problèmes sont créés par une structure de pouvoir particulière et que la croissance dont il souhaitait le maintien est en fait requise par l'expansion du capitalisme. Les idées de O'Neil sont des modèles précis d'habitats complets qui ne nécessitent que des habitants humains pour les rendre fonctionnels. Ces habitants n'ont aucune possibilité d'être impliqués dans la conception des colonies, ou même de les développer ou de les adapter à leurs propres besoins.

L'étude de 1975 est pleine de détails techniques, mais reste vague concernant la vie quotidienne de ceux qui vivront dans la colonie. Il est dit que la population sera de préférence composée d'individus des nations industrialisées occidentales, et l'étude évoque brièvement la façon dont les gens pourraient vivre ensemble et quelles structures sociales pourraient être adoptées. Cependant, une intéressante observation est faite concernant le problème du solipsisme, le sentiment qu'un individu peut éprouver en vivant dans un environnement artificiel, que tout ce dont il fait l'expérience est dans son imagination et qu'il n'y a pas de réalité en-dehors de son propre cerveau. L'étude suggère que l'incertitude et l'aléatoire doivent être inclus dans la colonie pour contrer ce type d'attitude. Pour ces ingénieurs du social, même le hasard de la vie quotidienne doit être pris en compte. Que les individus puissent spontanément créer leurs propres possibilités aléatoires n'est pas même suggéré. Le besoin de contrôle de la colonie spatiale est l'exact équivalent du totalitarisme qui définit les structures de pouvoir, et le «fascisme amical», des démocraties occidentales sur Terre.

Dans les années quatre-vingt, O'Neil créa le Space Studies Institute, un organisme de recherche qui mit en place le premier projet privé d'utilisation des ressources lunaires (projet qui ne fut jamais réalisé). Le SSI est aujourd'hui encore une importante organisation qui promeut l'utilisation de l'énergie et des ressources matérielles de l'espace dans une perspective scientifique, perspective qui finalement sert l'expansion du capitalisme dans l'Espace. La privatisation de l'Espace et l'apparition de groupes activistes pour le libre-échange dans l'espace sont un des aspects importants de l'exploration spatiale des années quatre-vingt-dix. Tandis que bon nombre de ces groupes expriment un certain scepticisme envers la NASA, se fondant sur l'inertie bureaucratique propre à toute agence spatiale gouvernementale, on peut remarquer que nombre de ces groupes activistes ont des sites web contenant des liens vers les sites de la NASA. Il semble y avoir beaucoup de démonstrations d'amitiés virtuelles. Sur les pages de la NASA concernant les colonies spatiales (qui incluent l'étude de 1975), il y a un lien vers la First Millennial Foundation, fondée en 1992 pour promouvoir les idées de Marshall Savage.

Dans son livre, The Millennial Project: Colonising the Galaxy in Eight Easy Steps, Marshall Savage décrit son approche écologique de la colonisation spatiale. Il y conçoit la formation d'une organisation non gouvernementale internationale destinée à construire l'infrastructure technique, la base économique, et à réunir les individus propres à aller dans l'Espace. Mais avant d'aller dans l'Espace, ces individus coloniseront les océans, à la fois comme terrain d'expérimentation pour la vie dans l'Espace et comme solution à la surpopulation. Ces communautés flottantes sur l'océan sont  onstonstruites à partir des minéraux dissous dans l'eau de mer. Après avoir construit sur une grande échelle des systèmes de lancement non polluants, des colonies en orbite seront construites sous la forme de bulles à l'écosystème clos. Ce sont ensuite des cratères lunaires qui seront recouverts de dômes contenant des réserves naturelles. Après que Mars aura été terraformée (transformée pour ressembler à la Terre), les astéroïdes seront utilisés comme colonies-bulles, et ce processus sera répété d'étoile en étoile.

Les motivations de Savage pour aller dans l'espace sont simples. Tout comme O'Neil, il se sent concerné par la surpopulation et l'utilisation des ressources terrestres, mais il ajoute à ses plans de colonies spatiales un élément mystique. Pour lui, c'est «un devoir sacré (…) la raison même pour laquelle la Force de Vie nous a fait nous développer en premier lieu». Il utilise la rhétorique bien éprouvée qui consiste à décrire une vieille époque balayée par une nouvelle. Dans ce cas, c'est un Millénaire à venir qui est comme «un continent inexploré: mystérieux et inconnu, mais brillant d'une promesse de nouvelles découvertes et de richesses incalculables». Pour décrire ce qui sera attendu des colons dans ces colonies océanes et spatiales, il écrit:

«En tant que société d'individus étroitement interdépendants, la colonie pourrait aussi être relativement exempte de crimes et autres fléaux urbains (…). La protection contre les menaces mineures comme les criminels et les terroristes nécessitera une force de défense citoyenne semblable à celle que l'on trouve en Suisse. Fondamentalement, tout adulte en pleine possession de ses moyens et le souhaitant recevra un entraînement dans les procédures médicales d'urgence, la lutte contre le feu, le contrôle des avaries et les devoirs de police.»

