éditions de l'éclat, philosophie

JULES LEQUIER
COMMENT CHERCHER COMMENT TROUVER
UNE PREMIÈRE VÉRITÉ


Première partie

 

 



Quand je considère ma vie passée, je trouve que mes fautes, non pas celles-là que (chose étrange) je me reprochais en les faisant, mais celles que je me suis reprochées seulement après coup, avaient eu leur origine dans des erreurs qui en un sens avaient été des fautes aussi, et que je corrigeais, si je les corrigeais, tantôt par des vérités tardives, tantôt par d’autres erreurs que je reconnaissais dans la suite être pires quelquefois : le tout, je dois en convenir, un peu au gré de la fortune. Un peu, dis-je ? Tellement à vrai dire, qu’examinant aujourd’hui la trame diverse de mes pensées, si étroitement liées à mes impressions, mes impressions nécessairement subordonnées aux circonstances, et les circonstances à tant d’égards indépendantes de moi, je me vois pris de la crainte de donner trop aux sentiments de mes torts ; et dans mon embarras d’apprécier comme il faut ma force et ma faiblesse, je serais tenté d’employer à me justifier ma propre incertitude sur l’une et sur l’autre. Mais un instinct, un invincible instinct en moi s’y oppose, et m’oblige à croire que sur un très grand nombre d’occasions, dont il me laisse à la rigueur excepter chacune, si je veux, successivement, il y en a eu beaucoup, il y en a eu plusieurs où mon effort pour parvenir à la vérité a été moindre et moins bien dirigé qu’il ne pouvait être.

Dût cet instinct me tromper lui-même, encore mon erreur serait-elle de toutes la plus noble et, tout considéré, la moins dangereuse. Supposé donc qu’il ne me trompe pas, je comprends alors, quoique d’une manière confuse, comment, lorsque des réflexions nouvelles, nées en moi à la faveur des nouvelles conjonctures, m’apportaient une connaissance qui rectifiait mes jugements antérieurs, plus cette vérité était simple et imposante, plus il m’eût été aisé de l’acquérir auparavant et de susciter de moi-même les réflexions dont elle était le fruit. Souvent même j’avais assemblé des idées et dit : Cela est. Mais la portée de mes paroles me dépassait, et puisque je ne savais pas que je savais, en effet je ne savais pas : aussi bien n’avais-je point tenu compte de cette connaissance dans mes actions ; et c’est en vain que plus impartial dans mes jugements sur autrui, je m’étais éclairé sans peine de la vue de ses torts : j’avais perdu cette lumière au moment de m’en donner de semblables ; et il se trouvait que j’avais été sévère à son égard, longtemps avant d’être juste envers moi qui n’avais pas profité de son exemple.

J’ai donc, non seulement (chose affreuse) fait mentir ma conscience en faisant le mal, et il faut bien plier sa fierté jusqu’à ces aveux sous peine d’avoir à transformer ses remords en applaudissements ou, ce qui fait trembler, sous peine de n’en point avoir, mais je me suis maintes fois trompé, alors que j’aurais pu ne me tromper pas. Je me suis laisse prendre à des apparences. Quelquefois j’ai fait plus : je me suis trompé presque sciemment, ayant à cela une sorte d’intérêt sans doute, mais un intérêt bien autrement sérieux et durable à ne le pas faire ; et j’ai été mon flatteur et mon complice, au lieu d’être mon conseiller attentif et intègre. J’ai laissé oisive, en moi, une puissance qu’il ne tenait qu’à moi d’exercer pour mon avantage. J’allais, entraîné, quelquefois m’entraînant, satisfait de consacrer par une approbation superflue ce qu’avait décidé de moi, sinon la volonté des hommes, au moins le concours des événements. Quelquefois j’ai pris l’alarme et j’ai cru m’éveiller je disais que je m’éveillais, et j’entrais dans un autre songe.

Je veux rompre le charme ; et, résolu, d’apporter désormais plus de circonspection à former mes jugements, fort de ma sincérité et soutenu aussi dans mon entreprise par le juste espoir que l’emploi de toutes mes facultés à un si digne usage ne saurait être un travail sans fruit, je m’appliquerai tout d’abord à entrer dans le recueillement nécessaire pour la recherche de la vérité. Toutefois, comme il est sage de régler ses prétentions plutôt sur ses moyens que sur ses désirs, et que, même restreinte à sa moindre étendue, la tâche ne laissera pas que d’être grande, je me borne aujourd’hui à la recherche d’une vérité à l’égard de laquelle il me soit radicalement impossible de concevoir un doute, et qui une fois reçue dans mon esprit y reste inébranlable. Cette vérité, si humble et si peu féconde qu’elle puisse être par elle-même, de cela seul qu’elle sera marquée de ce caractère éminent de la certitude, ne saurait manquer d’être féconde à un point de vue : car, ou je serai conduit à une vérité unique de son espèce, et alors, selon que je peux conjecturer, il sera curieux et instructif d’apprendre pourquoi elle a  entre toutes ce caractère, ou le même moyen qui m’aura servi à la trouver pourra me servir à en trouver d’autres.

Mais comme je ne dois rien préjuger dans la recherche que je commence et où je mettrai tous les soins dont je suis capable, je remarque d’avance que cette vérité que j’aspire à trouver sera peut-être cela même qu’il ne m’est donné de rien savoir, au degré du moins où j’ambitionnerais de savoir ; mais enfin je saurai cela ; et pourquoi cette connaissance ne contiendrait-elle pas d’utiles et profonds enseignements ? Encore faut-il être préparé à les entendre. De me prêter tout d’abord à une supposition qui aille plus loin encore, et d’imaginer que le résultat de ma recherche puisse être de me convaincre qu’en dépit de tout, il ne m’est donné d’atteindre à aucune vérité réellement digne de ce nom, je m’y refuse je suis fait pour posséder la vérité, puisque je me sens fait pour l’aimer, et il n’y aurait pas de devoirs s’il était impossible de la connaître.

Rien n’est plus opposé au bon sens que cet esprit de dispute et d’arguties qui subtilise à l’infini sur les choses. Toutefois, il importe ici de ne se donner point le change ; et mieux vaudrait condescendre à honorer un sophisme d’une attention trop sérieuse en le réfutant, que de courir le risque d’en faire trop peu de cas : d’autant qu’après avoir solidement réfuté quelque sophisme, il n’est pas rare qu’au lieu d’y voir quelque chose de si puéril, nous lui trouvions au contraire quelque chose de spécieux, qui désormais n’est plus à craindre.

En y pensant davantage, je trouve même qu’en général, à moins d’une évidente mauvaise foi dans les objections, ce que l’on n’a point à craindre avec soi-même, le dommage d’un peu de temps peut-être perdu ne saurait entrer en balance avec le profit peut-être résultant de l’explication claire d’une erreur ; car il importe souvent, pour que la possession de la vérité soit assurée, de connaître bien les erreurs qu’on lui peut opposer, et non pas seulement que ce sont des erreurs, mais quelles sont ces erreurs, et comment elles ont eu le crédit de s’introduire dans l’esprit ; autrement, ce qui les a rendues plausibles.