La First Millennial Foundation peut être comparée aux groupes utopistes qui, du milieu à la fin du XIXe siècle, sont allés établir leurs propres communautés vers la «nouvelle frontière» de la côte Ouest américaine. Ces groupes étaient variés du point de vue de leur composition politique et religieuse, mais ils étaient tous motivés par le désir de découvrir une vie meilleure. Malheureusement, très peu d'entre eux réussirent, et les seuls qui parvinrent à l'auto-suffisance pour un certain temps furent ceux qui soutenaient de strictes croyances religieuses. Pour pouvoir survivre, ces utopies requéraient une uniformité de comportement et de point de vue chez leurs participants, et elles furent détruites par la jalousie, l'égoïsme et la compétitivité interne. Mais ces groupes remplirent une fonction dans l'expansion des intérêts capitalistes vers de nouveaux domaines, en prenant pied dans des aires qui purent alors être exploitées pour des intérêts commerciaux plus importants. Des groupes comme la First Millennial Foundation pourraient remplir une fonction similaire dans l'exploitation des ressources spatiales.

L'étude de la NASA de 1975 et la First Millennial Foundation utilisent toutes deux la métaphore de la «nouvelle frontière» pour décrire leurs projets. C'est une mythologie utilisée pour l'essor du capitalisme dans l'espace. Marshall Savage se réfère aux «véritables pionniers» qui «organiseront le départ vers une nouvelle frontière», tandis que la conclusion de l'étude de construction du «Tore de Stanford» proclame que «l'Espace offre une voie de sortie, avec de nouvelles possibilités de croissance et de nouvelles ressources. L'Espace propose une nouvelle frontière, un nouveau défi, et un espoir pour l'humanité, tout comme le Nouveau Monde a offert une frontière, un défi et un espoir à l'Europe pendant plus de quatre siècles». Nous devons maintenant considérer en quoi ces deux déclarations s'apparentent à un discours prononcé par Ronald Reagan le 4 juillet 1982, lors de l'atterrissage de la navette Columbia:

«La quête de nouvelles frontières pour l'amélioration de nos habitats et de nos familles est un élément crucial de notre caractère national (…) L'esprit pionnier prospère toujours en Amérique. Dans le futur, comme dans le passé, notre liberté, notre indépendance et notre bien-être national seront liés à de nouveaux accomplissements, à de nouvelles découvertes et à notre capacité à repousser les frontières. Le quatrième atterrissage de Columbia est l'équivalent historique du Clou en Or qui marqua l'achèvement de la première voie ferrée transcontinentale.»

Sans le savoir, Reagan faisait une comparaison très appropriée. Lorsque fut réalisée la connexion des voies ferrées en 1869, le représentant de la Central Pacific était si peu familier avec l'utilisation d'une masse qu'il ne parvint même pas à toucher le Clou en Or. Ce fossé entre les cadres et la force de travail fut encore plus frappant lorsqu'il fut évident qu'une bonne partie de la voie, qui devait être achevée à la date prévue en 1869, avait été posée dans une telle hâte qu'il était nécessaire d'en recommencer la pose immédiatement. Ce que Reagan ignorait probablement aussi est que l'une des deux compagnies impliquées, la Union Pacific, fit faillite vingt-cinq ans plus tard, et l'autre, la Central Pacific, ne resta prospère que grâce à un mélange de corruption, de tactiques monopolistes et de refus de rembourser les prêts gouvernementaux. Et au bout du compte, les conditions brutales de travail de ceux qui construisirent les chemins de fer causèrent des milliers de morts. Tant de gens moururent (bon nombre d'entre eux étaient des travailleurs chinois), qu'on ne conserva aucun enregistrement de leur nombre. Voilà pour les réalités derrière les mythes sur les nouvelles frontières et les pionniers qui colonisent des nouveaux mondes.

Cette évaluation a essayé de démontrer combien les plans de colonies spatiales faits par la NASA et la First Millennial Foundation partagent une même incapacité à comprendre comment elles conduiront à transposer dans l'espace les mêmes relations sociales qui existent sous le règne du capital sur cette planète. Ces exemples ont été utilisés pour établir une comparaison entre l'État et les groupes émergents militant pour la libre entreprise dans l'Espace. Le mythe d'une nouvelle et haute frontière permet aux deux parties de détourner l'attention de l'examen qui chercherait à savoir qui sont exactement ceux qui entreprennent le déploiement de l'humanité dans l'Espace, et quels aspects de l'humanité ceux-ci souhaitent déployer. Pour ces deux projets, la colonisation de l'Espace est l'extension d'un capitalisme libéral aussi naturel et inéluctable que la force de gravité.

Un site Internet de la NASA sur la colonisation spatiale déclare: «Les pionniers d'abord, les multitudes de gens ordinaires après.» En réponse à cela, l'AAA est une idée très simple: le voyage spatial pour tous. Alors que l'AAA se développe comme réseau mondial, les effets de cette idée sont devenus de plus en plus complexes. Nous pouvons désormais établir avec confiance que l'AAA s'est développée dans une multitude de directions qui inspireront les générations futures. Une de ces directions est la spéculation en cours sur les formes que prendront nos communautés spatiales. De telles spéculations sont fondées sur nos activités ici sur Terre, mais ne sont pas des modèles devant être imposés à d'autres; ils existent en tant que suggestions, tout comme nos explorations du sexe en gravité zéro et nos propositions pour des raves dans l'espace. Ces activités sont des prototypes pour la vie dans l'espace, ce sont des tendances vers la subversion, la coopération et une vie pleine de joie.

 

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