Une application immédiate de ces réflexions se présente : tout à l’heure quelques difficultés qu’il est intéressant de résoudre, et que j’ai d’abord repoussées comme vaines, m’auraient troublé un instant, si je ne m’en étais débarrassé prudemment par ce dédain affecté. Supposons qu’au moment de définir mon but, qui est de trouver une première vérité à l’égard de laquelle il me soit radicalement impossible de concevoir un doute (voilà que, conduit par l’observation que je fais à une autre du même genre, je m’interromps pour remarquer aussi qu’en effet, malgré ma bonne intention d’être circonspect, je n’avais peut-être pas suffisamment pesé ces paroles, que d’ailleurs je maintiens), supposons donc que je me fusse arrêté en me disant : « Il est bon, il est sage de restreindre sa tâche alors que l’on connaît d’autant moins ses ressources que l’on n’en a point fait usage, et de substituer tout d’abord à la recherche de la vérité la recherche moins ambitieuse d’une première vérité ; mais il est bon aussi, il est nécessaire, quand on cherche, de savoir ce qu’on cherche ; et qu’est-ce qu’une première vérité ? Serait-ce la Vérité ? En tout cas, qu’est-ce qu’une vérité ? Si je suis en état de le dire tout d’abord, la voilà cette première vérité, et c’en est une éminente qui termine ma recherche dès le début ; sinon, sachant ce que c’est qu’une vérité, car je ne m’aviserais pas que je l’ignore sans renoncer à l’espérance d’en trouver une, il y a cette bizarrerie que je le sais sans pouvoir le dire. » Que me fussé-je répondu ? Sans doute, après quelques moments de recueillement, ceci, à quoi il est utile que je fasse attention.

J’ai en moi l’idée très claire de la vérité : elle n’a point empêché, j’en conviens, que je n’aie varié dans mes jugements et que je ne sois tombé dans des erreurs ; mais c’était ma faute et non la sienne. Cette idée, sur laquelle j’avais formé à diverses époques des jugements divers aussi, n’a point changé, et outre qu’il me serait impossible de me défier d’elle, je me priverais en l’essayant de toute ressource pour continuer. Autre chose est d’avoir l’idée de la vérité, autre chose d’affirmer quoi que ce soit avec son aide. Heureusement que sa lumière est aussi éclatante, car ne le fût-elle pas autant que je le voudrais, il faudrait bien m’en contenter, à moins de pousser jusque-là l’espérance que de renvoyer la lumière à ce dont j’attends la lumière.

À présent je m’explique pourquoi, au moment que je commençais ma recherche, et surtout après en avoir déterminé l’objet, je rassemblais en un sentiment très confus deux sentiments contradictoires : celui de ma recherche comme facile, celui de cette même recherche comme difficile ; premièrement facile (et trop facile !) en ce que, d’une manière, cette inconnue que je cherchais je l’avais tout près de moi, en moi plutôt, en moi actuellement. Que cherché-je en effet ? Une première vérité ; et n’avais-je point celle-ci que j’en cherchais une ? Mais c’était là quelque chose d’aussi insignifiant que certain, dès lors que je ne me tiens pas pour satisfait par une affirmation tellement restreinte qu’elle en est dérisoire.

Cependant, ramené à la question, qu’il me semble après tout n’avoir point quittée, je ne puis m’empêcher de trouver que je ressemble à ces gens dont les protestations m’ont fait souvent sourire, qui n’exécutent jamais ce qu’ils ont résolu, annonçant toujours qu’ils vont commencer : à force de le dire, on ne le fait pas.

Quoi ! Cet aveuglement dès ma première démarche ! Je continuais, je croyais continuer, et je n’avais pas commencé. J’avais négligé de remarquer ce flambeau sans lequel je ne peux faire un pas, et peut-être allais-je m’égarer au point de le chercher lui-même. C’est que je n’étais pas bien éveillé. Maintenant cette idée de la vérité, ainsi dégagée au milieu de toutes les autres, va m’éclairer, moi étant sur mes gardes.

Réduisons ce discours, qui ne m’aura été utile qu’à m’en faire éviter de semblables, réduisons-le au regret de m’être trompé dans mes recherches précédentes et à l’espérance de réussir mieux dans celle-ci.

Parvenir, ai-je dit, à une vérité qu’il me soit impossible de révoquer en doute : il faut donc douter. Pour voir ce qui va rester inébranlable, il faut essayer de tout ébranler.

Mais si le doute est un moyen de se préparer à connaître, c’en est un aussi de se tromper : j’ai douté à tort quelquefois. Ici, prenons-y garde, le cas est bien différent : le cas présent forme une exception éminente. Je n’ai d’intérêt d’aucune sorte à rien me déguiser, et mon seul intérêt est de savoir, au contraire de toutes ces anciennes occasions où je reconnais franchement que, dans le conflit de mes intérêts, dont le plus réel voulait que je fusse éclairé au moment d’agir, et d’autres ne le voulaient pas, il y en a toujours eu quelqu’un, le plus éloquent et pour ainsi dire le plus adroit, qui l’a emporté par surprise, et qui m’eût suffi après coup pour me rendre compte de mon erreur. J’avoue cela.

Il y a plus : je me rappelle qu’autrefois quand j’ai abordé à de certains moments la recherche du vrai avec le plus vif désir de le trouver, et que j’étendais au plus loin ma défiance sur mes opinions antérieures, alors même je m’appuyais sur quelque chose que je n’avais nullement pensé à prendre pour la matière de mon examen, et que par cela seul j’avais pris sans m’en apercevoir pour la règle de mes pensées. Cette fois cherchons par l’effort du doute poussé à l’extrême le juste point où il doit s’arrêter : où le doute me sera tout à fait impossible, il est évident que mon affirmation sera légitime.

Impossible, évident, légitime, que de rapports mal démêlés ! Mais tout retombé que je sois dans ces préambules dont j’entendais sortir, loin de me décourager pour voir ainsi s’augmenter les difficultés de ma tâche, je trouve que j’ai plutôt à m’en applaudir. Je cherche, je tâtonne. Je tâtonne et je le vois, qu’y a-t-il là de regrettable ? Faudrait-il pas attendre à me mettre en marche que j’eusse fait déjà la route entière ? Et ne puis-je chercher, sans l’avoir trouvé préalablement, ce que je n’aurais trouvé ainsi tout d’abord que sans l’avoir cherché ? Mais pour avoir trouvé de la sorte, que de grâces rendre à la fortune ! J’admets que l’on ne soit pas un inspiré, et que l’on ait trouvé quelque chose de mieux qu’une erreur que la précipitation et la prévention produisaient ensemble.

Et n’avançons pas légèrement ce mot impossible. Au moins, aurais-je à m’assurer que l’impossibilité de douter est chez moi naturelle, invincible, qu’elle n’est pas accidentelle ; qu’elle n’a pas lieu par la faute de mon esprit, car si c’était par la faute de ma nature propre, adieu la connaissance. Sous ces réserves, rien ne me paraît plus légitime que d’affirmer, puisque dans ma supposition même, le doute m’étant impossible, il me serait impossible de faire autrement.

Pour ce qui serait de me plaire en quelque façon à ne me rendre pas à l’évidence, supposé que ceci fût possible, et il n’est pas que mes souvenirs étudiés à fond ne me fournissent quelques exemples d’une singularité si bizarre, ma sincérité m’interdit cette crainte. Ma sincérité est entière. Elle n’a point besoin d’autre garant qu’elle-même. Je sais bien que de ce que l’on se le dit, il n’est pas toujours sûr que cela soit : mais cette fois je me le dis, et cela est.

Soyons donc sincère avant tout ; et, saisissant l’occasion de l’être, osons mettre en lumière ce que je tremblais d’apercevoir : c’est que, s’il est évident qu’il est légitime d’affirmer où le doute n’est pas possible, il ne l’est pas autant qu’on ne puisse douter où le doute n’est pas légitime. Ce qu’on ne peut pas faire, ce qu’on ne doit pas faire, choses différentes : il est beau de les confondre, mais après les avoir distinguées.

Est-ce assez maintenant de vouloir d’une volonté ferme s’arracher à l’empire des préjugés, pour cesser d’y être soumis ? Se révolter n’est pas se délivrer.

Non, mais c’est le commencement de la délivrance. Et c’est à moi à porter la peine de ma mauvaise foi,à savoir accepter d’avance l’assujettissement à l’erreur comme la punition méritée par une sincérité hypocrite. Quelle situation plus avantageuse ! II ne s’agit pas ici de pénétrer dans le cœur d’autrui : je n’ai qu’à regarder dans le mien, où pour savoir ce qui se passe, il me suffit de n’être pas résolu à l’ignorer. Mais combien j’avais raison de remarquer ci-dessus l’avantage qui fait compensation à la difficulté de ma recherche ! Et combien j’ai à me féliciter de ce que dans une démarche aussi sérieuse, il se trouve qu’à un point de vue les chances d’erreur sont d’autant plus petites que son importance est plus grande !

Je suis donc comme un homme qui dors et qui veux m’éveiller ; je le veux, sauf à retomber dans la torpeur de mon sommeil. Je n’ai pas besoin de m’engager à obéir à la vérité ; je dis seulement : je veux savoir. Que la curiosité déjoue par ses ruses les ruses de la peur, si la vérité me faisait peur, et si je venais à essayer de m’abuser moi-même. M’abuser à plaisir, quand c’est la vérité que je cherche, cela est-il concevable ? Mais est-il concevable que j’aie insulté dans mes actions la vérité que je prétendais aimer dans mes discours ? Était-ce l’aimer que lui être infidèle ? Et la connaître que ne l’aimer pas ? Néanmoins je la connaissais à quelque degré, puisque j’étais coupable. Ici même, dans cette recherche commencée avec un sentiment si profond de sincérité, lequel à le prendre en général n’a pas subi d’altération, que m’est-il arrivé, non pas une fois, mais plusieurs ? Cette volonté générale d’être sincère a été bien près de faillir, et pour regarder en face certaines difficultés, j’ai eu besoin de m’aider de la satisfaction que je sentais à les avoir résolues. L’ordre, en effet, où je décris ces réflexions n’est pas simplement la suite de toutes les idées qui me viennent : autrement je réfléchirais à l’aventure.

Quelle contradiction est ceci ? Je médite, et je tâtonne. Sans doute : et l’un se corrige par l’autre : je ne puis pas réfléchir sans mettre quelque ordre dans mes réflexions, et, dans l’ignorance où je suis de ce que je cherche, je cherche à tâtons. Soit, mais prenons garde que mes allées et venues ne me conduisent, après bien du chemin et de la fatigue, à une vérité à laquelle mon premier mouvement m’aurait porté tout droit, et que je n’aurais trouvée ni moins claire ni moins certaine par l’effet de mon préjugé ou de ma fantaisie : une vérité soi-disant.

Ainsi par paresse j’ai hâte de finir, par curiosité je veux poursuivre, par prudence je ne commence pas : [Je dois commencer pourtant ; car, s’il est possible qu’en effet j’aie dès à présent à ma portée une ou plusieurs vérités, semblables par leurs caractères apparents à celle que je cherche ; et que je ne puisse obtenir pour aucune plus de clarté ou de certitude que je n’en crois trouver dans telle ou telle de mes affirmations ordinaires, encore ne sais-je pas cela certainement. Le moins que je puisse faire est de passer en revue ces apparentes vérités, celles-là notamment qu’on appelle évidentes, et de leur demander leurs titres de créance, sur lesquels j’ai pu me tromper faute d’un examen assez sévère. Si j’en ai accueilli qui présentent des titres vraiment indubitables, mais alors sans le savoir assez, et me subordonnant pour le croire à des motifs autres que moi-même et ma bonne foi engagée dans cette recherche, n’est-ce pas à moi maintenant à user de toutes mes ressources[1]] pour m’assurer qu’elles étaient fondées en raison ? C’est à moi à me surveiller moi-même, à m’empêcher de me tromper moi-même. »


NOTES


[1] Cette partie entre crochets est de Charles Renouvier. Elle est en note dans son édition pour « combler une lacune » du manuscrit de Lequier.

Cette notion de « lacune » ne nous est pas toujours apparue comme évidente ; nous préférons l’idée d’une pensée qui ne s’énonce plus. La progressive illisibilité du manuscrit en est, pour nous, une preuve. (Note de l’Éditeur.)

 

 

 

 

 

 

 

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